Des proches de l’ancien ministre marocain de l’intérieur, Idris El Basri ont dévoilé des informations que le faucon du palais royal aurait révélé à certaines personnes qui lui ont rendu visite à sa résidence parisienne vers la fin de l’année 2005. Ce dernier a révélé des secrets autour des groupes armés algériens, suivi avec intérêt par le palais royal depuis le début des années quatre-vingt dix.
Ces nouvelles informations, détenues par Ennahar, d’un témoignage non publié du défunt Idris El Basri, sur le mauritanien Mustapha Echafi’i, 50 ans, qui occupait le poste de conseiller du président du Burkina Fasso, Blaise Compaoré, qui n’était qu’un agent auprès des services de renseignement militaires marocains, connu sous le nom de « La DGED », (Direction générale militaire des études et des documents) depuis de longues années, alors qu’il avait en main le ministère de l’intérieur du royaume.
Mustapha Echafi’i n’était connu que par les services de sécurité et quelques diplomates africains et européens pour son rôle d’intermédiaire entre des chefs de quelques états africains, au profit du président burkinabé Compaoré, avant que les autorités marocaines ne pensent à l’utiliser en 2003 avec l’avènement des activistes du groupe salafi pour la prédication et le combat, lors du kidnapping de 40 touristes européens dans le Sahara algérien.
Depuis cette date, Mustapha Echafi’i était la seule personne a avoir participé aux opérations de libération des otages occidentaux, kidnappés au Mali ou au Niger et même en Mauritanie, en se déplaçant directement au fief de l’organisation terroriste dans le nord du Mali pour négocier et porter les rançons payées par les gouvernements européens ou des intermédiaires de Libye.
Selon des sources proches de l’ancien ministre de l’intérieur Idris El Basri, le recrutement de Chafi’i par la direction générale des études et des documents n’était pas pour infiltrer l’organisation terroriste dans le grand désert, hypothèse rejetée par El Basri, surtout que cela aurait contribué à accentuer la crise avec l’Algérie depuis les attaques terroristes de 1994.
Si l’organisation AQMI avait choisi Echafi’i pour la représenter lors des différentes négociations sur les otages et les rançons, les informations détenues par Ennahar, confirment que ce dernier qui a fuit son pays (la Mauritanie) depuis des années, n’a pas hésité à révéler les intentions du palais royal envers les activistes de l’organisation terroriste.
Des repentis et un nombre de terroristes arrêtés dans le Sahara algérien durant les trois dernières années, ont affirmé la non existence de terroristes marocains dans cette région depuis 2007. Cette absence n’était pas spontanée de la part de l’organisation terroriste mais l’œuvre d’un accord entre le Général Yacine El Mansouri, chef de la DGED (renseignements militaires) et l’agent mauritanien Mustapha Echafi’i, afin d’éviter des actes terroristes sur le territoire marocain et veiller au recrutement de sahrawi (originaires du Sahara Occidental, ndds) au sein de l’organisation terroriste afin de renforcer la thèse marocaine sur la paix et la sécurité dans le grand Sahara.
Echafi’i maintient depuis 2007 ses visites fief de l’organisation terroriste à Tombouctou, Kidal et Gao, soit pour négocier ou pour porter l’argent des rançons. Il avait fait, pour la première fois, connaissance des chefs de l’organisation terroriste en juin 2003, lors du kidnapping des 40 touristes européens entrés en Algérie illégalement depuis la Tunisie.
Ennahar/ Kamel A.
Source : Ennahar Online, 23/9/2010
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