Le conseil consultatif interpelle l’ONU à assumer ses responsabilités dans la décolonisation du Sahara occidental

Wilaya d’Aousserd, 06/06/2010 (SPS) Le Conseil consultatif sahraoui (CCS) a interpelé dimanche l’organisation des Nations unies à assumer ses responsabilités dans la décolonisation du Sahara occidental et la protection des citoyens sahraouis de la répression marocaine, à l’issue d’une session ordinaire tenue le même jour à Aousserd (camps de réfugiés sahraouis). Dans une lettre adresse au SG de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-Moon, le CCS a appelé l’ONU à assumer ses responsabilités historiques et juridiques dans le parachèvement du processus de décolonisation de la dernière colonie en Afrique, « avertissant contre toute déviation de la MINURSO de son rôle pour lequel elle a été mise en place en 1991, à savoir l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental ». Le CCS lance un appel pressant à l’ONU et aux pays membre du Conseil de sécurité à exercer « toutes les pressions nécessaires contre le Gouvernement marocain pour l’amener à se conformer à la légalité internationale, afin de sauver le processus de paix au Sahara Occidental » et permettre au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance. Dans ce contexte, il a appelé à la reprise des négociations directes entre le Front POLISARIO et le Maroc sous l’égide de l’envoyé personnel du SG de l’ONU, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU, qui, toutes, réaffirment le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Il a également exigé la création d’un mécanisme onusien chargé de surveiller et protéger les droits de l’homme au Sahara occidental, l’arrêt du pillage illicite des ressources naturelles sahraouies, la libération immédiate et sans conditions des prisonniers politiques sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines et la divulgation du sort de plus de 500 disparus et de 151 prisonniers de guerre sahraouis aux mains du Maroc depuis le début de l’occupation du Sahara occidental. Le CCS a critiqué la position de la France qui s’est opposée récemment au Conseil de sécurité devant l’élargissement des prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental à la protection des droits de l’Homme. Il a enfin appelé l’Espagne en sa qualité d’autorité administrative du Sahara occidental à assumer ses responsabilités historiques, juridiques et morales envers le peuple sahraoui et jouer un rôle « plus actif » dans la décolonisation du Sahara occidental. Constitué en février 2000, cette instance consultative regroupe tous les chefs de tribus ayant été retenus par l’Espagne et reconduits par l’ONU pour l’identification des électeurs sahraouis devant participer au référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, qui devait être organiser en 1992, mais que le Maroc tente indéfiniment de reporter.

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