Plan Maroc Prison-Offshore

Une proposition du CJDM.

Le CJDM entend conforter sa position en tant que force de proposition privilégiant l’innovation et la créativité, et se refusant toutes sortes de lignes rouges que les bien-pensants, les droits-de-l’hommistes et les traitres opposants du PAM tentent de nous imposer.

Le CJDM a pris connaissance des récentes révélations concernant des enregistrements d’interrogatoires qui auraient eu lieu sur nos terres saintes. En tant que contribuables soucieux du bon usage des moyens de l’Etat, nous sommes en droit de nous interroger sur la contre-partie financière de ces interrogatoires.

En effet, il s’agit d’un service gourmands en ressources humaines : pour un interrogatoire il faut compter deux flics (un méchant, un gentil, tous deux moustachus) mais aussi tous les agents logistiques : surveillance, alimentation, transport, torture … Pour cette dernière, nous rappelons aussi qu’elle nécessite l’utilisation de charges électriques considérables et de grands bassins d’eau. Un pays comme le Maroc ne peut s’offrir un tel gaspillage.



Chers compatriotes, il est temps de vendre notre savoir-faire carcéral.

A partir de cet incident, et du constat que le Maroc a une grande histoire de torture et d’emprisonnement illégal, nous étudions et proposons les mesures suivantes, qui nécessitent comme nous le verrons, le concours de toutes les forces vives du pays :

1- Profiter du développement de l’immobilier au Maroc pour construire un grand nombre de prisons. Celles-ci devraient être équipées de salles de tortures modernes, et dont les cellules devraient offrir une surface de 1.5m² par détenu. Ces établissements serviront exclusivement à accueillir des étrangers dont les gouvernements ne veulent plus.

2- Parallèlement, un département du Ministère des Affaires étrangères, en étroite collaboration avec la DST et DGED, s’occupera de faire la promotion de ce plan à échelle internationale. Une première approche permet de suggérer la stratégie de communication suivante :

Mettre en valeur l’impunité des tortionnaires avec l’expérience pilote de l’IER.

Souligner la grande efficacité des méthodes marocaines : le livre « la cellule N°10 » peut servir de support de communication tout en promouvant la littérature marocaine.

Rappeler la compatibilité des lois et du système juridique marocains avec ce genre d’activité.

Insister sur les gains financiers de la délocalisation des prisons dans notre pays : Un prisonnier coûte beaucoup plus cher en Angleterre qu’au Maroc, outre les surcouts qu’engendre la longueur des enquêtes qui ne font pas usage de torture.

3- Afin de consolider notre position de leader mondial, nous devons penser à la diversification des services proposés :

Tortures de courtes durées afin d’obtenir des aveux rapides.

Emprisonnement de longue durée pour les délinquants indésirables : noirs et hispaniques américains, maghrébins français, terroristes anglais d’origine pakistanaise …

Application de la peine capitale sur des suspects dont la culpabilité n’a pas été prouvée, mais dont on voudrait se débarrasser quand même.

Sans oublier le développement d’un système de notation des prisons (on peut s’inspirer du modèle hôtelier en remplaçant les étoiles par des barreaux)

4- Notre approche se voulant globale, nous avons aussi pensé au volet éducatif de ce projet. En effet, nous savons qu’au Maroc les professeurs de langues (entre autres) sont généralement très médiocres, voire complètement cons – pardon … incompétents. Nous suggérons donc que les élèves-professeurs suivent un stage obligatoire à l’issue de leur cursus au sein de l’un de ces établissements. Ces stagiaires auront la tache de surveillance et de torture psychologique des détenus parlant la langue à laquelle se forme le futur professeur. Le lecteur averti ne manquera pas de remarquer que les finances de l’administration pénitentiaire n’en seront que soulagées, puisque les ces gardiens seront payés des salaires de misère – hum … peu élevés.

5- Outre les rentrées de devises et les retombées médiatiques certaines qui ne seraient que profitables à notre patrie, le déplacement et le séjour des délégations étrangères représentera une nouvelle clientèle pour les hôtels, les bazars, les prostituées et les mendiants.

Pour conclure, le citoyen dubitatif pourrait remarquer que cette proposition ne donne pas de chiffres concrets. Loin d’être une preuve la légèreté de notre plan, c’est bien l’une des forces de notre pays : l’opacité entourant la gestions des prisons marocaines fait que les organisations de défense des droits humains ne nous casseront point les couilles et garantira la confidentialité nécessaire pour ce type d’industrie.

Une concession est cependant à faire : l’AMDH continue à mettre les bâtons dans les roues de n’importe quelle initiative pour le développement de notre Royaume. Ce problème est néanmoins en cours de résolution.

Source : C.J.D.M. (Cercle de Jeunes Débiles Marocains)

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