Les bavures s’accumulent : La France, El Qaïda et le «Guatanamo bis»

La France chercherait-elle à donner un argument à El Qaïda au Maghreb actuellement, en quête d’un utopique redéploiement dans le Sahel, pour lancer des représailles? Un vrai fait intervenu récemment a engendré une polémique. Il s’agit de l’enlèvement dans un campement d’éleveurs non loin de la base des combattants de l’AQMI, de deux hommes par l’armée mauritanienne. Elle les soupçonne d’appartenance au groupe terroriste. C’est du moins, ce qui ressort de la narration de témoins oculaires. A priori, les auteurs du raid franco- mauritanien semblent à première vue, procéder à l’instar des terroristes, auxquels ils reprochent, pourtant, kidnapping et séquestrations dans cette région infectée de groupuscules terroristes qui s’adonnant au racket et aux enlèvements. Les deux hommes enlevés par l’armée mauritanienne sont des bédouins, soulignent des sources proches du dossier. C’est naturellement dans le but de leur arracher des renseignements. Ce fait bizarre, n’est pas resté sans conséquence. Car les familles des deux  personnes enlevées se sont rendues à Tombouctou le vendredi, pour porter plainte. Les deux hommes répondent aux noms de Cheikna Ould Bolla et de Rabah Ould Messaoud appartenant à la tribu El Wesra installée dans cette partie du Mali. Qui serait derrière l’enlèvement de ces deux Mauritaniens? Un fait qui laisse présager que le Nord du Mali est devenue un «Afghanistan bis», ou de l’Afrique. C’est dire que la situation est devenue presque inextricable. Existe-t-il une sorte de «Guatanamo» en Afrique qui permet de soutirer des renseignements à des hommes du continent? C’est la question que se posent les observateurs. Faut- il par exemple décimer les membres de toute une famille sous prétexte qu’un frère, ou un cousin a des accointances avec Aqmi? s’interroge-t-on. C’est hélas, un scénario identique à  ce qui se passe en Afghanistan et désormais au Nord du Mali. Le recrutement est devenu facile depuis que l’Algérie a durci les conditions d’accession à son territoire freinant du coup, le petit trafic auquel s’adonnait la majeure partie des jeunes des localités du Nord du Mali.

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