Nouvelle vague de violence marocaine contre les activistes sahraouis

Une fois de plus, la violence se déchaîne contre les Sahraouis vivant dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Cette fois-ci, cétait au tour des fameux activistes des Droits de lHomme, Hamed Hmad, Brahim Sabbar, Sultana Khaya et Anassiri, et un observateur mexicain nommé Antonio Velázquez dy goûter.

Les incidents ont eu lieu à laube du lundi 23 août, au quartier de Matalah, à Laâyoune. Vers cette heure-là, un groupe dactivistes des Droits de lHomme arrivait en provenance dAlgérie, où il avait participé à lUniversité dÉté de Boumerdas. À Matalah, des dizaines de Sahraouis sétaient réunis pour recevoir ce groupe, en plus de quatre observateurs internationaux, dont Antonio Jiménez et les Espagnoles Isabel Terrazo, Emma Pomar et Pilar Ammudena Fortuno.

Comme de coutume chez la police marocaine, des dizaines dagents en uniforme et de GUS (Groupes urbains de sécurité) avaient envahi, des heures avant, toute la zone, prêts à agir. À peine les activistes sont-ils arrivés que ceux-là se sont violemment lancés sur la foule. Ce sont les activisites Sultana Khaya, Brahim Sabbar, Anassiri et Hamed Hmad, avec lobservateur Antonio Velázquez, qui ont eu la part du lion : coups de poings, de pieds et de matraques, ils ont même été traînés sur le sol.

Après que certains dentre eux se soient réfugiés chez Hmad, les troupes de police ont assiégé la maison, afin dempêcher la sortie des Sahraouis par la force.

Velázquez, complètement indigné et inquiet pour sa situation, a déclaré que ce quon vit dans les territoires occupés du Sahara Occidental est une « guerre de basse intensité » et que la Communauté Internationale, y inclus la MINURSO, se trouvant actuellement sur place là-bas, ne font rien, que ce sont de simples touristes qui doivent venir pour faire foi de cette situation et en informer le monde entier par la suite. Que ces agressions se suivent constamment contre tout le peuple sahraoui, simplement pour être sahraoui, sans se préoccuper du sexe ni de lâge de la personne quon agresse, ni que ce soit des enfants ou des personnes âgées. Quen ce moment-là, aussi bien lui que ses compagnons craignent pour leur intégrité physique plus que jamais avant dans ce voyage, quils ont peur de sortir de chez eux, peur de sortir de la ville et peur de ce qui pourrait leur arriver. Quils lancent un appel à toutes les organisations internationales afin de ne pas détourner le regard de cette situation, quelles en assurent le suivi et en informent les autorités espagnoles et mexicaines, demandant leur protection.

Les événements de la nuit du dimanche à Laâyoune rappellent ceux vécus il y a près dun mois, dont fut témoin Laura Gallego, journaliste de GuinGuinBali, et font partie de la même stratégie de terreur quapplique le Maroc, depuis des années, contre le peuple sahraoui.

Guinguinbali, 23/8/2010

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