Echorouk s’introduit à Dakhla et témoigne que le Polisario reste fortement présent dans le cœur des Sahraouis
Anouar Malek (5e et dernière partie)
Combien même le voyage à Dakhla (Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975) fut-il porteur de dangers et de périls, car pour certaines parties marocaines ma simple présence était une caution à leur Plan d’autonomie, mais le plus important était certainement de rapporter les réalités qui se cachent derrière le rideau, d’en rapporter des récits émouvants, et c’est ce que nous avions pu faire en restant uniquement trois jours dans cette ville de Dakhla.
Durant ces durs moments de souffrance qui ont déformé les traits du jeune Ahmed, qui me relatait comment ils (les Sahraouis) combattaient la fin et la pauvreté, j’ai pu constater l’ampleur de la souffrance des Sahraouis. Devant les observations de « Bumba », il sourit et me dit : « Je sais que les Algériens sont des gens braves, et cela c’est la vérité que vous devez entendre. C’est nous les Sahraouis, qui vivons ici et portons nos souffrances dans nos cœurs, et non pas les occupants marocains, ou ce type de mercenaires… », continua Ahmed sans se départir de son sérieux et en pointant un doigt accusateur sur « Bumba ».
Avant notre départ pour l’aéroport, un homme est venu à ma rencontre. C’était quelqu’un qui avait suivi mes entretiens et mes conférences, et qui suppliait de pourfendre les menteurs et les mercenaires qui faisaient commerce avec l’avenir et liberté des Sahraouis. Personne ne trouvait de crédit à ses yeux, pas même les organisations qui activaient dans ce qu’il a appelé la « diplomatie parallèle » pour plaire au Makhzen.
Puis regardant nos accompagnateurs marocains, il dit encore : »Nous sommes Sahraouis, et nous n’aimons que les hommes…les Algériens sont des héros…Moi personnellement, j’aime Houari Boumédiène et je déteste les vendus et les mercenaires… »
Lorsqu’il fut parti, un des accompagnateurs me dit : « C’est un ivrogne, un aliéné… ». Ce à quoi j’ai répondu que tous ceux qui les critiquaient étaient certainement des ivrognes et des aliénés.
Le 28 juillet, je quittais Dakhla pour Agadir. Je pus alors me dire que, durant les trois jours que j’ai passés à Dakhla, j’ai eu à découvrir des vérités, et je m’étais promis de les porter au public telles qu’elles, sans perdre de ma neutralité, ni de ma justesse, pour lesquelles je suis connu.
J’ai pu encore connaître de près la réalité des Sahraouis qui vivent dans les territoires occupés, et je peux témoigner que tous sans exception, portent le Polisario dans leur cœur. Même s’ils s’y trouvent certains qui divergent avec le Polisaroi, certains qui ont des avis différents concernant certains points de discorde, ou qui n’approuvent pas des démarches politiques, mais je témoigne ici que tous portent l’autodétermination dans leur cœur.
Echourouk ONline, 7/8/2010
Anouar Malek (5e et dernière partie)
Combien même le voyage à Dakhla (Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975) fut-il porteur de dangers et de périls, car pour certaines parties marocaines ma simple présence était une caution à leur Plan d’autonomie, mais le plus important était certainement de rapporter les réalités qui se cachent derrière le rideau, d’en rapporter des récits émouvants, et c’est ce que nous avions pu faire en restant uniquement trois jours dans cette ville de Dakhla.
Durant ces durs moments de souffrance qui ont déformé les traits du jeune Ahmed, qui me relatait comment ils (les Sahraouis) combattaient la fin et la pauvreté, j’ai pu constater l’ampleur de la souffrance des Sahraouis. Devant les observations de « Bumba », il sourit et me dit : « Je sais que les Algériens sont des gens braves, et cela c’est la vérité que vous devez entendre. C’est nous les Sahraouis, qui vivons ici et portons nos souffrances dans nos cœurs, et non pas les occupants marocains, ou ce type de mercenaires… », continua Ahmed sans se départir de son sérieux et en pointant un doigt accusateur sur « Bumba ».
Avant notre départ pour l’aéroport, un homme est venu à ma rencontre. C’était quelqu’un qui avait suivi mes entretiens et mes conférences, et qui suppliait de pourfendre les menteurs et les mercenaires qui faisaient commerce avec l’avenir et liberté des Sahraouis. Personne ne trouvait de crédit à ses yeux, pas même les organisations qui activaient dans ce qu’il a appelé la « diplomatie parallèle » pour plaire au Makhzen.
Puis regardant nos accompagnateurs marocains, il dit encore : »Nous sommes Sahraouis, et nous n’aimons que les hommes…les Algériens sont des héros…Moi personnellement, j’aime Houari Boumédiène et je déteste les vendus et les mercenaires… »
Lorsqu’il fut parti, un des accompagnateurs me dit : « C’est un ivrogne, un aliéné… ». Ce à quoi j’ai répondu que tous ceux qui les critiquaient étaient certainement des ivrognes et des aliénés.
Le 28 juillet, je quittais Dakhla pour Agadir. Je pus alors me dire que, durant les trois jours que j’ai passés à Dakhla, j’ai eu à découvrir des vérités, et je m’étais promis de les porter au public telles qu’elles, sans perdre de ma neutralité, ni de ma justesse, pour lesquelles je suis connu.
J’ai pu encore connaître de près la réalité des Sahraouis qui vivent dans les territoires occupés, et je peux témoigner que tous sans exception, portent le Polisario dans leur cœur. Même s’ils s’y trouvent certains qui divergent avec le Polisaroi, certains qui ont des avis différents concernant certains points de discorde, ou qui n’approuvent pas des démarches politiques, mais je témoigne ici que tous portent l’autodétermination dans leur cœur.
Echourouk ONline, 7/8/2010
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