Les Américains et les «séquestrés»

Comme prévisible, les Américains n’ont rencontré dans les camps que des hommes libres, une population pacifique, mais déterminée à arracher ses droits, tous ses droits NOS HÔTES sahraouis dans la Hamada de Tindouf ont accueilli pendant trois jours une délégation américaine venue se renseigner sur la vie dans les camps de refugiés où ne vivraient que des «séquestrés» sous la garde des méchants du Polisario, des envieux qui jalousent le Maroc et ne veulent pas de ses baisemains. Comme prévisible, les Américains n’ont rencontré dans les camps que des hommes libres, une population pacifique, mais déterminée à arracher ses droits, tous ses droits. Sur le tapis vert onusien et s’il le faut en faisant parler la poudre. Un objectif national que les Sahraouis s’étaient fixé il y a longtemps et qu’ils annonçaient haut et fort au monde déjà en juin 1970, lors de l’insurrection de Zemla, lorsque le colonisateur était encore espagnol. Dimanche, Mme Stéphanie Hammond, membre de la délégation américaine et planificatrice au niveau du Congrès américain, disait son admiration pour la femme sahraouie et livrait ses impressions sur les «séquestrés». «Nous avons constaté que ce peuple respecte les valeurs de justice et de liberté», disait-elle, relevant la générosité des Sahraouis malgré l’absence des moyens dans les camps. Le compte rendu que présentera la délégation américaine à des responsables du Congrès sera axé sur trois volets : la politique étrangère, les libertés religieuses et les droits de l’homme. En réalité, des questions qui paraissent en décalage avec la situation précaire d’une population forcée à vivre les affres de l’exil depuis 1975, lorsqu’elle fut forcée par les FAR (Forces armées royales) à une fuite éperdue dans le désert avant de pouvoir rejoindre les terres de l’hospitalière Algérie. Une population tout à fait admirable qui continue à appliquer à la lettre les résolutions de sa direction politique. Une population qui respecte le cessez-le-feu passé en 1991 avec le Maroc de feu Hassan II et qui n’a jamais recouru jusqu’ici au terrorisme. Une population qui scolarise tous ses enfants, qui les soigne et qui arrive à les nourrir, grâce à l’usage judicieux d’une aide internationale qui souvent ne parvient pas à temps. Une aide mal vue par le makhzen qui y voit une source de corruption, tare réputée lui coller.
Par Mohamed Zaâf
Le Jeune Indépendant, 13/7/2010

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