Par Abou Hatem / Version française M-C. Lachichi
Lamamra révélera aux hôtes de l’Algérie l’existence d’un groupe de travail de l’U.A chargé de mettre en place un nouveau dispositif en matière de lutte contre le terrorisme au Sahel et dans la corne de l’Afrique. Il révélera, ensuite, dans un point de presse, la mise en place d’un groupe d’étude chargé de suivre l’évolution du terrorisme en Afrique ainsi que l’établissement de listes des personnes d’origine africaines impliquées et arrêtées pour faits de terrorisme.
Le représentant de l’Union Africaine pour la paix et la sécurité Ramdane Lamamra a rencontré la fin de la semaine dernière à Boumerdès une délégation du Front du Polisario composée de cadres et de hauts responsables. Cette délégation sahraouie qui séjourne actuellement dans le cadre d’une université d’été organisée à l’ex-Rocher Noir. Les deux parties ont abordé la question sécuritaire au Maghreb et dans le Sahel. Dans un long exposé, Ramdane Lamamra rappellera à ses interlocuteurs sahraouis les multiples efforts entrepris par différentes parties africaines face aux groupes terroristes affiliés à Al Qaïda. Pour les contrebandiers et les trafiquants de drogue au sahel, le terrorisme est devenu, selon lui, «un compagnon d’armes». Il révélera s’agissant de la Corne d’Afrique que la Somalie est devenue, désormais, un sanctuaire pour des combattants Djihadistes provenant d’Afghanistan, de pays arabes et africains et même d’Europe. Il ne manquera pas de dénoncer dans son intervention la confusion entre les mouvements de libération et les groupes terroristes. D’aucuns feront la liaison avec les positions marocaines qui tentent d’assimiler le Front du Polisario à une organisation terroriste relevant au passage que la RASD est un membre à part entière de l’organisation de l’Union Africaine. Ce travestissement de la réalité ne vise, selon lui, qu’à brouiller les pistes. Il appellera de tous ses vœux l’organisation des Nations Unies à fournir davantage d’efforts pour mettre fin au conflit sahraoui. Le représentant de l’Union Africaine pour la paix et la sécurité estimera que le terrorisme est un phénomène condamné à disparaître. La lutte contre ce fléau mondial exige une vigilance permanente. L’Union Africaine considère le terrorisme comme une menace grave contre l’intégrité du continent africain. Un mal dont il faut extirper les racines. La lutte contre la violence et l’extrémisme doit avoir, selon Lamamra, une assise juridique et militaire. Nonobstant la dimension politique qui elle doit viser la participation de la jeunesse dans le développement social et économique de leurs pays respectifs. La lutte contre l’exclusion sociale et la marginalisation sont, d’après lui, d’une nécessité vitale surtout lorsque l’on sait que les jeunes chômeurs et les personnes démunies étaient souvent la cible préférée des recruteurs des organisations religieuses extrémistes. Lamamra révélera aux hôtes de l’Algérie l’existence d’un groupe de travail de l’U.A chargé de mettre en place un nouveau dispositif en matière de lutte contre le terrorisme au Sahel et dans la corne de l’Afrique. Il révélera, ensuite, dans un point de presse, la mise en place d’un groupe d’étude chargé de suivre l’évolution du terrorisme en Afrique ainsi que l’établissement de listes des personnes d’origine africaines impliquées et arrêtées pour faits de terrorisme.
Echourouk Online, 14/8/2010
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