Sahara occidental : La France est-elle encore le pays des droits de l’homme ?

Nous condamnons fermement l’attitude de la France lors du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui devait statuer sur le mandat de la MINURSO au Sahara Occidental. Malgré le rapport du 6 avril 2010 du secrétaire général des nations unies qui reconnaît que « les Nations Unies » ont le devoir de faire respecter les normes relatives aux droits de l’homme dans toutes ses opérations y compris au Sahara Occidental », malgré l’annonce de la vice-présidente du gouvernement espagnol qui soutient l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme, et en dépit des nombreux soutiens exprimés au peuple sahraoui, la France à été le seul pays à refuser que cette dimension soit incluse dans le mandat de l’ONU.
Ce positionnement intervient au moment même où se multiplie la répression à l’encontre de la population civile en général et plus spécialement contre les défenseurs des droits de l’homme.
Un tel positionnement de la part d’un pays connu pour être le berceau des droits de l’homme, entache l’image de la France. Ce positionnement inconditionnel de soutien à une politique de colonisation, ne profite ni à la paix, ni à la stabilité, ni à la sécurité de la région. Le gouvernement français porte une lourde responsabilité en encourageant ainsi à bafouer le droit international, par son appui économique et militaire et sa participation au pillage des ressources du peuple sahraoui.
La solution du conflit au Sahara Occidental réside dans l’application du droit international, des résolutions de l’ONU, et dans l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans les plus brefs délais.
Pierre Dharréville
Secrétaire Départemental du P.C.F.13
Membre du Conseil national

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