Mohamed Abdelaziz : « Paris sest fait lavocat du Maroc »

Le président Abdelaziz réagit à la dernière résolution du Conseil de sécurité : « Paris sest fait lavocat du Maroc »
Ce positionnement inconditionnel de Paris sur la colonisation marocaine au Sahara occidental ne profite pas à la paix.

Rabouni
De notre envoyé spécial
La France, berceau des droits de lhomme, sest fait, au sein du Conseil de sécurité, lavocate de loccupant pour défendre les violations des droits humains par le Maroc au Sahara occidental ». Réagissant à la dernière résolution du Conseil de sécurité, Mohamed Abdelaziz qui sexprimait samedi tard dans la nuit à ladresse des élus français, en visite aux camps de Dakhla, a estimé que lopposition de la France au sein du Conseil de sécurité des Nations unies à lélargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance et la protection des droits de lhomme « étant lunique mission spoliée de ces prérogatives ». Ainsi, pour le SG du Front Polisario « ce positionnement inconditionnel de Paris sur la colonisation marocaine au Sahara occidental ne profite pas à la paix ni à la stabilité et à la sécurité de la région et encore moins aux relations entre lUE et le Maroc ».
A ses yeux, lattitude (de la France), ne peut que prolonger dans le temps la tragédie du peuple sahraoui, sans toutefois entamer sa détermination et son courage à lutter pour défendre son droit légitime à lautodétermination et à lindépendance.
Grandeur et décadence
Mohamed Abdelaziz affirmera que la visite délus municipaux et régionaux français intervient « pour atténuer une image ténébreuse de la France officielle, imprimée dans la mémoire du peuple sahraoui ». Il a toutefois rassuré que si le peuple sahraoui garde « cette image terne de la France », il conservera aussi « une autre image splendide et admirable de la solidarité du peuple français et de sa grandeur, de ses comités de soutien du peuple sahraoui et des accords de jumelages de villes françaises avec des daïras sahraouies, (&) ». Tout en rappelant, par ailleurs, quaucun pays au monde ne reconnaît au Maroc une quelconque souveraineté sur le Sahara occidental, le chef de dEtat sahraoui a estimé que « la présence de lONU à travers sa mission sur le terrain prouve, si besoin est, la nature même et la dimension internationale de ce conflit ».
Pour lui, la solution du conflit sahraoui « demeure dans lapplication du droit international et des résolutions de lONU, à savoir lorganisation dun référendum dautodétermination du peuple sahraoui conformément à la doctrine onusienne en matière décolonisation ». « La Minurso est présente au Sahara occidental dans le cadre bien défini par le Plan de règlement signé entre le Maroc et le Front Polisario en 1990 et non pas pour surveiller le cessez-le-feu seulement », a-t-il rappelé. Elle doit donc, selon lui, « sacquitter de cette tâche dorganiser le référendum dautodétermination du peuple sahraoui, qui vient de lui être rappelé par le Conseil de sécurité dans sa résolution dhier (ndlr, samedi) ».
Le président sahraoui a enfin appelé à imposer « des sanctions économiques au gouvernement marocain afin de lamener à de meilleurs entendements et à se conformer aux résolutions de lONU et de son Conseil de sécurité ».
Par R. Bel
 
 

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