El Aaiun n'est pas au Maroc

Salah Eddine Amaidan, athlète sahraoui de haut niveau, réfugié politique en France est actuellement au Sahara Occidental occupé, son pays natal, pour une visite familiale autorisée par les autorités françaises. Il est allé rendre visite à ses parents malades, faire connaissance avec ses neveux.


À son arrivée au Maroc, lors du long interrogatoire subit à laéroport, il a demandé des garanties aux services secrets marocains pour que son séjour auprès de sa famille, séjour sans caractère politique, se déroule sans problème.


Cest parce que Salah Eddine est resté très calme vendredi 3 septembre, face à lattitude agressive et méprisante dun policier marocain que les choses nont pas pris une autre tournure.

Salah Eddine était assis à lextérieur du stade de la rue de Smara avec deux amies, après la rupture du jeûne quand trois policiers marocains en civil se sont approchés.
Les jeunes femmes ont eu peur parce que parmi eux se trouvait un policier dont tous les Sahraouis disent quil « cogne et ne parle pas », et dont une des jeunes filles, militante pour la cause de son pays, avait déjà subi la violence à plusieurs reprises.

À lordre crié par le policier de se lever, Salah Eddine en a demandé calmement la raison, et ne sest pas levé. Il a informé le policier quil nétait pas marocain, quand celui-ci a exigé sa carte nationale didentité, et a présenté les documents quils gardaient ensemble, son passeport sahraoui et le sauf-conduit français lui tenant lieu de passeport.
Salah Eddine a ensuite décliné son identité Sahraouie, sa qualité dathlète de haut niveau et son rôle de représentant du Polisario en Europe pour les aspects sportifs, puis a demandé au policier que celui sadresse à lui avec respect une prochaine fois.

Alors que le policier répétait plusieurs fois « ici cest le Maroc » pour justifier son interpellation et son agressivité, Salah Eddine a répliqué que ceci était valable pour Agadir mais quils étaient là, au Sahara Occidental. Il a ensuite ré-expliqué avec pondération au policier le but familial de sa visite et lui a proposé de sinformer auprès des agents des services secrets qui le suivent et le surveillent constamment et quil a désigné dans la rue.
Salah Eddine a demandé à nouveau quon le laisse tranquille et les policiers sont partis en disant « désolés pour le dérangement ».

APSO, le 4 septembre 2010

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