La solution négociée toujours possible

Le Président sahraoui , Mohamed Abdelaziz, a indiqué, à Mexico, que malgré les échecs successifs une solution négociée avec le Maroc , est possible si des pressions sont exercées sur Rabat à l’image de ce qui a été fait avec le régime l’Apartheid. d’Afrique du Sud. Ce qui a permis notamment a la Namibie d’accéder à l’indépendance. Dans une interview au quotidien mexicain, La Jornada, le président Abdelaziz a comparé la situation actuelle au Sahara Occidental avec celle de la Namibie lorsqu’elle croupissait sous le régime de l’Apartheid. 

«Dans les années 1970 et 80 il y a eu des résolutions de la communauté internationale très claires , que le gouvernement de l’apartheid a rejeté l’une après l’autre. Finalement, une combinaison de la résistance à l’intérieur du pays et des sanctions de la communauté internationale ont permis que les choses changent », a-t-il relevé. 

«Le Sahara Occidental connaît une situation semblable, car l’ONU compte un arsenal de résolutions sur le Sahara Occidental», a souligné le président sahraoui, précisant qu’il «est temps d’imposer des sanctions au Maroc». Interrogé sur la possibilité de prendre des sanctions contre le Maroc, qui continue de bénéficier de l’appui de plusieurs puissances internationales, comme les États-Unis, la France et l’Espagne, le président sahraoui a rappelé que ces derniers apportaient un soutien «particulier» au régime de l’Apartheid, affirmant que cette politique n’avait pas pu saper les efforts du tiers-monde et de l’opinion publique qui ont fini par mettre un terme à ce régime. 

«Les soit-disant amis du Maroc ont du mal à le défendre en raison de la contradiction flagrante de leurs positions vis-à-vis de la question de violations des droits de l’Homme», a-t-il ajouté. Il a précisé que le gel actuel des négociations entre le Front Polisario et le Maroc , a été reconnu par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, Christopher Ross, dans une lettre publiée en Août dernier, imputant la responsabilité de cette situation au Maroc. 

Le président sahraoui a, d’autre part, qualifié la situation actuelle sur le plan international de «plus favorable» à l’indépendance du Sahara Occidental avec la présence de Barack Obama à la tête de l’administration américaine. Il a, par ailleurs, évoqué l’emprisonnement et la torture, le mois dernier, d’un citoyen mexicain, Antonio Velazquez, lors de la répression d’une manifestation pacifique dans la ville d’El-Ayoun occupée. Le président sahraoui prend part, avec une importante délégation sahraouie aux festivités marquant la célébration du bicentenaire de l’indépendance du Mexique, à l’invitation du président mexicain.

M.B. 

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