Washington évalue la situation sécuritaire en Algérie et dans le Sahel
Les efforts de l’Algérie salués
Par : Azzeddine Bensouiah Le département d’État américain vient de publier son rapport global sur la situation sécuritaire à travers le monde durant l’année 2009. L’Algérie, le Maghreb et le Sahel y occupent une bonne place.
Pour le cas de l’Algérie, le rapport note une “nette décrue” des attentats terroristes, mais note qu’Al-Qaïda au Maghreb (Aqsmi) continue à commettre de nombreux attentats terroristes, notamment dans les campagnes. Le rapport note qu’Aqmi cible particulièrement les bâtiments appartenant ou symbolisant l’État. Il fait remarquer que l’organisation terroriste a recours au kidnapping comme principale tactique. Il rappelle que l’organisation a kidnappé trois Espagnols en novembre dernier en Mauritanie, deux otages italiens en décembre, toujours en Mauritanie, et un otage français en décembre, au Mali.
Le rapport, qui rappelle que la majorité des chefs d’Aqmi sont d’anciens membres du GIA, note que les édifices publics constituaient la principale cible du groupe terroriste. Il souligne également les efforts fournis par le gouvernement algérien en matière de lutte antiterroriste, notamment à travers la pression exercée sur les fiefs des groupes terroristes, mais aussi et surtout à travers le démantèlement des cellules de soutien, réduisant considérablement les capacités d’action d’Aqmi dans les villes algériennes.
Le rapport note qu’il n’y a plus d’attentats suicides depuis mars 2009. Le mois de Ramadhan, jadis propice à la recrudescence des attentats terroristes, a été particulièrement calme, note le rapport américain. Aqmi s’est contentée d’embuscades et de bombes enfouies sur les routes, ciblant des objectifs gouvernementaux et civils, particulièrement en Kabylie, mais a intensifié ses activités le long des frontières algéro-maliennes.
Le rapport énumère tous les attentats commis durant l’année 2009. Il note que les embuscades et les bombes enfouies ont marqué l’année écoulée, en dépit des efforts consentis par les services de sécurité algériens. Il estime que la désapprobation de la population, lassée par une décennie de terreur, mais aussi les restrictions imposées par le gouvernement sur l’usage des téléphones portables ont rendu les groupes terroristes plus vulnérables et plus facilement détectables par les forces de sécurité. Le rapport souligne les difficultés rencontrées par les groupes terroristes pour planifier et organiser leurs attaques terroristes. Il note que les groupes terroristes ne disposent d’aucun soutien populaire et ne paraissent pas tellement forts pour menacer la survie du gouvernement algérien.
Le rapport rappelle qu’Aqmi a dû changer de stratégie, après les attentats suicides de 2007 où beaucoup de civils avaient péri, pour se concentrer sur des cibles militaires, policières ou des étrangers. Il estime que les groupes terroristes, en s’attaquant aux entreprises étrangères, voudraient décourager les investisseurs étrangers à s’établir en Algérie.
Le rapport parle de “guerre civile qui a débuté en 1992 et qui est largement dépassée en 2000”. Il rappelle que les terroristes islamistes tuaient 10 000 personnes par an, dont la plupart étaient des civils. Pour les rédacteurs du rapport, les services de sécurité algériens avaient indiqué qu’Aqmi utilisait la propagande, selon laquelle la guerre en Irak était un motif suffisant pour recruter des jeunes et renforcer ses rangs.
Le rapport mentionnera le développement de la propagande d’Aqmi, à travers l’usage de la vidéo, notamment depuis 2008. Pour les rédacteurs du rapport, la capacité de conduire et d’assumer la responsabilité des attaques, via des communiqués, démontrent l’importance qu’accorde Aqmi à la transmission de son message et une tentative de gagner la guerre médiatique.
Les opérations de racket, les hold-up et autres rançons perçues constituent, selon le rapport, d’importantes sources de financement pour les groupes terroristes basés au nord de l’Algérie, particulièrement à travers les kidnappings opérés dans la région du Sahel.
Les succès de la lutte antiterroriste obtenus par les forces de sécurité combinées algériennes, ajoutés au rejet populaire du terrorisme, ont considérablement réduit les capacités de nuisance d’Aqmi durant les deux dernières années, note le rapport du département d’État américain, qui rappelle la tenue à Alger, en août 2009, d’une rencontre entre responsables militaires des pays du Sahel en vue d’organiser une stratégie commune de lutte antiterroriste et d’établir un centre de commandement à Tamanrasset.
Le rapport souligne les efforts de l’Algérie, sur le plan international, pour l’interdiction du payement des rançons aux terroristes. L’Algérie a lancé un programme pour le recrutement de 100 000 gendarmes et policiers, a intensifié la surveillance des frontières et redoublé d’efforts pour la sécurisation de ses aéroports tout comme elle a renforcé la sécurité à travers une plus grande présence policière dans les grandes villes, note le rapport qui estime que ces mesures ont grandement contribué à réduire l’impact des attentats terroristes et ont démontré, de façon plus nette, la détermination du gouvernement algérien à lutter contre le terrorisme.
L’organisation terroriste a perdu quelque 1 300 de ses membres, morts ou arrêtés, selon le rapport qui note qu’Aqmi ciblait particulièrement les jeunes désœuvrés, en vue de renforcer ses rangs. L’offre gouvernementale d’amnistie n’a pas laissé indifférents de nombreux terroristes, selon le rapport. Toutefois, note-t-il, les forces de sécurité algériennes sont constamment appelées à adapter leur stratégie en fonction du changement de stratégie adoptée par Aqmi.
Dans la région du Sahel, Aqmi opère à travers le kidnapping d’étrangers, souvent avec la complicité de chefs de tribu locaux et des nomades. Ces opérations qui se déroulent le long des frontières recommandent, selon le rapport, une coordination des réponses étatiques. Selon l’un des rédacteurs du rapport, ce mode opératoire des groupes terroristes nécessite une réponse ferme et coordonnée de la part des États, afin qu’il n’y ait aucune concession envers les preneurs d’otages, de façon à diminuer, dit-il, cette alternative de renflouer les caisses des groupes terroristes.
Pour ce rédacteur, l’Algérie a fait “un excellent travail” en matière de lutte antiterroriste sur son territoire, ce qui a poussé les groupes terroristes à se diriger vers le Sud, dans la région du Sahel.
Le rapport, qui rappelle que la majorité des chefs d’Aqmi sont d’anciens membres du GIA, note que les édifices publics constituaient la principale cible du groupe terroriste. Il souligne également les efforts fournis par le gouvernement algérien en matière de lutte antiterroriste, notamment à travers la pression exercée sur les fiefs des groupes terroristes, mais aussi et surtout à travers le démantèlement des cellules de soutien, réduisant considérablement les capacités d’action d’Aqmi dans les villes algériennes.
Le rapport note qu’il n’y a plus d’attentats suicides depuis mars 2009. Le mois de Ramadhan, jadis propice à la recrudescence des attentats terroristes, a été particulièrement calme, note le rapport américain. Aqmi s’est contentée d’embuscades et de bombes enfouies sur les routes, ciblant des objectifs gouvernementaux et civils, particulièrement en Kabylie, mais a intensifié ses activités le long des frontières algéro-maliennes.
Le rapport énumère tous les attentats commis durant l’année 2009. Il note que les embuscades et les bombes enfouies ont marqué l’année écoulée, en dépit des efforts consentis par les services de sécurité algériens. Il estime que la désapprobation de la population, lassée par une décennie de terreur, mais aussi les restrictions imposées par le gouvernement sur l’usage des téléphones portables ont rendu les groupes terroristes plus vulnérables et plus facilement détectables par les forces de sécurité. Le rapport souligne les difficultés rencontrées par les groupes terroristes pour planifier et organiser leurs attaques terroristes. Il note que les groupes terroristes ne disposent d’aucun soutien populaire et ne paraissent pas tellement forts pour menacer la survie du gouvernement algérien.
Le rapport rappelle qu’Aqmi a dû changer de stratégie, après les attentats suicides de 2007 où beaucoup de civils avaient péri, pour se concentrer sur des cibles militaires, policières ou des étrangers. Il estime que les groupes terroristes, en s’attaquant aux entreprises étrangères, voudraient décourager les investisseurs étrangers à s’établir en Algérie.
Le rapport parle de “guerre civile qui a débuté en 1992 et qui est largement dépassée en 2000”. Il rappelle que les terroristes islamistes tuaient 10 000 personnes par an, dont la plupart étaient des civils. Pour les rédacteurs du rapport, les services de sécurité algériens avaient indiqué qu’Aqmi utilisait la propagande, selon laquelle la guerre en Irak était un motif suffisant pour recruter des jeunes et renforcer ses rangs.
Le rapport mentionnera le développement de la propagande d’Aqmi, à travers l’usage de la vidéo, notamment depuis 2008. Pour les rédacteurs du rapport, la capacité de conduire et d’assumer la responsabilité des attaques, via des communiqués, démontrent l’importance qu’accorde Aqmi à la transmission de son message et une tentative de gagner la guerre médiatique.
Les opérations de racket, les hold-up et autres rançons perçues constituent, selon le rapport, d’importantes sources de financement pour les groupes terroristes basés au nord de l’Algérie, particulièrement à travers les kidnappings opérés dans la région du Sahel.
Les succès de la lutte antiterroriste obtenus par les forces de sécurité combinées algériennes, ajoutés au rejet populaire du terrorisme, ont considérablement réduit les capacités de nuisance d’Aqmi durant les deux dernières années, note le rapport du département d’État américain, qui rappelle la tenue à Alger, en août 2009, d’une rencontre entre responsables militaires des pays du Sahel en vue d’organiser une stratégie commune de lutte antiterroriste et d’établir un centre de commandement à Tamanrasset.
Le rapport souligne les efforts de l’Algérie, sur le plan international, pour l’interdiction du payement des rançons aux terroristes. L’Algérie a lancé un programme pour le recrutement de 100 000 gendarmes et policiers, a intensifié la surveillance des frontières et redoublé d’efforts pour la sécurisation de ses aéroports tout comme elle a renforcé la sécurité à travers une plus grande présence policière dans les grandes villes, note le rapport qui estime que ces mesures ont grandement contribué à réduire l’impact des attentats terroristes et ont démontré, de façon plus nette, la détermination du gouvernement algérien à lutter contre le terrorisme.
L’organisation terroriste a perdu quelque 1 300 de ses membres, morts ou arrêtés, selon le rapport qui note qu’Aqmi ciblait particulièrement les jeunes désœuvrés, en vue de renforcer ses rangs. L’offre gouvernementale d’amnistie n’a pas laissé indifférents de nombreux terroristes, selon le rapport. Toutefois, note-t-il, les forces de sécurité algériennes sont constamment appelées à adapter leur stratégie en fonction du changement de stratégie adoptée par Aqmi.
Dans la région du Sahel, Aqmi opère à travers le kidnapping d’étrangers, souvent avec la complicité de chefs de tribu locaux et des nomades. Ces opérations qui se déroulent le long des frontières recommandent, selon le rapport, une coordination des réponses étatiques. Selon l’un des rédacteurs du rapport, ce mode opératoire des groupes terroristes nécessite une réponse ferme et coordonnée de la part des États, afin qu’il n’y ait aucune concession envers les preneurs d’otages, de façon à diminuer, dit-il, cette alternative de renflouer les caisses des groupes terroristes.
Pour ce rédacteur, l’Algérie a fait “un excellent travail” en matière de lutte antiterroriste sur son territoire, ce qui a poussé les groupes terroristes à se diriger vers le Sud, dans la région du Sahel.
Liberté, 7/8/2010
Soyez le premier à commenter