LUNICEF vient de rendre public un rapport sur le système éducatif au Maroc. Abandon scolaire, surpeuplement des classes travail des enfants figurent parmi les principales difficultés qui entravent la réforme du système éducatif. LUNICEF pointe du doigt les lacunes du système éducatif marocain. Dans un rapport présenté lors de la tenue à Marrakech du 28 au 30 juin de la troisième réunion des pays de la région du Moyen-Orient et de lAfrique du Nord (MOAN) sur la question de la qualité de léducation dans la région, le bureau régional de lUNICEF au Maroc a mis en exergue les principales difficultés qui entravent la réforme du système éducatif au Royaume. Le rapport intitulé «Lécole du respect, la réforme, la participation et la créativité dans le système éducatif marocain», pointe du doigt le problème de labandon scolaire. «Malgré une régression du taux de labandon scolaire au Maroc (ayant atteint 6,4% au niveau de lenseignement primaire en 2008-2009, 13,1% au niveau de lenseignement secondaire préparatoire et 14,1% au niveau de lenseignement secondaire de qualification), certains enfants continuent de quitter lécole de façon précoce», note le rapport. Les facteurs qui expliquent ce fléau sont nombreux, selon le document de lUNICEF. Il sagit en premier lieu de la complexité de la matière des langues, le manque dinfrastructures dans certaines régions du Royaume et le doute des lauréats des écoles quant à leur intégration dans le marché de lemploi. Pour lUNICEF, «les méthodes archaïques» adoptées au sein des classes sont aussi à lorigine du problème de labandon scolaire, en plus du manque daccompagnement des élèves ayant des problèmes particuliers, qui, selon lUNICEF, nest pas chose aisée au sein des grandes classes de certaines écoles. «Le surpeuplement de certaines classes a un impact négatif sur la qualité de léducation. Dans certaines régions comme Tanger, plus de 30% des classes ont un effectif de 41 élèves», souligne lUNICEF. En plus du problème de labandon précoce de lécole, le rapport met laccent sur le problème «de lemploi des enfants lié à la problématique de la pauvreté», qualifiant ce phénomène «dentrave majeure à la promotion de la qualité de lenseignement». Par ailleurs, le rapport de lUNICEF relève plusieurs obstacles quant à la réalisation des objectifs du millénaire, en relation avec la réforme de lenseignement. «Dans la mesure où le Royaume du Maroc figure parmi les Etats ayant adhéré à la réalisation des Objectifs millénaire du développement, il paraît pertinent, dans le cadre de ce rapport, de présenter une évaluation du degré davancée réalisé en matière de réalisation de ces objectifs au Maroc», estime le bureau régional de lUNICEF. Ainsi, concernant léradication de la pauvreté et de la famine, le rapport note «quun progrès a été enregistré bien que la malnutrition continue de susciter linquiétude». En outre, le document relève quun progrès important a été enregistré dans le cadre de la généralisation de lenseignement primaire, soulignant que «lamélioration de la qualité de lenseignement doit engendrer de meilleurs taux de scolarité». Sagissant de la réduction du taux de mortalité infantile, lUNICEF précise que le taux de mortalité parmi les enfants de moins de cinq ans a baissé de 38% en 2003 contre 58% en 2008.
Aujourd’hui le Maroc, 5/7/2010
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