Par Larbi Chaabouni.
La mise en garde sans réminiscence se prévaut dune juste revendication : lorganisation dun référendum dautodétermination.
Le Front Polisario sort de sa réserve pour identifier les responsabilités, le niveau de complicité avéré et les facteurs de blocage du processus de paix de la dernière colonie de lAfrique. Lors de la 8e session ordinaire de son conseil national, le représentant unique et légitime du peuple sahraoui a entrepris une démarche de clarification qui entend, dabord, rappeler la mission légale référendaire de la Minurso, définie par les accords de 1991 conjointement signés, qui ne saurait saccommoder du déviationnisme ou dun caution des pratiques liberticides de la colonisation marocaine « injuste et illégale ».
La mise en garde sans réminiscence se prévaut dune juste revendication : lorganisation dun référendum dautodétermination, conformément aux dispositions de la charte de lONU, et du mandat de la Minurso entériné par les résolutions onusiennes pertinentes en lespèce. Dessence humanitaire, le droit à la protection et à la surveillance des droits de lhomme dans les territoires occupés, élargi aux prérogatives de la Minurso, a fait lobjet du veto français au conseil de sécurité.
Cette attitude reflète manifestement létat de complaisance et de lalignement de la France de Sarkozy aux antipodes de la légalité internationale, des valeurs humanitaires et de lopinion française clairement exprimée par les élus, toutes tendances confondues (PS, UPM PS&), en visite à Dakhla.
La décision « unilatérale » de la France est ainsi jugée « préoccupante » et invite à un rééquilibrage pour lever les formes de blocage dun règlement pacifique qui profite à la stabilité, à la paix et à la coopération méditerranéenne. Cest le cas aussi de lUE appelée à une révision pure et simple du statut avancé accordé à la puissance coloniale marocaine coupable de violation à large échelle des droits de lhomme. Pour autant, la situation inhumaine, nécessitant lintervention dObama et de Sarkozy pour un dénouement heureux de laffaire de Lanzarote, se confond avec le calvaire au quotidien des prisonniers politiques (Yahya Mohamed El Hafed Iaaza condamné à 15 ans), des prisonniers de guerre (150), des détentions (7 militants des droits de lhomme arrêtés à Casablanca), des disparus (500) et des enlèvements (une quinzaine de jeunes depuis décembre 2005). Plus particulièrement, lancienne puissance coloniale est interpellée sur le sort du disparu, le leader du soulèvement de Zamla, le 17 juin 1970, Mohamed Sidi Brahim Bassiri, dont lEspagne « assume lentière responsabilité dans sa disparition. » LEurope est devant ses responsabilités historiques.
HORIZONS
La mise en garde sans réminiscence se prévaut dune juste revendication : lorganisation dun référendum dautodétermination.
Le Front Polisario sort de sa réserve pour identifier les responsabilités, le niveau de complicité avéré et les facteurs de blocage du processus de paix de la dernière colonie de lAfrique. Lors de la 8e session ordinaire de son conseil national, le représentant unique et légitime du peuple sahraoui a entrepris une démarche de clarification qui entend, dabord, rappeler la mission légale référendaire de la Minurso, définie par les accords de 1991 conjointement signés, qui ne saurait saccommoder du déviationnisme ou dun caution des pratiques liberticides de la colonisation marocaine « injuste et illégale ».
La mise en garde sans réminiscence se prévaut dune juste revendication : lorganisation dun référendum dautodétermination, conformément aux dispositions de la charte de lONU, et du mandat de la Minurso entériné par les résolutions onusiennes pertinentes en lespèce. Dessence humanitaire, le droit à la protection et à la surveillance des droits de lhomme dans les territoires occupés, élargi aux prérogatives de la Minurso, a fait lobjet du veto français au conseil de sécurité.
Cette attitude reflète manifestement létat de complaisance et de lalignement de la France de Sarkozy aux antipodes de la légalité internationale, des valeurs humanitaires et de lopinion française clairement exprimée par les élus, toutes tendances confondues (PS, UPM PS&), en visite à Dakhla.
La décision « unilatérale » de la France est ainsi jugée « préoccupante » et invite à un rééquilibrage pour lever les formes de blocage dun règlement pacifique qui profite à la stabilité, à la paix et à la coopération méditerranéenne. Cest le cas aussi de lUE appelée à une révision pure et simple du statut avancé accordé à la puissance coloniale marocaine coupable de violation à large échelle des droits de lhomme. Pour autant, la situation inhumaine, nécessitant lintervention dObama et de Sarkozy pour un dénouement heureux de laffaire de Lanzarote, se confond avec le calvaire au quotidien des prisonniers politiques (Yahya Mohamed El Hafed Iaaza condamné à 15 ans), des prisonniers de guerre (150), des détentions (7 militants des droits de lhomme arrêtés à Casablanca), des disparus (500) et des enlèvements (une quinzaine de jeunes depuis décembre 2005). Plus particulièrement, lancienne puissance coloniale est interpellée sur le sort du disparu, le leader du soulèvement de Zamla, le 17 juin 1970, Mohamed Sidi Brahim Bassiri, dont lEspagne « assume lentière responsabilité dans sa disparition. » LEurope est devant ses responsabilités historiques.
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