BHP Billiton pressé de retirer Potash Corp du Sahara Occidental septembre 1, 2010 Admin Uncategorized 0 Un groupe d’activiste exige que BHP cesse ses importations du phosphate des territoires litigieux s’il prend le contrôle de Potash Corp. The Guardian, 22 août 2010. Guardian Par Graeme Wearden Dimanche 22 août 2010 http://www.guardian.co.uk/business/2010/aug/22/bhp-billiton-potash-corp-western-sahara Traduit par Western Sahara Resource Watch. BHP Billiton a été pressé de mettre fin à l’exportation des précieuses ressources du Sahara Occidental occupé par le Maroc s’il réussissait dans sa tentative d’acheter le Potash Corporation Canadien. Western Sahara Resource Watch (WSRW), un groupe d’activistes, a écrit à Marius Kloppers, directeur général de la société minière, pour lui demander de mettre un terme à l’exportation des phosphates de la région par Potash Corp, dans l’éventualité ou BHP Billiton en prendrait le contrôle. WSRW accuse Potash Corp, la plus grande entreprise d’engrais du monde, de soutenir fortement le régime marocain qui occupe une grande partie du Sahara depuis 35 ans. Sara Eyckmans, coordinateur international de WSRW, a déclaré: « Nous avons demandé une réunion urgente à BHP pour discuter de la manière dont Potash exporte le phosphate du Sahara depuis des décennies. » « Nous espérons et nous attendons que tout acquéreur s’attaque à ce problème. » L’intervention de WSRW apporte un angle politique et humanitaire à une bataille d’OPA de $ 39 milliards (£ 25 milliards) qui a débuté mercredi dernier, et qui se poursuivra cette semaine puisque BHP lance une offensive de charme pour convaincre ses actionnaires de soutenir son offre. Le Maroc a envahi le Sahara occidental, pays des tribus sahraouies, en 1975. Plusieurs autres fabricants d’engrais exportent également des phosphates du Sahara occidental par le biais de marchés avec le gouvernement marocain. Selon WSRW Potash Corp est le plus gros exportateur. Depuis de nombreuses années, il a été demandé à l’entreprise de changer son comportement, et l’OPA hostile de BHP fait naître l’espoir d’un progrès. Dans les années 1980, Broken Hill Proprietary Company avait exclu le Sahara après la pression des militants. Il a fusionné avec un mineur anglo-néerlandais en 2001 pour former le géant minier BHP Billiton. « Nous espérons que BHP aura la même position responsable maintenant, s’ils réussissent à absorber Potash », a déclaré Eyckmans. WSRW estime que Potash a payé jusqu’à 500 millions de dollars pour les phosphates du Sahara au cours des deux dernières décennies. Il a exporté de 400.000 à 500.000 tonnes par an de phosphates de cette région. Pendant la majeur partie de ce temps, une tonne de phosphates coûtait environ 50 $, bien que le prix ait fortement augmenté à environ 200 $ il y a deux ans. Le conflit du Sahara occidental remonte aux années 1960, lorsque l’Espagne a commencé à se retirer des territoires coloniaux en Afrique. Les tribus autochtones sahraouies ont revendiqué le Sahara espagnol, tel qu’il était connu, mais, en 1975, des dizaines de milliers de Marocains sont entrés dans la région dans une manifestation de masse appelée Marche Verte. Des centaines de milliers de réfugiés sahraouis ont fui vers l’Algérie, et ils dépérissent dans des camps depuis, selon les militants. Les tentatives visant à organiser un référendum qui pourrait conduire à l’autodétermination pour le peuple Sahraoui ont à plusieurs reprises échoué, le Maroc favorisant l’autonomie intégrée à l’Etat marocain. Eyckmans soutient que les activités de Potash Corp au Sahara occidental donnent légitimité à la revendication territoriale du Maroc et nie toute opportunité économique au peuple sahraoui. Un porte-parole de BHP a refusé de commenter les activités de Potash Corp au Sahara. Mercredi, BHP fera un rapport des résultats financiers annuel. Il devrait afficher une forte hausse des profits sur le dos de la hausse des coûts matières premières puisque l’économie mondiale est sortie de la récession. Les résultats seront accompagnés par l’habituel «roadshow» pour attirer les investissements, mais à cette occasion BHP va probablement se centrer à persuader ses propres actionnaires que l’achat de Potash Corp a du sens. La société tient à éviter le genre de fronde qui a miné l’offre de Prudential sur l’assureur asiatique AIA cette année, bien qu’il n’ait pas besoin de mettre l’offre Potash Corp au vote des actionnaires. Potash Corp a rejeté l’offre de BHP la semaine dernière et l’entreprise est donc à la recherche d’un allié « chevalier blanc » pour contrecarrer les avancées de Kloppers et son l’équipe. Sinochem, le groupe chimique d’État Chinois, est considéré comme un favori. Le carbonate de potassium, ou la potasse, est un ingrédient clé dans les engrais. Les analystes prédisent une forte demande des pays en développement comme la Chine et l’Inde puisque la population mondiale continue d’augmenter. Beaucoup de régions sont confrontées à un risque grandissant de famine sauf si leurs terres arables deviennent plus productives. L’OPA hostile de BHP se confronte à des oppositions au Canada, où Potash Corp est basé et où il emploie des travailleurs dans plusieurs mines dans la province de Saskatchewan. Les syndicats représentant ces employés ont demandé au gouvernement canadien de tenir des auditions pour mesurer si l’accord serait ou non bénéfique Canada. « Sur la base de l’examen de l’offre de BHP par les syndicats… la prise de contrôle n’a pas démontré un net bénéfice pour le Canada », a déclaré Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallurgistes pour le Canada. Potash est la sixième plus grande entreprise du Canada, et il est aussi à craindre que les industries sur les ressources naturelles du pays tombent de plus en plus dans des mains étrangères. Falconbridge de Toronto a été acquis par Xstrata en 2006, tandis que Alcan le producteur d’aluminium de Montréal a été racheté par Rio Tinto en 2007. Source : WSRW
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