Trois prisonniers sahraouis entament mercredi une grève de la faim pour demander d'être jugés ou libérés.

Rabat, 13 sep (EFE) .-Trois activistes sahraouis détenus depuis le mois d’octobre passé, suite à leur voyage aux camps de réfugiés de Tindouf (Algérie) ont annoncé aujourd’hui leur intention d’initier mercredi prochain une grève de la faim de 48 heures pour exiger un jugement juste ou leur délivrance inconditionnelle.

Le président de l’Association de Victimes de Graves Violations de Droits de l’homme (ASVDH), Brahim Dahan; le vice-président de CODESA – présidée par Aminatu Haidar-, Ali Salem Tamek; et l’activiste Ahmed Naciri ont dénoncé dans un communiqué qu’ils sont depuis plus d’onze mois en prison sans qu’une date de jugement ne leur a été fixée.

« Contre la légalité internationale, qui garantit le droit à un jugement juste dans des délais raisonnables et acceptables, les autorités du Maroc n’ont jamais commencé les préparatifs de notre jugement (…) ils n’ont pas encore décidé non plus de nous mettre en liberté », indiquent-ils depuis la prison de Salé, proche de Rabat.

Tous les trois ont été arrêtés avec quatre autres activistes à l’aéroport de Casablanca et ils sont accusés de « d’atteinte aux intérêts supérieurs de la nation » pour avoir supposément contacté pendant leur séjour à Tindouf des hauts responsables du Front Polisario et de la sécurité militaire algérienne.

Les quatre autres intégrants du connu comme « groupe des sept » ont été provisoirement mis en liberté les derniers mois, bien que le processus est toujours ouvert contre eux au tribunal militaire de Rabat.

Les activistes avaient déjà entamé une grève de la faim de 41 jours qui a pris fin en avril « en réponse à l’engagement des autorités du Maroc de mettre fin » à leur emprisonnement.

Dans une autre missive dirigée au président du Parlement Européen, Jerzy Buzek, à l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, et à la haute représentante européenne pour la politique Extérieure et la Sécurité, Catherine Ashton, ces activistes dénoncent « l’illégalité de leur détention ».

Tous les trois trouvent que Rabat a montré « très peu de respect pour son partenaire géopolitique et économique, l’UE, connue pour sa défense persistante du respect au droit international et des droits de l’homme », et demandent à l’organisme d’intervenir en leur faveur auprès des autorités du pays.

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