Il ny a « jamais » eu de négociation

Aqmi – Alors que lEspagne obligée de satisfaire aux exigences des ravisseurs peine à cacher son embarras Paris réaffirme quil ny avait « jamais » eu de négociations pour la libération du Français Michel Germaneau
LA FRANCE A RÉAFFIRMÉ quil ny avait « jamais » eu de négociations avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) pour la libération du Français Michel Germaneau, dont lexécution avait été annoncée le 25 juillet. Après que les deux humanitaires espagnols, retenus en otages depuis près de neuf mois au Mali ont été libérés lundi, Aqmi a affirmé que certaines revendications avaient été satisfaites par les autorités espagnoles.
Cette double-libération constitue donc une « leçon pour les services secrets français », a-t-il dit, rappelant léchec dun raid franco-mauritanien pour libérer lhumanitaire Michel Germaneau et maintenant quil y avait eu des « négociations » avec la France.
« Jamais, nous navons eu la possibilité dentrer en contact avec Al-Qaïda pour la libération de Michel Germaneau », a répondu hier Claude Guéant, secrétaire général de lElysée et principal collaborateur du président Nicolas Sarkozy. Cette position a été constamment réaffirmée par la France depuis lannonce de lexécution de Michel Germaneau.
« Lorsque la vie dun Français est en jeu, la France est toujours prête à négocier, cest ce qui sest passé avec un précédent otage, Pierre Camatte, a assuré Claude Guéant, tout en faisant remarquer que les deux hommes nétaient pas détenus par le même groupe au sein dAqmi. Pierre Camatte, un autre humanitaire détenu dans le désert malien, avait été libéré en février, après quAqmi eut obtenu de Bamako la remise en liberté de quatre islamistes détenus au Mali.
De son côté, Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, sest refusé à répondre aux allégations dAqmi : « Nous ne commentons pas les déclarations de terroristes ».
Selon la presse espagnole, Madrid a payé près de 7 millions deuros pour obtenir la libération des deux Espagnols. Par ailleurs, le Malien Omar SidAhmed Ould Hamma, dit « Omar le Sahraoui », considéré comme « mercenaire » dAqmi par le parquet de Nouakchott a été libéré lundi, quelques jours après son extradition au Mali. Son retour au Mali était une des exigences dAqmi pour la libération des deux humanitaires espagnols.
Est Républicain, 25/8/2010

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