Répression d'espagnols à El Aaiun : Zapatero interpellé





Le secrétaire général de ICV (Initiative pour la Catalogne-Verts) a appelé depuis Barcelone, le Gouvernement espagnol a rappeler son ambassadeur au Maroc pour consultation après l’intervention musclée contre des manifestants espagnols, samedi à El Ayoun, qui réclamaient le respect des droits humains au Sahara Occidental et la fin de l’occupation illégale marocaine du territoire. 

Dans une déclaration reprise par la presse espagnole, Joan Herrera a réclamé du président de l’Exécutif espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, «une attitude ferme face à l’intervention violente de la police marocaine» et suggère «le rappel de l’ambassadeur espagnol au Maroc pour consultation». La police marocaine avait violement agressé 14 ressortissants espagnols qui avaient organisé une manifestation spontanée dans la principale artère de la capitale sahraouie occupée (El Ayoun) pour dénoncer «les violations flagrantes des droits humains et l’occupation illégale du territoire par le Maroc». 

Une femme âgée de plus de 50 ans, Carmen Roger, souffre d’ecchymoses à l’oeil à la suite d’un coup de matraque de la police marocaine, alors que le reste du groupe s’en sort avec des blessures plus ou moins légères. D’un autre coté, la Coordination nationale espagnole de solidarité avec le Sahara Occidental (CEAS) a vivement condamné «la répression brutale des forces d’occupation marocaine à El Ayoun», survenue samedi contre des manifestants espagnols dans la capitale sahraouie occupée et constate que «le gouvernement marocain provoque à Melilla et réprime à El Ayoun». 

Dans un communiqué diffusé à Madrid, la CEAS note que cette protestation en faveur de la défense de la liberté du peuple sahraoui, a «intensifié la répression contre les civils sahraouis», citant «trois familles touchées dans les quartiers de Hay Linaâch» à El Ayoun. Relevant la politique de deux poids, deux mesures du Gouvernement marocain, la CEAS relève que Rabat proteste contre «les supposés mauvais traitements» infligés à ses citoyens à Melilla, et «réprime aussi violemment et impitoyablement ceux qui osent dénoncer les violations systématiques des droits de l’Homme et les observateurs internationaux qui souhaitent, par leur présence, mettre fin au système de terreur régnant dans les territoires occupés du Sahara Occidental et accompagner les Sahraouis défenseurs des droits humains». Le mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui attend du Gouvernement espagnol «la protection de ses citoyens» et exige du Gouvernement marocain, «de mettre fin immédiatement à la torture, les disparitions forcées, les représailles, la coercition et le régime de terreur imposés aux Sahraouis, ainsi que le respect scrupuleux des droits de l’Homme».

Mokhtar B. 

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