Une terrible méprise pourrait coûter cher à Rachid Sediki. A son arrivée à Casablanca, il se pourrait qu’il ait été pris pour un trafiquant de drogue qui porte exactement le même nom que lui. En attendant de pouvoir exprimer sa version des faits, l’homme est cependant emprisonné.
Rachid Sediki s’est envolé pour le Maroc le 25 juillet dernier. Il devait rejoindre sa femme et son enfant dans la ville de Nadore, située dans le nord-est du pays. Mais à l’atterrissage, personne ne le voit et sa famille se pose très vite des questions, explique le journaliste Adel Lassouli, pour RTL-TVi. Abdelslam Sediki, le frère de Rachid, témoigne : « Les autorités marocaines ont mis la main sur mon frère et ils l’ont coupé du monde avant de le mettre en prison à Casablanca. On ne savait pas pour quelles raisons, et maintenant, on nous dit que c’est un grand bandit », s’étonne-t-il.
Pris pour un autre ?
Après vérification, la famille Sediki apprend que si leur proche est enfermé à Casablanca, c’est pour trafic de drogues. En effet, un détenu marocain prétend reconnaître Rachid et avoir traité avec lui dans le passé. En découvrant ces informations, la famille Sediki est consternée. D’après elle, il s’agit d’une grossière erreur judiciaire. Son avocate, Me Bahia Zrikem, est convaincue qu’il s’agit d’une méprise : un autre Rachid Sediki existe. « Mon client a un homonyme, indique-t-elle. Etant donné que dans le dossier répressif dans lequel il a été arrêté, on ne dispose que de l’identité de la personne, sans date de naissance, description physique ou empreinte, l’erreur d’identification qui fait que mon client a été arrêté à la place de ce trafiquant, est tout à fait plausible », assure l’avocate.
« Il a fort maigri et il a peur »
Rachid Sediki ne peut pas se faire entendre : il est incarcéré depuis 25 jours et le juge qui s’occupe de son dossier est en vacances jusque fin septembre. « Sa femme a été le voir et il a fort maigri. Il a peur. Ce n’est plus la même personne, il n’a plus les mêmes réactions. Il est vraiment abattu moralement », regrette son frère Abdelslam.
La famille Sediki, originaire de Charleroi, se sent totalement coincée : en effet, si Rachid a la nationalité belge, il est pourtant considéré comme étant marocain par les autorités du royaume chérifien. Dès lors, le ministère des Affaires étrangères s’estime impuissant.
RTL,
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