Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et lUnion des juristes sahraouis coorganisent à Alger, les 25 et 26 de ce mois, une conférence internationale sur «les droits des peuples à la résistance : cas du peuple sahraoui». Cette rencontre a pour but, selon les organisateurs, dattirer encore une fois lattention de la communauté internationale sur le droit du peuple sahraoui à résister à loccupation illégale de son territoire par le Maroc.
F.-Zohra B. – Alger (Le Soir) – Pour les organisateurs de la conférence, lune des priorités est la dénonciation des violations massives et répétées des droits de lhomme au Sahara occidental. «Ces violations sont vérifiées et établies par des institutions internationales. Nous exigeons de lONU donc que soit rapidement organisé un référendum dautodétermination libre et transparent ainsi que le recommande dans de multiples résolutions la communauté internationales », a déclaré Saïd Ayachi, coordinateur de la préparation de cette conférence internationale. Selon les intervenants, lors dune conférence de presse tenue hier, des manifestations sont organisées quotidiennement dans les territoires occupés pour exiger un Etat démocratique et indépendant. «Nos manifestations sont pacifiques mais le Maroc viole les droits de lhomme et y répond de manière violente et répressive.
Parallèlement à cela, le Parlement européen a pris acte de ces violences et a déjà fait ce constat en 2006», explique M. Ayachi. Pour les intervenants, dont le président du Cnasps, Mohamed Mahrez Lamari, lEspagne est «complice» du blocage de la prise en charge du problème sahraoui. «Nous mettons aussi la France devant ses responsabilités puisquelle bloque toute solution. Elle soutient le Maroc et gêne toute avancée que peut faire le Parlement européen pour le règlement du conflit du Sahara occidental. En fait, lEurope narrive pas à se dépêtrer de ses contradictions et à opter pour une position claire et tranchée», accuse lintervenant.
Pour les membres du Cnasps, la conférence organisée au cours de ce mois représente un soutien moral et politique à la résistance sahraouie. Elle coïncidera aussi avec la tenue de la session ordinaire de lONU et, à cette occasion, des appels seront encore une fois lancés pour le règlement du conflit. Le peuple sahraoui, selon ses représentants, ne compte pas baisser les bras. «Tant que lesprit colonialiste persistera, la résistance se poursuivra», a martelé le premier représentant du comité.
Les observateurs présents ont dénoncé aussi lembargo médiatique imposé à la résistance sahraouie. «Il sagit dune véritable chape de plomb imposée à la cause sahraouie. La France, notamment, cherche à désintéresser lopinion publique internationale des événements qui ont lieu dans les territoires occupés», dénonce M. Ayachi. Linsuffisance de laide alimentaire destinée aux territoires occupés ainsi que la nécessité de lorganisation du boycott des activités commerciales en relation avec la spoliation des ressources naturelles du Sahara occidental sont aussi mises en évidence.
F.-Z. B.
Le Soir d’Algérie, 22/9/2010
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