Le groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) a procédé récemment à la réorganisation de ses structures, après avoir perdu un nombre important de ses émirs qui se sont, soit rendu aux autorités, soit fait tués par les forces de sécurité dans différentes opérations dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Des informations ont été fournies par des terroristes qui se sont rendus ces dernières semaines sur le plan organisationnel du groupe salafiste pour la prédication et le combat, par lequel une nouvelle structure appelée « El djound », réduisant la Katibat (phalange) en un simple outil d’exécution de deuxième degré, après avoir été un centre de décision au sein de l’organisation terroriste auparavant.
La majorité des repentis, qui se sont rendus aux autorités ou ceux tués dans des opérations anti-terroristes, étaient des émirs (chefs). L’organisation a décidé de réduire les katibates à un second plan en termes d’importance au sein de ses structures alors qu’elles jouaient les premiers rôles depuis sa création.
Pour cela, une nouvelle structure appelée « El Djound », un nouvel encadrement organisationnel constitué de deux katibates ou plus, dans le but de limiter le nombre de terroristes qui fuient l’organisation d’une part, et d’autre part de diminuer l’importance des éléments repentis ou tués par les forces de sécurité, notamment après l’expérience de katibat el Ansar, qui a été malmenée par les services de sécurité pendant plusieurs années jusqu’à ce que l’organisation décide de la dissoudre définitivement.
Les craintes de Droukdal et ses sbires des infiltrations qui ont coûtées la vie à des têtes importantes dans l’organisation sanguinaire durant les dernières années, a fait que cette dernière recourt à la création d’une nouvelle structure intermédiaire « El djound », afin de limiter les coups et éviter d’autres infiltrations dans le groupe.
Dans les régions du centre, fief de l’organisation terroriste et un des centres d’activité les plus important depuis sa création en 1999, l’organisation a décidé d’intégrer les différentes katibates et de les regrouper en trois groupes essentiels, qu’elle a nommé « El Djound » dont les responsabilités seront réparties entre elles afin de réactiver l’activité terroriste.
Dans la wilaya de Tizi Ouzou, dont les hauteurs constituent le fief du leadership de l’organisation terroriste, les deux katibates « Ennour » et « el Ansar » ont été fusionnées en un seul groupe qui porte désormais le nom de « Djound El Ansar ». Ce nouveau groupe est constitué des différentes katibates activant dans la région.
Dans la wilaya de Bouira, les katibates y activant ont été fusionnées ont un groupe appelé « Dound El Itisam » et qui regroupe « katibat El Farouk » et « katibat El Houda ».
Dans les régions est, les groupes activant sur l’axe « Djebel Labiod et Oum El Kemakem dans les wilayas de Tébessa et Khenchela ont été orientés vers le sud, alors que dans les régions de l’ouest, le nombre de cellules a beaucoup diminué à cause du refus du groupe « Houmat Daoua salafia » de soutenir l’organisation terroriste.
L’organisation terroriste, qui se base actuellement dans la région du Sahel africain, où elle a réussie à recruter un nombre important d’activistes au Mali et en Mauritanie, sous le leadership de Yahia Djouadi, alias Yahia Abou Ammar, émir de la région sud. L’émir Abou Mosaâb Abdelouadoud a évité de porter des changements dans les structures de cette région de peur des réactions de ses émirs.
Message de Droukdal pour bénéficier des dispositions de la réconciliation
Un important chef de l’organisation terroriste, qui s’est rendu aux services de sécurité il y une année, a fait savoir que la famille Droukdal Abdelmalek, alias Abou Mosaâb Abdelouadoud, a entamé des contacts avec les services de sécurité afin d’assurer la reddition de son fils aux autorités et afin que ce dernier puisse bénéficier des dispositions de la réconciliation nationale, en compagnie de plus de soixante autres éléments.
Les services de sécurité ont demandé à la famille de Droukdal à ce que ce dernier présente une preuve concrète qu’il désire se rendre aux autorités, selon la même source qui ajoute que les services de sécurité n’ont donné aucune importance à la question avant d’être surprise, il y a quelques jours, par la bande audio émanant de l’émir de l’organisation qui représente la première preuve concrète de son désir de bénéficier des dispositions de la réconciliation.
Ennahar/ Anis Rahmani
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