Si elle épouse le consensus à la base, la sortie du président sahraoui, à l’occasion du 37e anniversaire du Front Polisario, prend plus l’allure d’une nouvelle mise en garde que d’un simple rappel.
M. Z.(mohamed_zaaf@yahoo.fr )
L’intenable situation de ni paix ni guerre, qui se prolonge au Sahara occidental depuis le cessez-le feu passé avec le trône alaouite en 1991, arrive apparemment à ses limites. Et, côté sahraoui, le temps est désormais à la mobilisation. Ainsi, le peuple sahraoui s’est vu inviter solennellement par son président, M. Mohamed Abdelaziz, à «se préparer à toute éventualité» pour le recouvrement de ses droits face à «l’entêtement du Maroc et l’entrée en ligne de la France pour défendre le projet colonial marocain au Conseil de sécurité».
Il est vrai que la Direction sahraouie n’arrive plus, comme par le passé, à étouffer l’impatience légitime d’une base plutôt déçue par la faiblesse d’une ONU n’arrivant pas à faire valoir ses propres principes et qui de plus se laisse dicter une conduite en opposition avec la légalité internationale. Si elle épouse le consensus à la base, la sortie du président sahraoui, à l’occasion du 37e anniversaire du Front Polisario, prend plus l’allure d’une nouvelle mise en garde que d’un simple rappel. Mise en garde ultime ? Y’en aura-t-il d’autres ? Qui sait ? En tout cas, le proverbe nous dit qu’»un homme averti en vaut deux». Il convient toutefois de souligner, ici, que le proverbe évoque bien sûr l’»homme» et pas autre chose. Et quand il est responsable, l’homme fait ce qui est en son pouvoir pour empêcher la guerre avec ses lots de deuils et de désolation. La faiblesse des Nations unies met les Sahraouis dans une situation de perdants, où ils ne peuvent que constater le pillage impuni du Maroc de leurs ressources naturelles, avec la complicité des rapaces d’une Europe qui, toute honte bue, tourne le dos aux valeurs dont elle se réclame. Le statu quo profite au Maroc dans sa politique de peuplement du Sahara occidental. Une politique de colonisation largement inspirée du modèle sioniste. Jusqu’au «mur de la honte» qui coupe en deux le pays et son peuple sur plus de 2 000 km.
Le Maroc colonial impose son joug aux Sahraouis des territoires occupés et ne cesse de harceler ceux qui ont survécu à ses bombardements et vivent la séparation et l’exil. Qui peut leur reprocher demain de reprendre, en désespoir de cause, les armes, alors que l’ONU, tout compte fait, comme le Maroc, ne respecte pas ses engagements ?
M. Z.(mohamed_zaaf@yahoo.fr )
L’intenable situation de ni paix ni guerre, qui se prolonge au Sahara occidental depuis le cessez-le feu passé avec le trône alaouite en 1991, arrive apparemment à ses limites. Et, côté sahraoui, le temps est désormais à la mobilisation. Ainsi, le peuple sahraoui s’est vu inviter solennellement par son président, M. Mohamed Abdelaziz, à «se préparer à toute éventualité» pour le recouvrement de ses droits face à «l’entêtement du Maroc et l’entrée en ligne de la France pour défendre le projet colonial marocain au Conseil de sécurité».
Il est vrai que la Direction sahraouie n’arrive plus, comme par le passé, à étouffer l’impatience légitime d’une base plutôt déçue par la faiblesse d’une ONU n’arrivant pas à faire valoir ses propres principes et qui de plus se laisse dicter une conduite en opposition avec la légalité internationale. Si elle épouse le consensus à la base, la sortie du président sahraoui, à l’occasion du 37e anniversaire du Front Polisario, prend plus l’allure d’une nouvelle mise en garde que d’un simple rappel. Mise en garde ultime ? Y’en aura-t-il d’autres ? Qui sait ? En tout cas, le proverbe nous dit qu’»un homme averti en vaut deux». Il convient toutefois de souligner, ici, que le proverbe évoque bien sûr l’»homme» et pas autre chose. Et quand il est responsable, l’homme fait ce qui est en son pouvoir pour empêcher la guerre avec ses lots de deuils et de désolation. La faiblesse des Nations unies met les Sahraouis dans une situation de perdants, où ils ne peuvent que constater le pillage impuni du Maroc de leurs ressources naturelles, avec la complicité des rapaces d’une Europe qui, toute honte bue, tourne le dos aux valeurs dont elle se réclame. Le statu quo profite au Maroc dans sa politique de peuplement du Sahara occidental. Une politique de colonisation largement inspirée du modèle sioniste. Jusqu’au «mur de la honte» qui coupe en deux le pays et son peuple sur plus de 2 000 km.
Le Maroc colonial impose son joug aux Sahraouis des territoires occupés et ne cesse de harceler ceux qui ont survécu à ses bombardements et vivent la séparation et l’exil. Qui peut leur reprocher demain de reprendre, en désespoir de cause, les armes, alors que l’ONU, tout compte fait, comme le Maroc, ne respecte pas ses engagements ?
Le Jeune Indépendant, 24 mai 2010
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