Par Hasna Yacoub
Le discours du roi du Maroc, Mohammed VI, prononcé vendredi dernier à l’occasion du 11ème anniversaire de son accession au trône et dans lequel il a répété que «le Maroc ne cédera pas un pouce de son Sahara», tout en accusant l’Algérie de vouloir torpiller le projet d’autonomie que son pays propose pour le Sahara occidental, a fait, comme attendu, réagir le gouvernement sahraoui. Dans un communiqué du ministère sahraoui de l’Information, cité par l’Agence de presse sahraouie (SPS), il est souligné que ce discours «ne dénote aucune volonté sincère de coopérer de manière constructive en faveur d’une paix durable et définitive conformément à la légalité internationale». Mieux, «le discours du roi du Maroc consacre la politique expansionniste marocaine, adoptée depuis plus de 35 ans, à même d’attiser le feu de la guerre et des tensions dans la région», précise le communiqué. Le gouvernement sahraoui déplore le fait que cette attitude soit «la poursuite de l’intransigeance, du non-respect des résolutions des Nations unies et de la violation de la légalité internationale et des droits de l’Homme». Il a rappelé que les résolutions de la légalité internationale «sont claires vis-à-vis de la question du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, et dont la solution réside dans l’application du principe ’autodétermination et du respect des frontières héritées du colonialisme». Le ministère sahraoui de l’Information, qui a appelé le gouvernement marocain à assumer sa responsabilité «quant aux conséquences de cette position», a invité les Nations unies à accélérer sa mission dans
la décolonisation du Sahara occidental afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, et de faire pression sur le gouvernement marocain pour l’amener «à respecter la légalité internationale et à cesser ses violations des droits de l’Homme au Sahara occidental».Il faut dire que le Sahara occidentale attend depuis plus d’une vingtaine d’années l’organisation d’un référendum, mais c’est sans compter sur l’obstination du Maroc à refuser de permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir. Avec le langage utilisé par le roi Mohammed VI, vendredi dernier, sur un ton presque menaçant, il est clair que la solution au problème sahraoui n’est pas pour demain puisque le roi a décidé d’ores et déjà d’enterrer les négociations entre le Front Polisario et le Maroc : «Le Maroc continuera à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale sans renoncer au moindre pouce de son Sahara.» Mieux, après ce discours au ton violent où l’Algérie est accusée de contrarier la logique de l’Histoire, les relations entre le Maroc et l’Algérie ne se porteront que plus mal. Car, c’est, en effet, pratiquement au moment où le président Abdelaziz Bouteflika a adressé un message de félicitations à Mohammed VI, où l’on pouvait croire déceler une minime décrispation annonçant une ère nouvelle dans la coopération entre les deux pays, que le souverain marocain a choisi de s’attaquer à l’Algérie. «Nous entendons poursuivre les efforts de concertation et de coordination nécessaires pour approfondir nos relations bilatérales avec les
Etats maghrébins frères. Ceci, en attendant que l’Algérie cesse de contrarier la logique de l’Histoire, de la géographie, de la légitimité et de la légalité au sujet du Sahara marocain, et qu’elle renonce à ses manœuvres désespérées visant vainement à torpiller la dynamique enclenchée par notre initiative d’autonomie pour nos provinces du Sud», a déclaré Mohammed VI. Encore plus menaçant, le roi
du Maroc a déclaré : «Nous déploierons des efforts accrus pour la levée du blocus imposé à nos citoyens dans les camps de Tindouf, et pour leur permettre d’exercer leur droit légitime au retour à la mère patrie pour y retrouver leurs familles et leurs proches, conformément aux conventions internationales pertinentes.» Le discours du roi marocain est donc loin d’apaiser des relations tendues entre Alger et Rabat. Bien au contraire, il est de nature à les envenimer.
la décolonisation du Sahara occidental afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, et de faire pression sur le gouvernement marocain pour l’amener «à respecter la légalité internationale et à cesser ses violations des droits de l’Homme au Sahara occidental».Il faut dire que le Sahara occidentale attend depuis plus d’une vingtaine d’années l’organisation d’un référendum, mais c’est sans compter sur l’obstination du Maroc à refuser de permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir. Avec le langage utilisé par le roi Mohammed VI, vendredi dernier, sur un ton presque menaçant, il est clair que la solution au problème sahraoui n’est pas pour demain puisque le roi a décidé d’ores et déjà d’enterrer les négociations entre le Front Polisario et le Maroc : «Le Maroc continuera à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale sans renoncer au moindre pouce de son Sahara.» Mieux, après ce discours au ton violent où l’Algérie est accusée de contrarier la logique de l’Histoire, les relations entre le Maroc et l’Algérie ne se porteront que plus mal. Car, c’est, en effet, pratiquement au moment où le président Abdelaziz Bouteflika a adressé un message de félicitations à Mohammed VI, où l’on pouvait croire déceler une minime décrispation annonçant une ère nouvelle dans la coopération entre les deux pays, que le souverain marocain a choisi de s’attaquer à l’Algérie. «Nous entendons poursuivre les efforts de concertation et de coordination nécessaires pour approfondir nos relations bilatérales avec les
Etats maghrébins frères. Ceci, en attendant que l’Algérie cesse de contrarier la logique de l’Histoire, de la géographie, de la légitimité et de la légalité au sujet du Sahara marocain, et qu’elle renonce à ses manœuvres désespérées visant vainement à torpiller la dynamique enclenchée par notre initiative d’autonomie pour nos provinces du Sud», a déclaré Mohammed VI. Encore plus menaçant, le roi
du Maroc a déclaré : «Nous déploierons des efforts accrus pour la levée du blocus imposé à nos citoyens dans les camps de Tindouf, et pour leur permettre d’exercer leur droit légitime au retour à la mère patrie pour y retrouver leurs familles et leurs proches, conformément aux conventions internationales pertinentes.» Le discours du roi marocain est donc loin d’apaiser des relations tendues entre Alger et Rabat. Bien au contraire, il est de nature à les envenimer.
La Tribune Online, 1/8/2010
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