L'UE et l'Algérie se disent prêtes à travailler avec davantage d'ambition et d'engagement pour renforcer leurs relations

L’UE et l’Algérie ont tenu ce mardi à Luxembourg leur Ve réunion de dialogue politique depuis l’entrée en vigueur de l’Accord d’association en 2005.
La réunion a été présidée par le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération, Miguel Ángel Moratinos, et par son homologue algérien Mourad Medelci.

Au terme de la réunion, le ministre espagnol a indiqué que les deux parties ont procédé à l’évaluation de leurs relations, ces cinq dernières années, dans les domaines politique, économique et humain. Puis ils se sont engagés à « travailler avec davantage d’ambition et d’engagement » en vue de renforcer cette relation.

Concernant l’évolution du dialogue politique, l’UE et l’Algérie en ont dressé un constat très positif et ont souligné la profusion des réunions de différents niveaux tenues régulièrement à Bruxelles, à Alger et au sein des instances internationales. Dans ce contexte, ils ont convenu de la création d’un sous-comité de dialogue consacré à la sécurité et aux droits de l’homme.

Concernant la dimension économique, commerciale et financière, la Présidence espagnole de l’UE a mis en avant les efforts réalisés vis-à-vis de la diversification des échanges. L’Algérie a, quant à elle, souligné le travail effectué dans le domaine du démantèlement tarifaire avant de faire référence à la nécessité de l’augmentation d’un investissement européen stable dans le pays. Il convient de préciser que l’Accord d’association UE-Algérie envisage la création d’une zone de libre-échange en 2017.

Les deux parties ont décidé d’analyser conjointement la manière d’améliorer les relations économiques et financières. À cet égard, deux séminaires seront organisés avant la fin de l’année, avec pour objectif l’identification des problèmes et la recherche de solutions.

Au sujet de la dimension humaine, les deux régions ont abordé la façon de parvenir au meilleur développement possible dans une communauté d’intérêts, à travers la libre circulation des personnes, la politique des visas et les accords de réadmission des personnes en situation irrégulière. 

D’autres sujets d’intérêt commun étaient également à l’ordre du jour, parmi lesquels la crise économique ou les changements institutionnels au sein de l’UE suite à la mise en place du Traité de Lisbonne. Les défis à l’échelle régionale et internationale que doivent relever les deux parties ont également été évoqués, tels que la lutte contre le terrorisme et l’établissement d’une zone de sécurité dans le Sahel, la préparation des sommets euro-méditerranéen et UE-Afrique prévus en novembre ; sans oublier le processus de paix au Moyen-Orient et d’autres questions relatives au Maghreb et au Sahara occidental.

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