Nautre vision : Comme avec Bamako ?

En tout cas, Joyandet a révélé avoir dit au président Ould Abdelaziz que «la France était prête à aider la Mauritanie dans sa lutte contre le terrorisme». La Qaïda n’a donc qu’à préparer sa& caisse.
M. Z.(mohamed_zaaf@yahoo.fr)
Lescale de quelques heures à Nouakchott du secrétaire dEtat français chargé de la Coopération et de la Francophonie, M. Alain Joyandet, a soulevé une certaine inquiétude chez lopposition mauritanienne. Au point de susciter un communiqué de la Coordination de lopposition démocratique plein dinterrogations sur la signification dune telle visite. La presse mauritanienne sinterroge, comme les analystes, sur les vraies raisons dune visite qui coïncide avec celle rendue par lambassadeur français au ministre de la Justice mauritanien, au moment du procès de salafistes quon dit impliqués dans lassassinat de 4 Français en décembre 2007. La presse livre ses impressions et suppose dans sa globalité que la présence de Joyandet est à situer dans le cadre dune mission libératrice liée à lhistoire du Français kidnappé avec son chauffeur algérien au Niger. La classe politique, elle, se préoccupe plus de lavantage que pourrait tirer un pouvoir qui, à ses yeux, est illégitime et quelle compte coûte que coûte culbuter. Mais tout ce monde était enclin à croire que Nouakchott pourrait difficilement ne pas renvoyer lascenseur aux rares gens qui lont soutenue quand elle était putschiste. Devant cette avalanche daccusations, Joyandet se trouva obligé de se disculper : «[&] je suis venu discuter avec un président élu. Cela ne peut être perçu comme un acte dingérence [&]», disait-il. Tiens ? Comme Kouchner avec ATT dans la drôle dhistoire de Camatte, dans lun des épisodes angéliques de lirrésistible Françafrique ? Joyandet, inculquerait au chef de la Mauritanie les nouvelles méthodes françaises de lutte contre le terrorisme. Des méthodes pacifiques où pas une goutte de sang nest versée. On libère les gens grâce à de la BA. On allonge un peu dargent à des gens qui jurent en avoir un besoin crucial. Ça coûte moins cher que de mobiliser des troupes dans des expéditions hautement dangereuses sans quon ne soit très sûr du résultat. Nest-il pas préférable dagir à la française dans des opérations «gagnant-gagnant» où tout le monde se quitte le sourire aux lèvres ? En tout cas, Joyandet a révélé avoir dit au président Ould Abdelaziz que «la France était prête à aider la Mauritanie dans sa lutte contre le terrorisme». La Qaïda na donc quà préparer sa& caisse.
Le Jeune Indépendant, 22 mai 20101

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