La presse française vient de réserver une large place dans ses colonnes d’avant-hier à une «analyse» d’un… anthropologue britannique, qui pointe un doigt accusateur en direction des services de sécurité algériens. Jeremy Keenan accuse, en effet, le Département renseignement et sécurité (DRS) d’avoir induit en erreur les forces franco-mauritaniennes en leur « fourgant» de fausses informations sur le lieu de détention de l’otage Michel Germaneau.
L’affaire de l’échec de l’opération militaire française au Mali en vue de libérer Michel Germaneau, un ressortissant français alors détenu par Al Qaida et qui a été finalement assassiné par ses ravisseurs, continue, décidément, de faire couler beaucoup d’encre outre-Méditerranée. La presse française, qui a beaucoup épilogué sur cette affaire en tentant de comprendre ses tenants et ses aboutissants et surtout les raisons du ratage de l’intervention militaire d’un commando de l’armée française, vient, ainsi, de réserver une large place dans ses colonnes d’avant-hier à une « analyse » d’un… anthropologue britannique, qui pointe un doigt accusateur en direction des services de sécurité algériens. Jeremy Keenan, qui ne va pas avec le dos de la cuillère, accuse, en effet, le Département renseignement et sécurité (DRS) d’avoir induit en erreur les forces franco-mauritaniennes en leur « forgeant » de fausses informations sur le lieu de détention de l’otage Michel Germaneau, pour rappel un ex de la DGSE, reconverti dans l’humanitaire. Que cherche à démontrer la presse française en reprenant largement l’article publié par Jeremy Keenan sur le site de la chaîne satellitaire arabe Al Jazera ? La question mérité d’être posée ce d’autant que depuis l’échec de l’intervention militaire menée par un commando franco-mauritanien et l’assassinat, par la suite, de Michel Germaneau par ses ravisseurs d’Al Qaïda, la France est encore sous le choc et de nombreux cercles politiques français dans le but évident d’atténuer les effets de cet échec sur l’image du président français, donne l’impression d’être à la recherche d’un bouc émissaire. Cela dit Jeremy Keenan, qui se présente aussi comme un spécialiste de la zone sahélienne, écrit dans son article que « le camp attaqué n’était pas une base de l’Aqmi, (Al Qaïda du Maghreb ndlr ) mais seulement un bivouac de trafiquants ». Et c’est pourquoi, selon lui, il n’y a avait aucune trace de Michel Germaneau. Pour cet anthropologue, qui a beaucoup sillonné la sous-région du Sahel certainement dans le cadre de ses « recherches scientifiques » et pour nul autre objectif, les Algériens, qui n’ont pas participé directement à l’opération militaire, ont fourni les hélicoptères de combat ainsi que leurs équipages. Mieux encore et poursuivant ses élucubrations ce « chercheur », affirmatif, assène d’autres « vérités » puisqu’il considère qu’il y a des liens étroits entre la cellule d’Abdelhamid Abou Zaïd d’Aqmi et le DRS. Aussi il continue dans son délire en soutenant que « si Germaneau était déjà mort, comme cela a été suggéré, le DRS doit l’avoir su. S’il était vivant et détenu ailleurs, il l’aurait également su. S’il avait été vivant et détenu à Tigharghar, alors il faut demander qui a prévenu Zaïd de l’imminence de l’attaque militaire, de telle sorte que Germaneau et lui ne s’y trouvaient pas lors de l’assaut ». Avec on se croirait, décidément, dans un film de science-fiction. Il faut dire que Jeremy Keenan, qui sait manifestement trop de choses qui n’ont, par ailleurs, rien à voir avec l’anthropologie, n’en est pas, loin s’en faut, à son premier « montage ». Car c’est un habitué de la région et qui a déjà fait parler de lui, il y a quelques mois. En effet, lors de l’affaire Pierre Camatte, un agent de la DGSE kidnappé lui aussi dans la région par Al Qaïda, mais qui a eu la vie sauve grâce au paiement d’une rançon par la France, Jeremy Keenan, s’est illustré encore en voulant émettre des doutes quant à l’identité des ravisseurs. Car à l’en croire c’est le DRS qui serait derrière le coup. Mais finalement pour qui roule Jeremy Keenan qui n’a rien d’un anthropologue ? En s’acharnant sur les services de sécurité algériens il ne fait que confirmer les soupçons qui pèsent sur lui. Ce d’autant que le support qu’il a choisi, Al Jazera en l’occurrence, qui n’a jamais caché son animosité à l’égard de l’Algérie, accrédite la thèse que toute cette affaire est bel et bien cousue de fil blanc.
Le Midi Libre, 11/8/2010
L’affaire de l’échec de l’opération militaire française au Mali en vue de libérer Michel Germaneau, un ressortissant français alors détenu par Al Qaida et qui a été finalement assassiné par ses ravisseurs, continue, décidément, de faire couler beaucoup d’encre outre-Méditerranée. La presse française, qui a beaucoup épilogué sur cette affaire en tentant de comprendre ses tenants et ses aboutissants et surtout les raisons du ratage de l’intervention militaire d’un commando de l’armée française, vient, ainsi, de réserver une large place dans ses colonnes d’avant-hier à une « analyse » d’un… anthropologue britannique, qui pointe un doigt accusateur en direction des services de sécurité algériens. Jeremy Keenan, qui ne va pas avec le dos de la cuillère, accuse, en effet, le Département renseignement et sécurité (DRS) d’avoir induit en erreur les forces franco-mauritaniennes en leur « forgeant » de fausses informations sur le lieu de détention de l’otage Michel Germaneau, pour rappel un ex de la DGSE, reconverti dans l’humanitaire. Que cherche à démontrer la presse française en reprenant largement l’article publié par Jeremy Keenan sur le site de la chaîne satellitaire arabe Al Jazera ? La question mérité d’être posée ce d’autant que depuis l’échec de l’intervention militaire menée par un commando franco-mauritanien et l’assassinat, par la suite, de Michel Germaneau par ses ravisseurs d’Al Qaïda, la France est encore sous le choc et de nombreux cercles politiques français dans le but évident d’atténuer les effets de cet échec sur l’image du président français, donne l’impression d’être à la recherche d’un bouc émissaire. Cela dit Jeremy Keenan, qui se présente aussi comme un spécialiste de la zone sahélienne, écrit dans son article que « le camp attaqué n’était pas une base de l’Aqmi, (Al Qaïda du Maghreb ndlr ) mais seulement un bivouac de trafiquants ». Et c’est pourquoi, selon lui, il n’y a avait aucune trace de Michel Germaneau. Pour cet anthropologue, qui a beaucoup sillonné la sous-région du Sahel certainement dans le cadre de ses « recherches scientifiques » et pour nul autre objectif, les Algériens, qui n’ont pas participé directement à l’opération militaire, ont fourni les hélicoptères de combat ainsi que leurs équipages. Mieux encore et poursuivant ses élucubrations ce « chercheur », affirmatif, assène d’autres « vérités » puisqu’il considère qu’il y a des liens étroits entre la cellule d’Abdelhamid Abou Zaïd d’Aqmi et le DRS. Aussi il continue dans son délire en soutenant que « si Germaneau était déjà mort, comme cela a été suggéré, le DRS doit l’avoir su. S’il était vivant et détenu ailleurs, il l’aurait également su. S’il avait été vivant et détenu à Tigharghar, alors il faut demander qui a prévenu Zaïd de l’imminence de l’attaque militaire, de telle sorte que Germaneau et lui ne s’y trouvaient pas lors de l’assaut ». Avec on se croirait, décidément, dans un film de science-fiction. Il faut dire que Jeremy Keenan, qui sait manifestement trop de choses qui n’ont, par ailleurs, rien à voir avec l’anthropologie, n’en est pas, loin s’en faut, à son premier « montage ». Car c’est un habitué de la région et qui a déjà fait parler de lui, il y a quelques mois. En effet, lors de l’affaire Pierre Camatte, un agent de la DGSE kidnappé lui aussi dans la région par Al Qaïda, mais qui a eu la vie sauve grâce au paiement d’une rançon par la France, Jeremy Keenan, s’est illustré encore en voulant émettre des doutes quant à l’identité des ravisseurs. Car à l’en croire c’est le DRS qui serait derrière le coup. Mais finalement pour qui roule Jeremy Keenan qui n’a rien d’un anthropologue ? En s’acharnant sur les services de sécurité algériens il ne fait que confirmer les soupçons qui pèsent sur lui. Ce d’autant que le support qu’il a choisi, Al Jazera en l’occurrence, qui n’a jamais caché son animosité à l’égard de l’Algérie, accrédite la thèse que toute cette affaire est bel et bien cousue de fil blanc.
Le Midi Libre, 11/8/2010
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