Mémoires de Ould Kaige (I)

Le 5 Août 1967, commence de circuler à Nouakchott un tract signé de huit hauts-fonctionnaires, dont trois anciens ministres, et non des moindres : Mohamed Ould Cheikh 1, Yahya Ould Menkouss 2 et Elimane Mamadou Kane 3. Ceux-ci protestent « contre lutilisation de lappareil judiciaire à des fins politiques » et apportent « leur plein et entier soutien à Ahmed Baba Ould Ahmed Miske ». La veille, linfluent quotidien français, Le Monde, avait fait état dun comité de soutien à Ahmed Baba Ould Ahmed Miske dont feraient partie certains responsables mauritaniens : Hamdy Ould Mouknass, Haïba Ould Hamody, un ancien président de lAssemblée et le secrétaire général du ministère des Affaires Etrangères. Le 9 Août, Sidi Mohamed Diagana, expédiant les affaires courantes pendant labsence du Président de la République, prend des sanctions contre les signataires du tract. Mohamed Ould Cheikh est suspendu de ses fonctions, Elimane Kane révoqué et Yahya Ould Menkouss suspendu. Le 13, le journal du parti unique de lEtat, Le Peuple publie des lettres de Hamdi Ould Mouknass, alors haut-commissaire à la Jeunesse et aux Sports et de Haïba Ould Hamody, maire dAtar et constamment réélu au Bureau politique depuis le congrès fondateur de 1961 ; ils protestent auprès du journal Le Monde, pour avoir été cités comme faisant partie du comité de soutien et déclarent partager la responsabilité de larrestation et de lemprisonnement dAhmed Ould Baba Miske.
De retour à Nouakchott, le 23, Moktar Ould Daddah confirme les sanctions prises contre les signataires du tract de soutien à Ahmed Baba et reçoit la démission dAhmed Bazeid Ould Ahmed Miske 4 : frère dAhmed Baba, il était ministre de la Défense, depuis le décisif remaniement, faisant suite le 21 Février 1966, aux « événements ». Il est nommé secrétaire général du Conseil économique et social et remplacé à la Défense par Baham Ould Mohamed Laghdaf, jusques là ministre du Travail. Le 31 Août, le Bureau politique se penche « sur la situation créée par la diffusion de tracts mensongers et tendancieux visant à discréditer les responsables du régime et à saper laction menée par le Parti et le Gouvernement » : il « rappelle que lengagement inconditionnel au Parti demeure de rigueur en tout moment et en toutes circonstances, surtout en ce qui concerne ceux qui sont investis des responsabilités importantes ». Le B.P.N. entérine les nominations et exclut du Parti les signataires du tract 5. En outre, Bocar Alpha Ba est relevé de la direction de lHôpital national. Longtemps médecin à Boutilimit où le futur président de la République est son patient à chaque hivernage, il a été jusquau 3 Avril 1965 début de 1965 le très important ministre des Affaires sociales et de la Fonction publique à partir du 1er Juillet 1963, et surtout quand sest ajouté à son portefeuille celui des Finances le 6 Novembre 1963 au moment où la Mauritanie renonce à la subvention française déquilibre budgétaire, et même quand le 21 Janvier 1965 il avait confiné aux seuls Affaires économiques. Abdallahi Ould Cheikh est, lui, relevé de la direction générale de SONIMEX. 6
Que se passe-t-il ? pour que le Bureau politique décide du principe de la multiplication des missions de contact avec les masses, et surtout de qui et de quoi sagit-il ?
Ahmed Baba Ould Ahmed Miske a été pendant deux ans Mars 1964 à Mars 1966 lambassadeur de la République Islamique de Mauritanie à Washington et son représentant permanent auprès des Nations Unies, à New-York. Il présente ses lettres de créance au président Lyndon B. Johnson, le 6 Mai 1964, et sintroduit tellement au Département dEtat quil en obtient la résidence à Nouakchott de lambassadeur américain première des grandes puissances autres que la métropole et lEspagne à le faire& et, ce qui nest pas accessoire, la venue du secrétaire dEtat pour toute une soirée à la représentation mauritanienne& la Mauritanie lui doit son installation dans les cercles diplomatiques décisifs de Washington et de New-York. Au dîner diplomatique dOctobre 1965, le ministre des Affaires étrangères et la délégation mauritanienne reçoivent deux Premiers ministres, plusieurs ministres des Affaires étrangères, une quinzaine dambassadeurs. En Mars 1966, le secrétaire général des Nations Unies, U Thant, déjeune à la table de lambassadeur, entouré des représentants des pays les plus influents. A propos de la crise financière de lOrganisation mondiale, il avait, le 18 Février 1965, assuré que « nous ne voulons confier ni à cinq ni à deux grandes puissances le soin de décider en dehors de nous, de notre destin à tous ».
Considéré par Jean-François Deniau, alors ambassadeur de France à Nouakchott, comme « certainement le diplomate mauritanien le plus écouté dans sa capitale », Ahmed Baba Ould Ahmed Miske obtient ainsi pour son pays des succès incontestables 7. « En Octobre 1964, échec de la délégation marocaine qui na pu obtenir une résolution favorable à sa cause devant le Comité des 24, malgré une « conclusion » où cet organisme lui donnait pratiquement gain de cause en 1963. Election de la Mauritanie au Comité des 33 (maintien de la paix), malgré une vigoureuse campagne marocaine (ce fait navait pas de rapport direct avec le problème du Sahara, mais a renforcé notre position à lONU : cétait le premier organisme important auquel la Mauritanie était élue). Renforcement de la présence de la Mission mauritanienne et établissement de nombreux contacts et liens avec les délégations, le Secrétariat et la presse internationale. Succès remporté au cours de la discussion durant la 20° session : le débat sest terminé nettement à notre avantage. Articles favorables à notre cause parus (pour la première fois) dans la presse internationale (correspondants auprès de lONU du Christian Science Monitor, de Jeune Afrique, du New York Times, dépêches de UPI, etc&). Certes le Maroc peut cobnsidérer comme un succès davoir contribué à nous barrer la route du Conseil de sécurité 8. Mais, outre le fait que nous avons, en nous retirant, renforcé notre position africaine, la campagne menée nous a permis détablir des contacts nombreux et utiles, qui demeurent. De plus, nous restons très bien placés dans la course pour 1967. Lopinion « onusienne » était si bien conditionnée par la propagande marocaine que lon pensait automatiquement Maroc lorsquil était question du Sahara espagnol (Sahara Occidental, ndlr).  Il nen est plus ainsi maintenant& ».
Commentateur érudit du fameux Al Wasit, Ahmed Baba a, depuis son enfance, la pénétration du sujet. Sa tribu nomadise des deux côtés de lancienne frontière franco-espagnole. Sil est militant et ambassadeur du Front Polisario quinze ans plus tard, cest simplement parce quil milite dune autre manière pour la même cause : lunification de lensemble mauritanien. Le 28 Mars 1967, sans affectation depuis près dun an, il publie dans Le Monde un article remarqué : le Maroc doit renoncer à la force dans ses revendications territoriales et lavenir de ses relations avec lAlgérie dépend dune normalisation de son rapport à la République Islamique de Mauritanie.
Le 14 Avril 1966, Ahmed Baba Ould Ahmed Miske est autorisé à regagner Nouakchott : il est remplacé aux Nations Unies et à Washington par le demi-frère du Président de la République, Abdallahi Ould Daddah, arrivant de lambassade de Paris et peu enclin à ménager la mémoire de son prédécesseur. Le 20, il rend publique sa décision de démissionner de ses fonctions diplomatiques « pour raisons personnelles ». Cest le 6 Juillet quil doit répondre de la gestion fi
nancière de son poste en Amérique.
Bien plus que davoir été lefficace représentant de son pays à New-York et davoir introduit la Mauritanie dans les débats sur le Sahara alors dit espagnol, Ahmed Baba est surtout le premier secrétaire général de lAssociation de la Jeunesse mauritanienne (A.J.M.) que de jeunes dissidents de lU.P.M. fondent à Rosso le 24 Novembre 1955 pour soutenir une candidature autre que celle de Sidi El Moktar NDiaye, député sortant, soutenu par ladministration coloniale. Le candidat de la Jeunesse, Mohamed Ould Jiddou, conseiller territorial, rejoint un temps Horma Ould Babana au Maroc. Cest à cette époque que se noue lamitié entre quelques-uns des cadres les plus déterminés de lindépendantisme mauritanien : Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, Bamba Ould Yezid, Yahya Ould Menkouss, Mohamed Ould Cheikh en sont, Ahmed Bazeid, un temps aussi. Les chemins divergeront quand pour certains lopposition à la France, dont la volonté de décolonisation peut paraître suspecte, doit se faire sous la forme dun parti, tandis que dautres se convainquent que la réponse efficace est de faire un Etat et den obtenir lindépendance. Au deuxième congrès, tenu de nouveau à Rosso du 15 au 17 Juillet 1957, cest Mohamed Ould Cheikh, qui est élu secrétaire général : Ahmed Baba lui a passé la main peu auparavant et sefface provisoirement tandis que son frère Ahmed Bazeid, dabord trésorier, participe à la commission de presse. En congrès extraordinaire, toujours à Rosso, les 25 et 26 Décembre 1957, lAssociation rejette toute idée de fusion avec tout parti politique : Ahmed Bazeid devient secrétaire général, après un bref intérim dAbdallahi Ould Cheikh et Ahmed Baba se charge cest un talent incontesté depuis maintenant plus de cinquante ans du journal 9. Au troisième congrès, tenu cette fois à Nouakchott du 17 au 19 Juillet 1958, lA.J.M. réaffirme son apolitisme mais laissent ceux de ses membres qui veulent créer un parti, libres de le faire. Ahmed Baba, alors secrétaire arabe du haut comité daction (le bureau), ne sen prive pas, la Nahda se constitue à Kaédi : le congrès tenu les 25 et 26 Août 1958 porte au bureau exécutif notamment Bouyagui Ould Abidine (président), Ahmed Baba Ould Ahmed Miske (secrétaire général), Yahya Ould Menkouss, Bamba Ould Yezid, Heïba Ould Hamody. Quand se tient toute lannée 1961 la « table ronde » des partis et tendances politiques, aboutissant à linvestiture consensuelle de Moktar Ould Daddah, candidat unique pour la présidence, et surtout à la fusion produisant au Congrès de lUnité, le 25 Décembre 1961 le Parti du Peuple, futur parti unique de lEtat, ce sont les dirigeants de la Nahda, eux-mêmes issus des premières directions de lA.J.M. qui sont les plus déterminés, qui soutiennent le plus efficacement Moktar Ould Daddah et proposent un corps de doctrine. Ce sont eux qui forment lossature des gouvernements successifs jusquen Février 1966, et cest lA.J.M. en tant que telle qui adresse au congrès de Kaédi un message recommandant aux congressistes lunité, un meilleur encadrement des masses et la prédominance absolue du Parti.
Vis-à-vis de Moktar Ould Daddah, Ahmed Baba et Mohamed Ould Cheikh sont dans une relation très différente jusquen 1966. Le premier la connu dès ladolescence, puisque le futur président était reçu à Atar par le « vieux Bazeid » 10, père dAhmed Baba et dAhmed Bazeïd et cest avec celui-ci que Moktar délibère aussi bien en 1946 une éventuelle candidature à la députation quen 1954 une candidature à lAssemblée de lUnion française. Il regarde le Président comme le fruit dun choix français et lui prête la crainte que le parti lui échappe si lui sen occupe vraiment : il a, il est vrai, lexcellente référence de la Nahda tandis que la parti gouvernemental précédent a si peu prospéré que le groupe parlementaire a dû se substituer à son bureau exécutif. Après sêtre beaucoup investi pendant lannée 1962 notamment en organisant la permanence du Parti puis son groupe parlementaire initialement présidé par un autre ancien de la Nahda SidAhmed Lehbib , il est donc démissionnaire de fait mais réélu pourtant au Bureau politique par le congrès de Mars 1963, auquel il nassiste dailleurs pas plus de Mohamed Ould Cheikh, fatigué. Il opte en fait aussitôt pour lambassade en Abidjan qui dessert aussi Conakry 11, doù il sera nommé, dès Décembre 1963, à Washington 12. Mohamed Ould Cheikh, secrétaire permanent de la « table ronde » dans le dernier trimestre de 1961, au contraire, est lhomme du Président. Il ny a pas de rupture entre Ahmed Baba et ce dernier, parce quil ny a jamais eu de véritable amitié personnelle ou politique, tandis que de son éviction du gouvernement, vêcue comme une cassure intime dune relation de travail et dune communion de pensée et dambition pour le pays, Mohamed Ould Cheikh, ne se remettra jamais, mais il a été lhomme du « parler vrai » 13. La France a contribué à limage de lun et de lautre. Elle a intérêt à faire passer la Nahda, parti dopposition indépendantiste, pour pro-marocaine et elle présente ensuite le système du parti unique de lEtat, voire léquipe gouvernementale qui reconnaît Pékin et quitte lO.C.A.M. comme inspirée par lesprit de cet ancien parti de la jeunesse nationaliste 14. Jean-François Deniau, alors lambassadeur, analyse aussi la montée en puissance et peut-être en projets davenir de Mohamed Ould Cheikh 15. Ainsi, une « affaire » de gestion dune ambassade peut devenir la contestation de lensemble dun régime dont le dessein politique initial doit beaucoup à ceux qui le contestent après en avoir été écartés.
Sans doute est-ce la fin dune première époque de la fondation mauritanienne moderne. Le débat sur le régime constitutionnel tranché par le vote du 20 Mai 1961 dune Constitution présidentielle et sur la place et le rôle dun ou plusieurs partis tranché par le congrès de Kaédi tenu du 25 au 31 Janvier 1964 sous la présidence dun secrétaire général pourtant mis en minorité le 4 Octobre précédent, et par la révision constitutionnelle du 12 Janvier 1965, aurait pu opposer sévèrement plusieurs des grands acteurs mauritaniens de la fin de ladministration française au nouveau-venu que fut en 1957 Moktar Ould Daddah. Malgré des velléités dopposition soit par la présidence de lAssemblée nationale soit par la fondation de partis autres que celui du gouvernement, Sidi El Moktar NDiaye et Souleymane Ould Cheikh Sidya se réconcilièrent finalement avec le Président, Bouyagui Ould Abidine cessa de faire parler de lui et de susciter des foules. Mais Mohamed Ould Cheikh et Ahmed Baba Ould Ahmed Miske représentèrent de 1958 à 1966 une alternative idéologique, une conception du Parti, discutée à Kaédi, mais pas adoptée, celle dun parti de cadres.
Un autre ancien de lA.J.M.. et de la Nahda, qui a été ministre des Finances du 18 Janvier 1965 au 21 Février 1966, est lui aussi sur la sellette : Bamba Ould Yezid, commandant le cercle du Hodh occidental est, pour un an, exclu le 18 Août 1996 du Parti « pour indiscipline et négligence caractérisées », et le lendemain relevé de ses fonctions. Yahya Ould Menkouss, ambassadeur à Paris, est remis à la disposition du ministre de lIntérieur, le 1er Avril 1967. En fait, lambiance à Nouakchott est devenue délétère : le Bureau politique réuni du 16 au 18 Mai 1967 « arrête des mesures propres à neurtraliser toutes activités subversives doù quelles viennent et sous quelques formes que ce soient ». Le 1er Juin, le Président reçoit longuement Ahmed Baba qui doit répondre de sa gestion à la représentation permanente aux Nations Unies. Ce dernier est arrêté le 16 Juin. Sans quil y ait eu vraiment procès 16, il sera mis en liberté provisoire le 28 Septembre et partira sétablir en France.
Révoqué le 21 Février 1968 sinistre anniversaire de son départ du gouvernement deux ans auparavant le solitaire de Dar El Barka ne réclamera jamais rien et ne profitera pas de la réintégration offerte le 3 Février 1972 à tous les fonctionnaires p
oursuivis de 1968 à 1972. Son prestige demeuré intact en 1978, au sein des forces armées quil avait créées, fait rêver dune autre issue, alors tant pour la guerre au Sahara que pour le maintien dune légitimité certaine du pouvoir. Au contraire, Bamba Ould Yezid sera membre du Conseil constitutionnel et Ahmed Baba Ould Ahmed Miske figurera à lorganigramme de la présidence de la République au début du mandat de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. Et Yahya Ould Menkouss sera le directeur de la sûreté nationale des premiers putschistes pour instruire le procès par contumace de Moktar Ould Daddah en interrogeant notamment Abdoul Aziz Sall et Sidi Ould Cheikh Abdallahi&
Mais le débat de 1967 était encore un débat de personnes et dindividualités. A partir de 1969, les scissions syndicales constitueront la partie apparente de débats de fond, dont le régime du parti unique de lEtat nest quun des thèmes. Des partis et mouvements apparaîtront forcément clandestins dès 1973 17. La première génération sétant accordée sur le parti unique quoiquelle provînt, majoritairement en conception du pouvoir et en personnalités, de mouvements dopposition aux gouvernements issus de la période française, ne pouvait contester le pouvoir quelle avait établie que sur son bilan ou sur le traitement fait aux siens : elle ne continuait pas une ligne politique antérieure. La seconde génération du débat politique oblige les personnalités quelles quelles soient et quelles se trouvent dans lopposition ou au pouvoir doivent fonder un parti ou en disposer. Les mises en cause individuelles et les atteintes aux libertés appellent les partis à prendre position : on la vu quand lancien Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghef a été à plusieurs reprises arrêté, apparemment pour des gestions antérieures à leexercice de hautes fonctions gouvernementales. Dans les années 1960, au contraire, les questions de personnes nappellent que des prises de position personnelles.
Le 5 Août 1979, à Alger, le lieutenant-colonel Ahmed Salem Ould Sidi, pour la République Islamique de Mauritanie, et Bachir Mustapha Sayed pour la « République arabe sahraouie démocratique » signe un accord de paix. Il est sauf son fait secret de texte. Il ne prévoit pas formellement la cession de la Tiris El Gharbia dont la Mauritanie conserve la responsabilité et ladministration pendant encore six mois, mais une formule de rétrocession par les Nations Unies. Ahmed Ould Abdallah, chef de létat-major national, a secondé dans la négociation le vice-président du Comité militaire de salut national. Il déclare le 8, que « lexistence de la Mauritanie en tant quEtat libre et indépendant, serait menacée si elle ne sortait pas dune guerre impopulaire ». Cest ce quavait soutenu le 2, le lieutenant-colonel Mahmoud Ould Houssein, ministre de lInformation : « sil avait été consulté, le peuple mauritanien naurait jamais accepté de consentir tant de sacrifices pour un morceau de désert quil ne revendique pas ». De fait, le 7 Août, le Comité militaire entérine laccord dAlger, soutenu par une motion signée de quatre cent cadres qui lapprouve.
Le 2 Août, Ahmedou Ould Abdallah, alors ministre des Affaires étrangères, avait remis un message du Premier ministre, le lieutenant-colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla au président français, Valéry Giscard dEstaing et sétait entretenu avec son homologue à Paris, Jean François-Poncet. Mais le 3, en conférence religieuse à la mosquée de Mechouar, le roi Hassan II avait rappelé les accords mauritano-marocains en matière de frontières, le 14 Avril 1976, et de solidarité militaire, le 13 Mai 1977. Cest le thème des entretiens, à Rabat, entre le Roi et le Premier ministre : « le Maroc et la Mauritanie sengagent à ne rien faire qui puisse porter atteinte à la sécurité réciproque de leurs deux pays. » Soit !
La réalité est bien plus complexe.
Dabord dans les intentions des militaires qui nont pas pris pour motif principal du renversement de Moktar Ould Daddah, de mettre fin à la guerre du Sahara, au contraire. Naturellement, ils se sont satisfaits de lattentisme bienveillant du Front Polisario, publié le , mais Mustapha Ould Mohamed Saleck a limogé dans les trois mois du coup ceux du clan qui voulait liquider la 13ème région. Ahmed Ould Bouceif a, dentrée de jeu, signifié que la question du Sahara mauritanien et de la guerre ne pourrait trouver sa solution que dans un règlement densemble. Son successeur, comme Premier ministre, Mohamed Khouna Ould Haïdalla qui ne devient président du Comité militaire quà la suite dune longue session du 4 au 10 Janvier 1980, est pris à propos du Sahara dans un engrenage comme il le sera, pour lensemble de sa période d « homme fort ».
A peine a-t-il formé son gouvernement le 3 Juin 1979 le lendemain des funérailles dAhmed Ould Bouceïf, en même temps que le lieutenant-colonel Mohamed Ould Louly prend la place de Mustapha Ould Mohamed Saleck comme « chef de lEtat » , quil est approché par les Sahraouis en fait par Ahmed Baba Ould Ahmed Miske. Rencontre directe ou avec témoins ? entre le Mauritanien et le Front Polisario ? Les hésitations à Nouakchott sont interprétées à Tindouf dune manière telle que le 12 Juillet 1979, le Front rompt unilatéralement le cessez-le-feu quil avait instauré, unilatéralement aussi, depuis douze mois juste : il attaque la garnison de Tichla et fait des prisonniers. La négociation change denjeu, les prisonniers ou les conversations. Au sommet de lO.U.A. à Monrovia, dont le principal point à lordre du jour est le Sahara, lAlgérie, comme convenu, sentremet tandis quAhmed Baba sefface il reviendra à Nouakchott lannée suivant convaincu dêtre nommé Premier ministre dans un jeu où SidAhmed Bneijara le doublera. Le rendez-vous dAlger est donc convenu à Monrovia de la façon la plus floue 18. De même, lentretien de Rabat, cinq jours après la signature dAlger, nest aussi conclusif que le communiqué veut le faire entendre puisque dès le 11 Août, une colonne du Front Polisario forte selon les Sahraouis de trois mille hommes se concentre et attaque à Bir Anzaram, près de la fronitère mauritanienen. Aussitôt, le Maroc prend le contrôle de la zone mauritanienen et occupe par la force Dakhla. Vainement, dans la soirée, la Mauritanie des militaires demande le retrait marocain de la Tiris El Gharbia et croit riposter en demandant au Maroc de retirer ses troupes de Mauritanie-même. Le 14, est publiée la reprise des relations diplomatiques avec lAlgérie et le lendemain la Mauritanie se retire de ce quelle avait obtenu lors du traité de Madrid, près de quatre ans plus tôt : elle prétend le faire à la suite de « lagression » du Maroc contre son administration provisoire à Dakhla. Contre le coup de force marocain et sans pouvoir sappuyer sur une résistance de ses propres troupes ou quelque conduite ne donnant pas prise à la propagande de Rabat, le Premier ministre mauritanien proteste. Mais lessentiel pour lui et pour lavenir de la diplomatie mauritanienne à propos du Sahara est quil déclare quil « ne lui est plus possible de mettre en Suvre les engagements souscrits concernant ce territoire ». Le Front Polisario a beau jeu de critiquer la passivité mauritanienne devant loccupation par le Maroc de la totalité de lancienne possession espagnole. Il communique, le 16 Août que « la Mauritanie par lempressement quelle montre est en train deffectuer une opération qui relève de la confusion » tandis que le roi Hassan II raille « la débandade politique des responsables de Nouakchott ».
Les épilogues tous tristes sont multiples.
La Mauritanie doit dabord expliquer à ses divers partenaires quelle nest pas un « Etat-girouette ». Elle dénonce pourtant laccord de défense avec le Maroc et à Nouakchott lon manifeste contre « les appétits expansionnistes » de Rabat dautant que si les troupes royales évacuent la Mauritanie, elles demeurent, au nombre de mille hommes à Bir Oum Ghrein tant
que La Guerra naura pas été abandonnée. Les Nations Unies sont saisies, le retrait de la Guerra est en principe accepté à Nouakchott mais quand la paix revenue au Sahara il y aura à qui rétrocéder la bourgade qui fauit banlieue de la capitale économique alors de la Mauritanie. Le 26 Décembre 1979, enfin, le Maroc évacue Bir Oum Ghrein. Mais les années suivantes sont marquées par la menace constante que Rabat exerce le droit de suite, en territoire mauritanien au prétexte que le Polisario le traverse constamment ou y aurait même des bases.
Aussi bien le Premier ministre que le signataire de laccord dAlger regrettent ce quils ont fait, et sestiment trompés par lensemble des protagonistes algériens, marocains et sahraouis. Mohamed Khouna Ould Haïdalla est désormais en minorité au sein du Comité militaire aussi bien quand il sagit à linstigation du colonel Khadafi, les 20 et 21 Avril 1981 de tenter une union avec la République sahraouie doublée dun « pacte révolutionnaire » entre la Libye, lAlgérie, cette République et la Mauritanie, que le 27 Février 1984 lors de sa reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique, et cette majorité, hostile au rapprochement avec le Front, est menée celui qui le renversera : Maaouyia Ould SidAhmed Taya. Quant à Ahmed Salem Ould Sidi, démissionnaire du Comité, il est avec son brillant collègue Mohamed Ould Ba Abdelkader, moins dissimulé et plus expéditif : la tentative du 16 Mars 1981 est manquée, le pouvoir en place la déclare commanditée par le Maroc, les deux braves sont fusillés dans des conditions atroces.
Radio-télévisé depuis Tetouan, pour la « fête du trône », le 30 Juillet 2010, onzième anniversaire de son accession au pouvoir, près de dix-neuf ans après lapparent consensus sur le principe dune consultation référendaire des populations concernées que la Mauritanie, seule à connaître tout son monde, pourrait vraiment identifier en dépit des multiples transferts du nord vers le sud et de lest vers louest le roi Mohamed VI peut tranquillement assurer que le Maroc « ne cèdera pas un pouce de son Sahara ». Accord dAlger avec le représentant dune République qui certes a un siège à lUnion africaine mais na toujours aucune effectivité territoriale : cest cet accord qui devait la lui procurer.
Ould Kaïge

– nommé au Brakna, le 14 Janvier 1958, il est de la première vague des adjoints mauritaniens placés auprès des commandants de cercle encore français, puis de celle des premiers commandants mauritaniens, nommé en Assaba le 17 Juin 1960, après avoir été chef de la subdivison centrale dAleg le 17 Janvier 1959. Il nest ministre que sept mois : Affaires étrangères et Défense nationale du Juillet 1965 au 21 Février 1966, mais, sous lautorité nominale du président Moktar Ould Daddah, ministre de la Défense, cest lui quiorganise les forces armées nationales selon la loi du 25 Novembre 1960 et en tant que secrétaire général de la Défense nationale (institution créée le 30 Juin 1961 dont il reçoit la charge le 7 Juillet 1961). Dans la période des attentats, il est nommé président de la Cour criminelle spéciale le 20 Mars 1961 (qui prononce le 20 Mai une peine capitale commuée par le chef de lEtat) et il préside aussi la Cour de sûreté de lEtat rendant un verdict de clémence dans le procès des « transfuges » de 1958 (7-8 Juillet 1965), puis condamnant à la perpétuité des responsables de lattentat de Nouakchott en 1961 (14 Juillet 1965) et acquittant les deux accusés du meurtre dAbdallahi Ould Obeïd en 1960 (21 Juillet). Il fait partie du Bureau politique national de la fondation du Parti du Peuple à Juin 1966. Quand il quitte le gouvernement et cesse dassister aux réunions du B.P.N. il est nommé commandant du cercle du Brakna, retrouvant ainsi sa première affectation dadministrateur& .

2 – il est du bureau exécutif que se donne la Nahda à sa fondation le 26 Août 1958, et membre du comité directeur de lUGTAN-Mauritanie fondée le 31 Août 1958. Seul du bureau exécutidf à ne pas être assigné à résidence à Tichitt à la veille de lindépendance. Il entre au Bureau politique du Parti unique, à la suite du congrès de Kaédi le 31 Janvier 1964, puis au gouvernement le 18 Janvier 1965 (assurant même pendant deux mois et demi lintérim des Affaires économiques, dont a été déchargé Bocar Alpha Ba) et en est remercié le 21 Février 1966 en même temps quElimane Kane et que Mohamed Ould Cheikh, pour être vite nommé ambassadeur à Paris

3 – nommé ministre du Développement le 26 Juillet 1965, cest un enseignant, historien de profession, et un synidcaliste de formation. Entré au gouvernement en même temps que Mohamed Ould Cheikh, il en est évincé le même jour, 21 Février 1966, puis exclu du Parti pour trois mois, le 8 Mars suivant : coupable dindiscipline grave ». Il reprend lenseignement, quoique le 5 Juillet 1966, il est élu membre du conseil dadministration du Bureau International du Travail, B.I.T. à Genève et cest lui qui rapporte au 3ème congrès ordinaire de lU.T.M., centrale syndicale unique, tenu à Niouakchott du 24 au 26 Décembre 1966, le protocole daccord intervenu avec le Parti unique à la suite dentretiens paritaires menés du 19 au 22 Décembre ; il est alors réélu secrétaire général adjoint, fonction quil occupe depuis le congrès constitutif des 29-31 Mai 1961. Il avait en Mai 1965 fait rapport au conseil national du syndicat sur Miferma et recommandé la restauration de lEtat dans le nord du pays. Un autre syndicaliste, Birane Mamadou Wane, qui inaugure en Septembre 1964 la fonction de Permanent du Parti et fait rapport en Mai 1965 sur les rapports Parti-U.T.M., aura après lui une carrière ministérielle plus longue et dans les responsabilités les plus importantes. Il le remplace au Développement le 21 Février 1966 et devient ministre des Affaires étrangères et du Plan le 8 Octobre 1966, restant ministre des Affaires étrangères jusquà ce quil en soit démis le 29 Juin 1968

4 – Ahmed Bazeid est surtout le collaborateur quotidien du Président en tant que son chef de cabinet dès la formation du premier gouvernement mauritanien, le 21 Mai 1957 (donc en second dabord dun Français Villandre puis Larue, et ensuite dAbdoul Aziz Sall). Le 19 Avril 1961, à la m »auritanisation » des services de sécurité et de police, il en reçoit la direction, puis est nommé secrétaire général adjoint (de Mohamed Ould Cheikh) à la défense nationale, le 25 Novembre 1963. Parallèlement, il assure lintérim à Port-Etienne le 6 Février 1964., et devient devient directeur adjoint du cabinet du président de la République

5 – cest-à-dire, outre Mohamed Ould Cheikh et Elimane Kane, Abdallahi Ould Sidya Ould Ebnou, Mohamed Salem Ould Dogui, Ibrahima Sy, Ahmed Ould Bouleïba, Fadel Mohamed Mahmoud

6- me recevant à la résidence dAhmed Ould Jiddou, son ambassadeur à Paris, rue du Commandant-Marchand, le Président répond à ma question sur « laffaire Miske », le 18 Septembre 1967. Notes prises sous ses yeux à défaut denregistrement magnétique « Cest un membre fondateur du Parti. Il a tenu la permanence du Parti comme lont tenu ensuite Sy Seck, Haiba et Ahmed Ould Mohamed Salah. A ensuite été ambassadeur à lONU, poste dont il a démissionné de son propre gré, pour des raisons personnelles. Dans le cadre de la politique daustérité, que jessaie de mettre en Suvre, une inspetion des finances des diverses amnassades a montré que la gestion dAhmed Baba nétait pas ce quelle aurait dû être. Arrêt de la Cour suprême satutant sur le plan administratif, la condamné à un million de francs CFA damendes. Ne pouvait statuer au pénal. Or, il sest trouvé aussi une matière pénale. Tout cela ma touché au plan personnel puisque cest un de mes amis. Il a donc été incarcéré . Se rappeler la réforme de la Cour suprême en Juin 1965, qui avait, entre autres, supprimé la Cour de discipline budgétaire qui navait jamais fonctionné. Avec larrivée dun conseiller financier, Delsel, on a eu linstrument tec
hnique nécessaire. On allait enfin pouvoir réagir sur le plan des détournements financiers. Réactions ducôté français : la campagne du journal Le Monde mal informé. On ne comprend pas leur acharnement (épisode de Biarnès, qui a été très étonné, après tout ce quil avait écrit, dêtre très bien reçu en Mauritanie : depuis, nécrit plus sur la Mauritanie, articles non signés ou bien de Lacouture. Dans lensemble, les informations du Monde, viennent de Paris& Réactions du côté mauritanien : Kane Elimane et Mohamed Ould Cheikh qui nont pas pardonné, probablement, leur départ de Février 1966, ont fait circuler un papier injurieux à légard des institutions, et déclarant que laffaire était politique et non judiciaire. Ces fonctionnaires ont été suspendus, et exclus du Parti. Surtout, action de mécontents, dailleurs nont trouvé malheureusement pour eux que fort peu de supporters. Au sujet de leur départ, vous savez toutes les interprétations qui en ont été données. Le bruit courait que les institutions reposaient sur eux. Autre chose encore : au sein du gouvernement, Haïba et Ahmed Baba sont amis denfance. Au début, avec Hamdi Ould Mouknass, ont aidé Ahmed Baba, comme je laurais fait moi-mêem pour tout ami. Puis ont cessé quand laffaire sest politisée. Or, il sagit dune affaire purement judiciaire. Au sujet de Ba Bocar Alpha, était en contact avec ceux qui ont soutenu Ahmed Baba. Na rien signé. Simple mutation de lhôpital de Nouakchott à celui dAïoun. Mohamed Ould Cheikh et Kane Elimane, simplement attaqués suivant la loi sur la presse, règlementant la publication. Vu la police une fois. Nont nullement été incarcérés, comme le prétendait Le Monde. & Si lon me dit que tout va bien, je pense que lon se paye ma tête, si vous me passez lexpression. Si lon me dit que tout va mal, je sais bien que ce nest pas vrai. »

7 – lettre du 15 Mars 1966 par laquelle, en fin de mission, Ahmed Baba Ould Ahmed Miske rend compte à Nouakchott

8 – candidate au siège annuel de lAfrique au Conseil de sécurité, la Mauritanie retire sa candidature le 1er Décembre

9 – rédigé et paraissant uniquement en arabe, il est diffusé de mille à deux mille exemplaires, et très lu dans les campements, il doit être considéré comme lancêtre de toute la presse dopinion écrite en Mauritanie

10 – entretiens à Paris les 23, 24 et 25 Octobre 1967 corroborés sur ce point par Moktar Ould Daddah La Mauritanie, contre vents et marées (Karthala . Octobre 2003 . 669 pages), pp. 94-95 à ceci près que Bazeïd serait le grand-père et non le père des deux protagonistes du Président

11 – il remet ses lettres de créance à Sekou Touré le 19 Octobre 1963 et prépare donc le décisif voyage détudes « place sous le signe du Parti » queffectue, du 27 Octiobre au 3 Novembre suivants, Moktar Ould Daddah et une nombreuse délégation

12 – il nest dailleurs pas étranger à la diplomatie, puisquà louverture de la table ronde des partis, il est nommé 20 Mars 1961 chef du services des affaires politiques et sociales au ministère des Affaires étrangères

13 – notamment sur le sujet difficile des « garanties à la minorité ». Dès le congrès de Mars 1963, il est associé à Elimane Mamadou Kane dans un tract dénonçant des sympathies excessives pour les compatriotes originaires de la vallée du Fleuve. Cest principalement sur cette accusation, encore plus répandue contre les deux ministres à partir de lautomne de 1965, que sont remerciés deux des meilleurs ministres quait eus la Mauritanie

14 – dépêche de Jean-François Deniau, en date du 6 Juillet 1965 : « du retour de la Nahda »

15 – dépêche de Jean-François Deniau, en date du 12 Novembre 1965 sur les « rumeurs de complot contre le Président Moktar qui mettrauient en cause le ministre des Affaires étrangères et de la Défense nationale, ainsi que son ami, le ministre des Finances, M. Bamba Ould Yezid & On peut remarquer que M. Mohamed Ould Cheikh a fait à peu près tout ce quil fallait pour pouvoir être admis à la magistrature suprême en Mauritanie, ou plus exactement pour lever les opposotions qui risqueraient de se présenter. Passer à lexécution est une autre affaire, qui nest dailleurs pas toujjours le premier souci de nos amis mauritaniens. Il est donc encore impossible de dire si M. Mohamed Ould Cheikh préf-èrera attendre que le Président Moktar Ould Daddah lappelle lui-même un jour à sa succession, sil provoquera celle-ci demain ou dans un an ou si, ayant consolidé sion influence personnelle, il ne se contentera oas dexercer la plus large part du pouvoir réel. Ce qui est sûr, cest que le terrain est bien préparé. »

16 – reçu et lu par le président Ba Ould Ne, ancien ministre de la Justice et ancien président de lAssemblée nationale, le mémoire en défense dAhmed Baba est bien engistré par le greffe de la Cour suprême sous le numéro 44, mais à laudience, il est déclaré tardif et récusé. La saisine de la Cour se fonde alors uniquement sur le rapport dAhmed Ould Amar. La confusion se fait entre plusieurs exercices budgétaires, entre des dépenses en matériel ou en personnel, mais surtout la gestion de lancien ambassadeur est contrôlée par un agent de lassistance technique française faisant fonction de conseiller financier de la Cour il y avait eu un précédent : le 20 Août 1963, lancien ambassadeur à Dakar avait été arrêté « pour fautes de gestion »

17 – notamment le Mouvement national démocratique, stigmatisé le 4 Mai 1973 parce que sa naissance coincide avec une grève de la faim de vingt syndicalistes emprisonnés à Tamchakket et dont cinq hauts fonctionnaires à linstar du tract de 1967 ont pris la défense en écrivant au Président de la République&. puis le Parti des Kadihines actif à partir du 1er Octobre suivant

18 – entretien avec Mohamed Khouna Ould Haidalla, à Nouakchott, les 1er et 5 Décembre 2005
Source : Mauritanie-Ould Kaïge

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*