Le président de la RASD et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a affirmé avant-hier que «l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) est prête à faire face à toutes les éventualités et défis pour faire échouer les tentatives et les complots du Maroc».
Cette mise au point de Mohamed Abdelaziz intervient à un moment où le dossier sahraoui se trouve à la croisée des chemins, notamment avec l’intransigeance marocaine s’agissant de son plan d’autonomie comme base d’établissement de la paix dans la région.
«Les forces armées sahraouies sont plus que jamais prêtes à défendre dignement les droits légitimes du peuple sahraoui par tous les moyens en leur disposition, y compris le retour aux hostilités si cela s’avère nécessaire», a-t-il menacé au cours d’une réunion de l’état-major du Polisario. Les responsables du Front Polisario ont exprimé à l’occasion leur satisfaction et le moral élevé quant à «la disposition des jeunes Sahraouis à rejoindre les rangs de l’ALPS avec un esprit de nationalisme et de responsabilité qui manifeste leur volonté de se sacrifier pour la libération de la patrie».
Lors de cette réunion, les responsables sahraouis ont salué «la résistance pacifique menée par les Sahraouis dans les territoires occupés, au sud du Maroc et dans les universités marocaines», tout en dénonçant «les violations persistantes des droits de l’homme perpétrées par les autorités marocaines contre les citoyens sahraouis sans défense qui réclament le droit de leur peuple à l’autodétermination et à l’indépendance», peut-on lire dans le communiqué publié par l’agence SPS.
Ils ont, par ailleurs, exprimé la solidarité de l’ALPS avec les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans la prison de Salé depuis octobre dernier.
Pour rappel, ce durcissement de la position sahraouie intervient juste après les mises au point faites par le secrétariat national du Front Polisario qui avait réaffirmé la détermination des Sahraouis à poursuivre leur résistance «par tous les moyens légitimes», jusqu’au parachèvement de la construction d’un Etat qui, selon lui, relève d’une réalité irréversible nationale, régionale et internationale sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental.
Depuis quelques mois, le statu quo règne sur le processus des négociations engagées sous l’égide de l’ONU entre les deux parties en conflit pour une solution politique mutuellement acceptable. Il est à espérer que le médiateur onusien puisse trouver une issue à ce durcissement des positions de part et d’autre pour s’engager dans une dynamique véritable de résolution du conflit basée sur la légalité internationale comme promis par ce dernier.
Le Jeune Indépendant, 6/9/2010
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