Alors qu’Al-Qaida vient de libérer deux otages espagnols, la France a réaffirmé qu’il n’y a jamais eu de négociations pour la libération de Michel Germaneau.
Après que deux humanitaires espagnols, Roque Pascual et Albert Vilalta, retenus en otages depuis près de neuf mois au Mali ont été libérés lundi, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a affirmé que certaines revendications avaient été satisfaites par les autorités espagnoles.
Madrid a versé 7millions d’euros pour libérer les otages
Pour Aqmi, cette double libération constitue donc une «leçon pour les services secrets français», rappelant l’échec d’un raid franco-mauritanien pour libérer l’humanitaire Michel Germaneau et maintenant qu’il y avait eu des«négociations» avec la France.
«Jamais, nous n’avons eu la possibilité d’entrer en contact avec Al-Qaïda pour la libération de Michel Germaneau», a répondu hier Claude Guéant, secrétaire général de l’Élysée et principal collaborateur du président Nicolas Sarkozy.
Cette position a été constamment réaffirmée par la France depuis l’annonce de l’exécution de Michel Germaneau. «Lorsque la vie d’un Français est en jeu, la France est toujours prête à négocier», a assuré Claude Guéant.
De son côté, Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, s’est refusé à répondre aux allégations d’Aqmi. «Nous ne commentons pas les déclarations de terroristes», a-t-il dit.
«Nous avons appris avec soulagement la libération des deux otages espagnols. Nous nous associons à la joie de leurs familles et des autorités espagnoles», a-t-il ajouté.
Selon la presse espagnole, Madrid a payé près de 7millions d’euros pour obtenir la libération des volontaires même si le gouvernement espagnol ne fait mention d’aucune rançon.
Par ailleurs, le Malien Omar Sid’Ahmed Ould Hamma, dit «Omar le Sahraoui», considéré comme «mercenaire» d’Aqmi par le parquet de Nouakchott a été libéré lundi, quelques jours après son extradition au Mali. Son retour au Mali était une des exigences d’Aqmi pour la libération des deux humanitaires espagnols.
Michel Germaneau, militant humanitaire de 78 ans, malade du coeur, avait été enlevé le 19avril dans le nord du Niger.
Dans un enregistrement diffusé le 25juillet par la chaîne Al-Jazira, le chef d’Aqmi avait justifié son exécution par la volonté de «venger»celle de combattants d’Aqmi tués lors d’un raid franco-mauritanien.
Centre Presse, 25/8/2010
Soyez le premier à commenter