Le militant sahraoui des droits de l’homme, M. Naama Asfari, coprésident du Comité pour le respect des droits de l’homme au Sahara occidental, a déclaré hier à Boumerdès, lors d’une session spéciale à dimension politique et citoyenne de soutien et de solidarité à la résistance populaire sahraouie dans les territoires occupés, que «la présence à l’université d’été des cadres sahraouis constitue un défi au régime marocain». Il a exprimé la volonté indéfectible du peuple sahraoui pour l’indépendance.
M. Asfari a indiqué aussi que «cette présence des cadres sahraouis est un message à l’occupant marocain sur l’existence et le renforcement des institutions de l’Etat sahraoui avec ses cadres, ses élus et ses responsables militaires pour mieux les préparer».
De son côté, M. Hamada Smaili, ex-prisonnier et membre du Comité pour le respect des droits de l’homme au Sahara occidental, a déclaré que «la présence dans cette université d’été des cadres sahraouis est un défi que nous lançons au régime marocain pour exprimer l’attachement du peuple sahraoui à son autodétermination». M. Hamada Smaili a relaté le quotidien des Sahraouis dans les territoires occupés, indiquant que «les Sahraouis sont soumis quotidiennement à des humiliations et à des agressions par les policiers marocains. Et surtout «la profondeur de la douleur et des souffrances infligées par l’occupant au peuple sahraoui».
Pour sa part, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Mahrez El Amari, a regretté «l’échec de la communauté internationale à protéger les Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, l’exhortant à imposer des sanctions économiques et plus de pressions sur le Maroc pour qu’il se conforme aux résolutions de la légitimité internationale et permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance». M. Tayeb El-Houari, président de la commission parlementaire algérienne de soutien au peuple sahraoui et M. Allioui, secrétaire général de l’UNPA, ont réitéré la position de l’Algérie dans le combat du peuple sahraoui pour son indépendance.
Ils ont appelé, en outre, à un «réel éveil des consciences vives de par le monde afin de dénoncer l’injustice et toutes les formes hideuses de torture, d’oppression et de violence dont fait l’objet, quotidiennement, le peuple sahraoui».
A signaler que la militante sahraouie des droits de l’homme, Mlle Soultana Khaya, était absente à cette session pour des raisons de santé. Ont pris part à cette session l’ambassadeur de la RASD à Alger, Brahim Ghali, des membres du CNASPS, et des cadres sahraouis.
Mohammed Zerrouki
Le Jeune Indépendant, 19/8/2010
Soyez le premier à commenter