Lorsque la trahison devient "choix politique"

Les relations du Maroc avec Israël et le Mossad ne datent pas d’aujourd’hui. Les multiples manifestations de solidarité du peuple marocain avec le peuple palestinien et l’animosité exprimée par celui envers l’Etat d’Israël à cause de sa politique génocidaire empêchent l’Etat marocain d’établir des relations officielles avec l’Etat Hébreu. Une réalité qui a contraint le gouvernement marocain à fermer le bureau de liaison israélien à Rabat. Cela a poussé le régime de Rabat à pratiquer une politique de petites manoeuvres et cachoteries pour berner l’opinion publique marocaine. Un exemple : la décoration par Mohamed VI de Jason Isaacson, le directeur du Comité Juif Américain daffaires gouvernementales et internationales, a été décoré avec la médaille de Chevalier du Trône du Royaume du Maroc. Une nouvelle annoncée par le site israélien JTA.

Depuis le décès du roi Hassan II et la défaite diplomatique écrasante du Maroc face au combat du peuple sahraoui et l’éloignement de l’administration américaine du conflit sahraoui, et étant donné que Rabat a toujours lié sa diplomatie au conflit du Sahara Occidental, il décida d’officialiser les relations avec Israël et d’exploiter son dernier recours dans l’espoir de garder le contrôle des ressources sahraouies: les lobbies juifs et sionistes. Mais cela demande une préparation psychologique dans la société marocaine. Cette préparation sera axée sur de nouveaux slogans : 

– Le Maroc, symbole de tolérance et modération, défenseur inébranlable des valeurs qui sont à la base des trois grandes fois dAbraham

-la communauté marocaine en Israël attaché à son pays d’origine, le Maroc; 

– Le Maroc a protégé les juifs contre les nazis

– Le Maroc, pays d’ouverture et de tolérance

– Le Maroc, interface active du nouveau rapprochement euro-méditérranéen, inter-civilisationnelle, inter-religieux, etc.

Les sionistes, fier du collaborationnisme du Maroc, savent rendre la chandelle. Ils étaient là pour participer à la fermeture du seul journal marocain indépendant et, à présent, ils s’attaquent à l’AMDH.

Certains intellectuels marocains défendent le positionnement marocain envers Israël comme un « choix » qu’il faut assumer. Bizarre comme choix pour un roi qui se dit Président du Comité Al-Qods. Tous les États arabes aurait embrassé ce choix s’il n’y avait pas des tueries au milieu de la scène.

Il serait légitime de se demander si Mohamed VI ne fait pas ce rapprochement plutôt en signe de solidarité avec son frère et sa soeur qui vivent en Israël et qu’il est obligé de nier, publiquement.

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