Alors que son prix a accru de 30% au ramadhan
50 000 jeunes consomment du cannabis à Alger
A 1 300 dinars les 10 grammes, le prix de la résine de cannabis a augmenté de près de 30% durant ce mois sacré, selon une source sécuritaire généralement bien informée.
Les réseaux de trafic de drogue activant à Alger ne possèdent plus de grandes quantités comme auparavant, car l’étau s’est resserré au niveau des frontières ouest et sud-ouest du pays. Toujours selon la même source, avant le ramadhan le cannabis coûtait 1 000 dinars les 10 grammes, mais le prix de cette drogue s’est envolé quelques jours avant le ramadhanpour atteindre les 1 300 dinars pour la même quantité. Malgré le renforcement du dispositif sécuritaire dans la capitale, les trafiquants de drogue arrivent à vendre leur cannabis. Ils utilisent de nouvelles méthodes sur le terrain pour contrecarrer les policiers mobilisés au niveau des points sensibles d’Alger. Parmi les solutions adoptées par les trafiquants, la location d’appartements dans des quartiers discrets. Loin de la vigilance des policiers, ces trafiquants peuvent transportaient leur marchandise sans être inquiétés. Avant cela, ces réseaux recrutent généralement un «bouclier humain», en d’autres termes une nouvelle personne pour transporter la drogue. Souvent en petits morceaux de 100 grammes, lanouvelle recrue, généralement un étudiant ou un jeune chômeur à la recherche d’un petit boulot, sera exploitée par les trafiquants contre une petite somme d’argent et quelques grammes de cannabis. La consommation de cette drogue a doublé, et la quantité de cannabis est de plus en plus rare dans certains quartiers de la capitale, là où les toxicomanes se sont durement implantés. Aujourd’hui, plus de 50 000 jeunes Algérois s’adonnent à ladrogue, selon une enquête de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT). En plus de ce chffre effrayant, plus de 150 000 jeunes ont été traduits en justice en dix ans dans des affaires de drogue, estime l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Durant le mois sacré, la consommation de cette drogue mortelle sera doublée, car la demande sera beaucoup plus importante que l’offre. Pour ce ramadhan, les brigadesanti-stupéfiants ont déjà opéré quelques descentes dans divers quartiers d’Alger. Elles ont permis l’arrestation de plusieurs personnes impliquées dans le trafic de résine de cannabis. Récemment, une jeune fille résidant à Saoula a été arrêtée avec 36 kg de cannabis à l’intérieur de son véhicule. L’étau se resserre de plus en plus sur les réseaux de trafic de drogue à Alger. A Scala comme à Alger-Centre, la traque contre les poches de trafic de drogue s’est intensifiée ces derniers jours. Plusieurs jeunes ont été arrêtés aux cours de ces descentes.
A Alger comme à Béchar, la même lutte durant le ramadhan
Avant le ramadhan, la drogue se transportait par tonnes à Béchar. Le réseau des narcotrafiquants s’organisait et menait des offensives sans précédent. Mais depuis quelques mois, les éléments de la GGF de la Gendarmerie nationale ont resserré l’étau contre ces narcotrafiquants.
Devant cette situation, les trafiquants de drogue semblent avoir changé de «stratégie» et d’itinéraire, spécialement ce mois sacré, pour inonder le marché de leur dangereuse marchandise et répondre à la forte demande pour le mois de ramadhan. Intrépides, ils bravent (les narcotrafiquants) tous les dangers et traversent toutes les frontières pour arriver à leurs fins. Béchar, avec les 11 groupes de la Gendarmerie nationale des garde-frontières (GGF), la situation semble aujourd’hui quelque peu maîtrisée par rapport aux mois passés. Mais avant d’arriver à ce résultat, la wilaya de Béchar avait beaucoup souffert des affres des narcotrafiquants marocains.
Le 26 avril 2009, 9h30 à Oued Kaïbet, à 7 km de la frontière avec le Maroc, une importante quantité de kif avait été récupérée (4,06 t), après un violent accrochage avec le groupe des narcotrafiquants. Cette vaste étendue du désert est devenue la destination préférée des trafiquants. A bord de véhicules rapides, solides et hyperéquipés, ils guettent le moindre relâchement des éléments des GGF pour faire passer leur marchandise. Ils (les narcotrafiquants) ont changé leurs comportements. Sachant qu’ils risquent leur vie, ils tentent le tout pour le tout en transportant de grosses quantités de drogue. Pour cela, ils se déplacent en groupes et n’hésitent pas à utiliser les armes quand ils sont acculés par les éléments de la gendarmerie. Toujours durant la même année, à Béchar, deux autres prises ont été réalisées par les GGF.
La première de 3,5 tonnes en mars 2009 et 4,06 tonnes le 24 avril de la même année sont les plus importantes prises dans cette wilaya. Ces chiffres confirment l’intensification de ce trafic en comparaison des deux précédentes années. Le point de départ du trafic est le Maroc. Selon les responsables des 10e et 11e groupements des GGF, c’est dans la région marocaine de Kem Kem, située dans le département d’Errachidia, que les marchands de drogue prennent le départ. Ils partent du Maroc, passent par Béchar et Tindouf et entrent ensuite en Mauritanie.
De là, ils traversent les pays du Sahel, puis la Libye, pour arriver en Egypte.
Par Sofiane Abi
Le Jour d’Algérie, 14/8/2010
Commentaire de Diaspora Saharaui :
Le Maroc, le grand Maroc, le pays le plus « ancré dans l’histoire », le plus démocratique, dont le roi est un « exemple pour le monde entier », le pays d’accueil des juifs (et des pédophiles européens et des émirs pervers du Golfe) a pu ravitailler son armée lors de la guerre contre le peuple sahraoui grâce au trafic de la drogue et au pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental. Aujourd’hui qu’il sent l’étouffement tout près à cause de la crise financière internationale, le roi Mohamed VI n’est pas gêné à réclamer chaque année la réouverture des frontières pour pouvoir verser son poison sur la société algérienne et continuer à saigner l’économie algérienne par la contrebande.
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