Des documents accablants, découverts chez un agent secret US, le confirment
Quand Rabat torturait pour la CIA !
Quand Rabat torturait pour la CIA !
Par Mohamed Abdoun
Décidément, il y a une justice en ce bas monde. Probablement divine en ce mois sacré. Le Maroc, qui a toujours nié avoir abrité ces fameuses et tristement célèbres » prisons secrètes » américaines, où des détenus étaient torturés, voire éliminés et enterrés dans des fosses communes, dans l’anonymat absolu, vient d’être confondu par des documents absolument imparables. Ces derniers, en outre, ont le mérite de remettre en cause le jugement futur de celui que les Américains tentaient de faire passer pour le dangereux, et vingtième kamikaze, des fameux attentats du 11 septembre. Cela remet en cause de facto le plan d’Obama de fermeture de la base, ou prison hors-la-loi, de Guantanamo.
Mais, venons en aux faits. Des enregistrements découverts par hasard, montrant des interrogatoires menés sur Ramzi Binalshibh, pourraient bien jouer en faveur de ce » comploteur » avoué dans les attentats du 11 septembre.
Découverts en 2007 dans une boîte placée sous un bureau d’un agent de la CIA, ces enregistrements, deux bandes vidéo et une bande audio, pourraient surtout révéler comment certains pays, le Maroc et certains Etats de l’Europe de l’Est en tête, ont aidé les États-Unis à détenir, interroger, et même torturer, voire éliminer physiquement, des suspects.
Mais ils pourraient également nuire aux efforts des autorités américaines, pour poursuivre Ramzi Binalshibh, décrit comme l’un des principaux complices dans les attaques du 11 septembre 2001.
Ces bandes montrent en effet les interrogatoires menés, en 2002, auprès de Binalshibh dans une prison marocaine qui était utilisée par la CIA, ont révélé, sous le couvert de l’anonymat, plusieurs représentants et ex-représentants américains à l’Associated Press.
S’ils étaient présentés durant un éventuel procès du comploteur, ces enregistrements pourraient éclaircir le rôle du Maroc dans un programme de contre-terrorisme, connu sous le nom de Greystone. Ce programme a permis à la CIA de détenir des terroristes dans des prisons secrètes et de les transférer vers des prisons d’autres pays où les droits de l’Homme ne sont pas le premier souci de leurs dirigeants. Ce qui choque le plus, s’agissant du Maroc précisément, c’est que son roi a toujours prétendu être un descendant de la lignée du Prophète Mohamed (que le salut soit sur Lui), se drapant même du statut insigne de » Commandeur des croyant « , alors qu’il a toujours été le fidèle serviteur, bras assassin et tâché de sang, des criminels sionistes et de leurs alliés occidentaux.
Ces bandes pourraient également permettre de connaître l’état de la santé mentale de Ramzi Binalshibh, durant les premiers mois de son emprisonnement.
Dans des documents soumis à la Cour, des avocats de la défense ont demandé les dossiers médicaux de Binalshibh, pour vérifier si la santé mentale de leur client s’était altérée pendant qu’il était sous la garde de la CIA, ou plutôt des sbires de Mohamed VI.
Arrêté en 2002, à Karachi, au Pakistan, Binalshibh, a été détenu en Afghanistan, au Maroc et en Pologne, avant d’être retourné au Maroc, en juin 2003. Quelques mois plus tard, il était emprisonné à Guantanamo Bay, avant d’être envoyé au Maroc, puis en Roumanie, durant l’automne de 2004. En septembre 2006, Ramzi Binalshibh retournait à Guantanamo Bay.
Depuis, l’homme affiche un comportement jugé erratique. Il est traité contre la schizophrénie à l’aide d’un puissant mélange de médicaments antipsychotiques, ce qui confirme qu’il a bel et bien subi les pires tortures qui se puissent concevoir.
Binalshibh, âgé de 38 ans, souffre d’illusions sensorielles, se plaint que la CIA secoue son lit et sa cellule et se gratte de façon compulsive, indiquent des documents soumis à la Cour.
Jusqu’à l’heure où nous mettions sous presse, ni Washington, ni Rabat, sans doute gênés par des révélations aussi graves parues sur le désormais célèbre site spécialisé dans la divulgation de documents secrets, n’avaient encore réagi…
Mais, venons en aux faits. Des enregistrements découverts par hasard, montrant des interrogatoires menés sur Ramzi Binalshibh, pourraient bien jouer en faveur de ce » comploteur » avoué dans les attentats du 11 septembre.
Découverts en 2007 dans une boîte placée sous un bureau d’un agent de la CIA, ces enregistrements, deux bandes vidéo et une bande audio, pourraient surtout révéler comment certains pays, le Maroc et certains Etats de l’Europe de l’Est en tête, ont aidé les États-Unis à détenir, interroger, et même torturer, voire éliminer physiquement, des suspects.
Mais ils pourraient également nuire aux efforts des autorités américaines, pour poursuivre Ramzi Binalshibh, décrit comme l’un des principaux complices dans les attaques du 11 septembre 2001.
Ces bandes montrent en effet les interrogatoires menés, en 2002, auprès de Binalshibh dans une prison marocaine qui était utilisée par la CIA, ont révélé, sous le couvert de l’anonymat, plusieurs représentants et ex-représentants américains à l’Associated Press.
S’ils étaient présentés durant un éventuel procès du comploteur, ces enregistrements pourraient éclaircir le rôle du Maroc dans un programme de contre-terrorisme, connu sous le nom de Greystone. Ce programme a permis à la CIA de détenir des terroristes dans des prisons secrètes et de les transférer vers des prisons d’autres pays où les droits de l’Homme ne sont pas le premier souci de leurs dirigeants. Ce qui choque le plus, s’agissant du Maroc précisément, c’est que son roi a toujours prétendu être un descendant de la lignée du Prophète Mohamed (que le salut soit sur Lui), se drapant même du statut insigne de » Commandeur des croyant « , alors qu’il a toujours été le fidèle serviteur, bras assassin et tâché de sang, des criminels sionistes et de leurs alliés occidentaux.
Ces bandes pourraient également permettre de connaître l’état de la santé mentale de Ramzi Binalshibh, durant les premiers mois de son emprisonnement.
Dans des documents soumis à la Cour, des avocats de la défense ont demandé les dossiers médicaux de Binalshibh, pour vérifier si la santé mentale de leur client s’était altérée pendant qu’il était sous la garde de la CIA, ou plutôt des sbires de Mohamed VI.
Arrêté en 2002, à Karachi, au Pakistan, Binalshibh, a été détenu en Afghanistan, au Maroc et en Pologne, avant d’être retourné au Maroc, en juin 2003. Quelques mois plus tard, il était emprisonné à Guantanamo Bay, avant d’être envoyé au Maroc, puis en Roumanie, durant l’automne de 2004. En septembre 2006, Ramzi Binalshibh retournait à Guantanamo Bay.
Depuis, l’homme affiche un comportement jugé erratique. Il est traité contre la schizophrénie à l’aide d’un puissant mélange de médicaments antipsychotiques, ce qui confirme qu’il a bel et bien subi les pires tortures qui se puissent concevoir.
Binalshibh, âgé de 38 ans, souffre d’illusions sensorielles, se plaint que la CIA secoue son lit et sa cellule et se gratte de façon compulsive, indiquent des documents soumis à la Cour.
Jusqu’à l’heure où nous mettions sous presse, ni Washington, ni Rabat, sans doute gênés par des révélations aussi graves parues sur le désormais célèbre site spécialisé dans la divulgation de documents secrets, n’avaient encore réagi…
La Tribune des Lecteurs, 19/8/2010
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