France 24
Maroc : Petites bonnes, une enfance volée
Au Maroc, des centaines de jeunes filles quittent chaque année les campagnes pour partir travailler comme domestiques dans les grandes villes. Les plus jeunes n’ont même pas 12 ans. Ici, on les appelle les petites bonnes.
Amina était l’une d’entre elles. A 12 ans, elle a été embauchée par une famille aisée de Casablanca. Trois années d’une enfance volée.
Amina : Leur comportement n’était pas correcte. La nuit, il me laissait dehors et il ne me donnait que les restes des repas à manger. Je ne veux plus jamais travailler comme ça, je veux juste aller à l’école.
Loin de leurs familles, déscolarisées, les petites bonnes se trouvent à la merci de leurs employeurs.
Najia Adib, Présidente de l’association « Touche pas à mes enfants » :Le malheur c’est que ces enfants n’ont AUCUN DROIT. Je dis AUCUN DROIT. Elles travaillent comme des esclaves, elles sont toujours maltraitées, elles n’ont pas de quoi manger, elles dorment dans le jardin, elles n’ont pas le droit de jouer, de s’exprimer, n’ont AUCUN DROIT.
Dans la société, les langues se délient. Plusieurs cas de tortures ont été dénoncés et les victimes ne sont pas seulement marocaines. De plus en plus de domestiques sont amenées de l’étranger.
Baipamot, employée de maison philippine : Tous les jours je dormais sur un balcon, je n’avais pas de vêtements, tout le monde pouvait me voir. Je n’avais rien à manger, ils me faisaient boire de l’urine. Ils me frappaient beaucoup tous les jours.
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