Human Rights Watch épingle le Maroc

Droits de l’Homme au Sahara Occidental :Human Rights Watch épingle le Maroc

L’organisation humanitaire Human Rights Watch (HRW) a appelé, hier, les autorités du royaume chérifien à libérer trois activistes sahraouis des Droits de l’Homme, arrêtés en 2009 et accusés, rappelons-le, d’atteinte à la sécurité extérieure, ou à leur assurer un procès juste. « Les autorités marocaines doivent soit libérer trois activistes sahraouis arrêtés en octobre 2009 et accusés d’atteinte à la sécurité extérieure, soit leur assurer un procès équitable et transparent », lit-on dans un communiqué rendu public, hier, par cette organisation de défense des Droits de l’Homme. Une enquête a commencé devant le tribunal militaire de Rabat et HRW demande que, s’il doit y avoir procès, il ait lieu devant un tribunal civil. Les trois militants ont été arrêtés avec trois autres accusés à Casablanca à leur retour de Tindouf où, est concentré l’essentiel des réfugiés sahraouis ayant fui le régime du Makhzen. En mai dernier, trois des six accusés ont bénéficié d’une liberté provisoire. « Jusqu’à présent aucun élément prouvant la culpabilité des accusés n’a été découvert », lit-on dans le même communiqué de HRW. Selon l’un de ces accusés, interrogé par HRW, le dossier d’accusation est composé de comptes rendus de la télévision et d’articles de la presse écrite », selon l’ONG, dont le siège est à New York. Les six militants avaient commencé une grève de la faim le 18 mars, mais l’ont arrêtée fin avril, tout en réclamant des autorités judiciaires marocaines qu’elles fixent le « plus rapidement la date de leur procès, ou qu’elles les libèrent ». Parallèlement à cet appel de HRW adressé aux autorités marocaine, une commission du Sénat américain a appelé le département d’Etat (ministère américain des Affaires Etrangères) à établir un rapport sur la situation des Droits de l’Homme au Sahara Occidental et sur les mesures prises par l’Etat marocain, pour améliorer cette situation durant l’année écoulée. La commission des crédits budgétaires, a ajouté la même source, a invité le département d’Etat américain à présenter le rapport dans un délai n’excédant pas 45 jours, dans lequel il doit « détailler les pas franchis par le gouvernement marocain durant l’année dernière sur la situation des Droits de l’Homme au Sahara Occidental ». La commission a relevé la nécessité de mentionner dans ce rapport si l’Etat marocain permet « aux individus de défendre, en toute liberté, leurs opinions sur la situation et l’avenir du Sahara Occidental par le biais de l’exercice de leur droit pacifique d’expression, de constitution d’associations et de consignation des violations des Droits de l’Homme sans contrainte aucune ». Créée en 1867, la Commission des Crédits qui comprend 29 membres, est la plus importante au Sénat américain et est chargée de contrôler les financements de l’Etat américain. Le front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui, réclame un referendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, conformément aux dispositions du Conseil de sécurité.                    

Hakim Aichiou
Le Carrefour d’Algérie, 4/8/2010

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