Sahara occidental : Les victimes du «statut avancé»

Par Larbi Chaabouni
Le message « clair et sans équivoque » du président du conseil de lUE, Herman Van Pompuy, na eu aucun effet. Il est dans la nature même du régime colonial de continuer son Suvre répressive. Il lest moins pour lEurope des 27, parée de belles vertus de démocratie et des droits de lhomme sacrifiés malheureusement sur lautel des intérêts commerciaux et du partenariat voué au partage du butin sahraoui. Au lendemain du sommet de la caution européenne de la dérive coloniale, validant le « statut avancé », les victimes civiles ont payé le prix fort de la duplicité coutumière. Dans le fracas des déclarations de principe creuses, appelant lallié encombrant à « davantage de progrès » et à « plus defforts » pour la sauvegarde des libertés fondamentales, la main lourde de loccupant marocain sest abattue sur les manifestants sahraouis. De retour des territoires libérés où ils ont participé aux festivités marquant le 34e anniversaire de la proclamation de la Rasd, les militants des droits de lhomme ont été accueillis dans la pure tradition liberticide du royaume écartelé entre les exigences formelles européennes et la réalité des violations massives de droits humains. Lors des manifestations, organisées dans le quartier de Maata, au cSur de Layoune occupée et dans la ville de Fejla, la répression a fait de nombreuses victimes dont des femmes » empêchées du reste d accès aux hôpitaux. Parmi celles-ci : les figures emblématiques du mouvement sahraoui des droits de lhomme ayant connu les affres de la détention et des enlèvements. Le secrétaire général de lassociation des victimes des violations graves des droits de lhomme, Brahim Sabbar, a subi la matraque qui lui a provoqué de profondes entailles à la tête et de graves lésions au rein. Le vice-président du Coreso (Comité pour le respect des libertés et des droits humains), Naama Eshfari, e a été quant à lui roué de coups. La Ghandi sahraouie, Aminetou Haider qui veut des « actes concrets, a vu juste. «Cest la réponse marocaine au président de lUE».
Un signe douverture : la reconnaissance par le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, de la nécessité de la supervision par la Minurso de la situation des droits de lhomme dans les territoires occupés. Ban Ki-moon se ralliera-t-il à cette exigence ?
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