Le département dEtat doit établir un rapport sur les droits de lHomme au Sahara occidental

Le Sénat américain la exhorté à le présenter dans un délai de 45 jours
Le département dEtat doit établir un rapport sur les droits de lHomme au Sahara occidental

Par Ghada Hamrouche
Le département dEtat (ministère américain des Affaires étrangères) est appelé à présenter un rapport sur la situation des droits de lHomme au Sahara occidental dans un délai nexcédant pas quarante-cinq jours. Une commission du Sénat américain, en loccurrence celle des crédits budgétaires, a exhorté, donc, lundi le département dEtat à établir un rapport sur la situation des droits de lHomme au Sahara occidental et sur les mesures prises par lEtat marocain pour améliorer cette situation durant lannée écoulée, selon une dépêche de lAgence de presse sahraouie (SPS), rapportée par lAgence de presse algérienne (APS). La Commission des crédits budgétaires, a ajouté la même source, a invité le département dEtat américain à présenter le rapport dans un délai nexcédant pas quarante-cinq jours dans lequel il doit «détailler les pas franchis par le gouvernement marocain durant lannée dernière sur la situation des droits de lHomme au Sahara occidental». La commission a relevé la nécessité de mentionner dans ce rapport si lEtat marocain permet «aux individus de défendre, en toute liberté, leurs opinions sur la situation et lavenir du Sahara occidental par le biais de lexercice de leur droit pacifique dexpression, de constitution dassociations et de consignation des violations des droits de lHomme sans contrainte aucune». Créée en 1867, la Commission des crédits qui comprend 29 membres, est la plus importante au Sénat américain et est chargée de contrôler les financements de lEtat américain. De son côté, Human Rights Watch (HRW) a interpellé les autorités marocaines pour libérer trois militants sahraouis des droits de lHomme ou leur assurer un procès «équitable» et transparent». Lorganisation non-gouvernementale (ONG) de défense des droits de lHomme affirme qu«aucun élément prouvant la culpabilité des accusés na été découvert», rappelant que ces trois militants ont été arrêtés en 2009 et accusés alors datteinte à la sécurité extérieure. Selon HRW, lenquête sur ces trois militants a été confiée à ses débuts au tribunal militaire de Rabat et lONG exige que le procès ait lieu devant un tribunal civil. En ce sens, lorganisation révèle que le dossier daccusation est composé de comptes rendus de la télévision et darticles de la presse écrite. Les trois militants avaient, rappelons-le, été arrêtés avec trois autres accusés à Casablanca à leur retour des camps des réfugiés sahraouis. Trois des six accusés ont bénéficié dune liberté provisoire. Les six militants avaient commencé une grève de la faim le mois de mars dernier avant de larrêter pour réclamer des autorités judiciaires marocaines quelles fixent le «plus rapidement» la date de leur procès ou quelles les «libèrent». Ces rappels à lordre interviennent quelques jours à peine après la riposte du gouvernement sahraoui au discours du roi du Maroc, prononcé à loccasion de la fête du trône concernant le Sahara occidental. Le gouvernement sahraoui avait estimé que les déclarations du souverain marocain ne dénotent aucune volonté sincère de coopérer de manière constructive en faveur dune paix durable et définitive conformément à la légalité internationale. Le gouvernement sahraoui a estimé que «le discours du roi du Maroc consacre la politique expansionniste marocaine adoptée depuis plus de 35 ans, à même dattiser le feu de la guerre et des tensions dans la région», déplorant le fait que cette attitude soit la poursuite de lintransigeance, du non-respect des résolutions des Nations unies et de la violation de la légalité internationale et des droits de lHomme». Le souverain marocain avait même adressé des accusations directes à lencontre de lAlgérie, lui imputant la responsabilité de linstabilité dans la région. 

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