La dernière sortie médiatique d’Ahmed Herzenni n’a laissé personne indifférent. Invité de l’émission Hiwar sur Al Oula, le président du CCDH a déclaré que “le Maroc a définitivement tourné la page du passé en terme de réparation individuelle et collective, de recherche de la vérité et de réformes institutionnelles”. Des affirmations qui ont provoqué la colère de plusieurs militants des droits de l’homme. “Aucune des grandes recommandations de l’IER n’a encore été appliquée, affirme ce dirigeant du Forum vérité et justice (FVJ). Pourquoi le CCDH n’a-t-il pas encore publié la liste des disparitions forcées ? Pourquoi les tests ADN traînent-ils depuis trois ans ? Et à supposer que nous ayons tourné la page, qu’a-t-on fait pour prévenir ce genre de dérapages à l’avenir ? Absolument rien”, conclut notre interlocuteur. Des sources internes nous apprennent par ailleurs que le FVJ a entamé une série de consultations avec plusieurs partis politiques, syndicats et associations. Objectif : l’organisation d’un deuxième symposium sur les atteintes graves aux droits de l’Homme. Le premier avait eu lieu en 2001 et avait enfanté l’IER.
TEL QUEL, 22 mai 2010
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