Le terrorisme international n’a ni religion, ni patrie (Rezag Bara)

Boumerdes (Algérie), 11/08/2010 (SPS) « Le terrorisme international n’a ni religion, ni patrie et ne peut être imputé à un peuple, une race ou civilisation en tant que telle », a affirmé mercredi M. Rezag Bara, conseiller à la présidence de la République algérienne.
S’exprimant au titre d’une communication qu’il a donnée à l’université d’été des cadres de la République Arabe Sahraouie Démocratique (Sahara Occidental envahi par le Maroc en 1975, note de Diaspora Saharaui), qui se tient depuis le 1er août à Boumerdes, il a assuré que « cette hypothèse a été confirmée par plusieurs recherches scientifiques et autres résolutions d’organisations internationales sur la question ».

« Le phénomène du terrorisme n’est pas né après le 11 septembre 2001, mais il remonte à une époque reculée de l’histoire de l’humanité qui a connu des extrémismes utilisant la violence et la liquidation physique, pour des causes liées à la croyance », a-t-il noté au titre de son intervention intitulée « Le traitement du phénomène du terrorisme transnational par la communauté internationale ».

Le terrorisme post 11 septembre 2001 revêt, a indiqué le conférencier, « un caractère transnational et a généré une guerre totale et sans précédent. Aucun Etat ne peut être à l’abri de ce fléau ».

Evoquant d’autres caractéristiques de ce dernier, il a cité le recours du terrorisme contemporain à « l’usage des nouvelles technologies de communication pour la diffusion de sa propagande, en plus de sa connivence (terrorisme) avec les bandes du crime organisé, utilisant les mêmes modes opératoires et spéculant sur des conflits locaux pour en tirer des dividendes, comme c’est le cas en Somalie ».

M. Bara a fait observer que l’après 11 septembre a eu pour conséquence l’apparition, sur la scène internationale, « de voies et de démarches prônant la mise en place d’une batterie de mécanismes nécessités par lutte contre la bête immonde », rappelant l’existence, depuis les années 70, d’une panoplie d’accords et protocoles internationaux et régionaux consacrés à cet effet.

Il a fait état également d’un ensemble de résolutions et recommandations prises par l’instance onusienne pour la lutte contre le terrorisme, par le biais notamment du conseil de sécurité, considéré comme « une force motrice » de la communauté internationale dans cette lutte contre ce fléau.

Dans ce contexte, M. Bara a mis en évidence un important document humanitaire, adopté en 2006 par l’ONU, portant sur une stratégie générale de lutte contre le terrorisme, centrée sur des axes englobant les mécanismes de lutte contre le terrorisme et son interdiction, ainsi que des dispositions visant à conforter les capacités de lutte des Etats concernés, tout en les dotant d’un arsenal juridique inhérent à cette question et à la défense des droits de l’homme.

Selon le conférencier, le Conseil de sécurité de l’ONU a émis plusieurs résolutions relatives à la lutte anti-terroriste, « dont la plus importante et celle faisant obligation à tous les Etats de présenter des rapports sur les mesures qu’ils ont pris au titre de la lutte, à leur niveau, contre le terrorisme ».

Il a fait état aussi des dispositions prises par certains Etats pour la lutte contre le blanchiment de l’argent sale, le financement du terrorisme, et le suivi des opérations boursières et bancaires.

M. Bara a conclu par l’affirmation que « la lutte anti-terroriste ne peut aboutir, sans une véritable coopération en la matière entre les Etats, ainsi que l’adoption de mesures préventives efficaces, et la mise en place d’approches politiques et économiques, visant à impliquer davantage les peuples dans cette lutte ». (SPS)

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