Comme il fallait sy attendre ni les terroristes dAl Qaïda, ni les bandits nallaient mettre un terme à leur opération denlèvements dOccidentaux au Sahel. La raison est tout simple : les bandits et les terroristes ne craignent pas lavenir sachant que les pays du Sahel finiront par fléchir aux exigences de lAQMI.
Déjà, la branche de lentreprise de Ben Laden a déjà libéré ses éléments et Omar Sahraoui qui aurait été le guide de la branche de Belmokhtar. Et comme lEspagne a payé et quauparavant Paris avait « forcé » la main à Bamako de libérer des terroristes emprisonnés, lAQMI ne compte pas sarrêter après avoir liquidé Germeneau en réponse au raid mauritanien sur le sol malien avec lassistance de larmée française.
Au demeurant, sept personnes dont cinq Français ont été enlevées et toutes travaillent directement ou indirectement pour le groupe Areva, symbole des intérêts français au Nord Niger. Les témoignages laissent entendre que les bandits parlaient arabe et la langue des Touaregs. Lenlèvement porte les empreintes de lex-GSPC. Et même si des bandits avaient agi seuls, ils finiraient par solliciter lAQMI ou carrément les leur vendre comme lont souligné certaines sources. La France privilégie la piste de lAQMI. Sarkozy a, depuis Bruxelles, réagi en affirmant quil a demandé aux autorités nigériennes de tout faire pour tenter de retrouver ces otages et de les libérer.
Une enquête locale est en cours, tout en demandant aux « autorités françaises, militaires et diplomatiques, daider le Niger de toutes nos forces pour la résolution de cet enlèvement& ». Il a aussi avoué que le paiement de rançon ou la libération de prisonniers ne peut pas être une stratégie durable. Jusquà hier matin, lAQMI navait pas revendiqué lenlèvement ou démenti la nouvelle de son implication. Si lAQMI était derrière, le but ne viserait pas seulement la France, pour lui faire payer le prix de la mort de ses éléments, mais les pays du Sahel qui comptent mettre en place une politique de lutte contre le terrorisme. Lex-GSPC voudrait aussi « noyer » les dernières sorties médiatiques des anciens émirs appelant à mettre un terme au djihad illicite. Ce qui est sûr, lAQMI doute, ce qui explique la longue intervention de Abi Al Hayane al Aasimi , qui tentait de contrecarrer la sortie de ses anciens responsables, tout en allant jusqu’à remettre en cause la reddition des deux responsables de l’AQMI activant en zone 2.
Le Carrefour d’Algérie, 18/9/2010
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