Comment s’attaquer aux finances de l’AQMI

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme notamment face à l’AQMI qui continue de menacer toute la région du Sahel, certaines sources affirment qu’une rencontre à huis clos a eu lieu hier mardi à Alger entre les pays de cette région en ayant comme point à l’ordre du jour les finances de cette organisation terroriste. 

En tout cas, la radio française RFI affirme que l’objectif de réunion presque secrète devait étudier les moyens pouvant débusquer «les millions de dollars obtenus par l’AQMI grâce aux enlèvements, à la contrebande et au trafic de drogue. Bien que rien n’ait filtré à propos de cette rencontre de très grande importance, il est certain que l’on y évoquerait même la traçabilité des millions de dollars engrangés par eux à l’occasion des enlèvements et de la contrebande et investis pour continuer leurs activités terroristes au Sahel, en achetant des armes et des équipements. Une chose est sûre, l’Algérie fait du tarissement des finances de l’ex-GSPC, son cheval de bataille. 

Pour les responsables locaux de la lutte antiterroriste, le paiement de rançon perpétue cette criminalité. Dernièrement, à New York, lors de la seconde revue onusienne sur la stratégie de lutte contre le terrorisme, Kamel Rezag Bara, conseiller du président Bouteflika, a réitéré cette position. Il a révélé que pour la région du Sahel, les prises d’otage par les groupes terroristes depuis 2005 leur ont rapporté plus de 50 millions d’euros. Faute de pouvoir empêcher le versement de rançon, l’Algérie et ses partenaires au Sahel veulent mettre la main sur cet argent et paralyser ainsi les activités terroristes dans la région.

Le Carrefour d’Algérie, 16/9/2010

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