Boumerdes.- La République arabe sahraouie démocratique (RASD) « a intérêt à promouvoir une stratégie pragmatique vis-à-vis de la Chine », pour amener ce pays « à soutenir, à l’avenir, sa cause sur la scène internationale », a souligné mercredi le Dr. Berkouk M’hand, expert en politique internationale.
« Cette stratégie se doit de s’appuyer sur une bonne étude prospective de ce géant émergeant », a-t-il expliqué dans une intervention à l’occasion de l’université d’été des cadres de la RASD, qui se tient à Boumerdes depuis début août.
Dans sa communication intitulée « La construction de la stratégie mondiale à l’horizon 2025 », le conférencier a recommandé aux sahraouis la nécessité d’un « bon investissement dans l’utilisation des potentialités que recèle leur pays, afin de susciter l’adhésion des pays émergents, dont la Chine, à leur cause légale d’indépendance ».
Dans la même optique, le Dr. Berkouk a souligné également l’importance « de la construction de réseaux internationaux de soutien à la cause sahraouie à l’échelle des instances internationales, continentales et régionales », tout en leur suggérant d’opter pour « une politique de l’information et une diplomatie efficace, aptes à contrer la propagande de l’occupant ».
Devant la persistance de l’occupant à refuser toutes les solutions pacifiques, cet expert en politique internationale prône la nécessité, pour les sahraouis, de « rechercher une alternative aux négociations piétinant depuis 20 ans ».
Les diverses statistiques et autres études prospectives contenues dans les rapports de stratégies mondiales démontrent, en outre, selon cet expert, que le « monde de 2025 sera totalement différent de celui d’aujourd’hui, et que des changements interviendront dans la nature des forces agissantes à l’échelle planétaire ».
En dépit de ces mutations attendues, M. Berkouk, pense que les « Etats Unis d’Amérique resteront la force la plus agissante au monde, suivie de la Chine « tout en prévoyant pour cette dernière un pouvoir similaire à celui des USA à l’horizon 2030, au même titre que l’émergence d’autres forces telles que l’Inde, la Turquie, l’Indonésie, le Brésil et l’Iran, ainsi que le « retour conditionné de la Russie », a t-il ajouté.
L’Union Européenne « sera le plus grand perdant sur les plans militaire, économique et technologique, à la date indiquée », a indiqué le conférencier, qui prévoit un « net recul en la matière pour la France, puis pour l’Angleterre à un moindre degré », tout en relevant, pour la même période, « un début de déclin du pouvoir japonais ».
Dans ses réponses aux questions de l’assistance, M. Berkouk a, par ailleurs, affirmé le « rôle capital de l’Algérie » à l’échelle Maghrébine et africaine, tout en prévoyant une importance croissante pour ce rôle au fil des années.
S’agissant de l’avenir du contient africain à l’horizon 2025, cet expert mondial le voit « marginal à l’échelle mondiale », tout en prévoyant l’émergence de deux pôles principaux, qui sont, selon lui, « l’Afrique du sud, qui continuera sur sa lancée de développement, peut-être à un rythme plus lent, et l’Algérie au nord qui deviendra la 2eme force politico-économique du continent, garantissant ainsi le maintien de l’axe Pretoria-Alger comme soutien de la cause Sahraoui ».
L’axe qui soutient l’annexion du Sahara Occidental par le Maroc est connu : Paris-Rabat-Tel Aviv et le Congrès Mondial Juif.
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