Par Hassan Moali
On prend la même et on recommence ! C’est comme cela qu’on pourrait résumer l’attitude du Conseil de sécurité de l’ONU à l’égard du dossier du Sahara occidental. La résolution 1920 (2010) ne diffère pas trop de toutes les précédentes en ce qu’elle consacre la reconduction du statu quo dans cette région, Evidemment, chaque camp essaye d’interpréter ce document onusien à sa manière, quitte à forcer la lecture. Au final, tout le monde s’en félicite : L’Algérie, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, salue la « constance du Conseil de sécurité dans ses efforts de trouver une solution juste et définitive de la question du Sahara occidental à travers l’exercice par le peuple de ce territoire de son droit à l’autodétermination».
Le Maroc s’est déclaré lui aussi « satisfait de cette résolution, qui réaffirme la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie ». On est donc face à une résolution polysémique qui a cette magie de contenter tout le monde même s’ils ne défendent pas la même cause ! Mais entre ces deux lectures intéressées, il y a le texte adopté par le Conseil de sécurité. Et, en le parcourant, force est de relever que la cause sahraouie n’a pas évolué d’un iota au regard des puissants de ce monde qui décident pour nous.
Mis à part la reconduction pour une autre année du mandat de la Minurso et l’encouragement des protagonistes du conflit – le Front Polisario et le Maroc – à continuer les rencontres formelles et informelles, rien de bien nouveau à signaler du conclave new-yorkais. Le Conseil de sécurité s’est résolu à ne pas résoudre ce conflit. Mais, pour le peuple sahraoui et le Polisario, la résolution 1920 rend l’équation de leur autodétermination bien plus compliquée. On relèvera ainsi que pas un seul mot n’a été écrit sur la violation des droits de l’homme dans les territoires occupés. La Minurso reste la seule mission de maintien de la paix de l’ONU sans mandat pour surveiller les droits de l’homme.
Et c’est un boulevard ouvert à la répression marocaine. De la même manière que le Conseil de sécurité n’a pas jugé utile de placer des garde-fous contre le pillage illégal des ressources naturelles du Sahara occidental, alors qu’il est reconnu être un territoire non autonome. En revanche, le Conseil de sécurité, « peuplé » de pays amis du Maroc, s’est « félicité des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement » en évoquant son plan d’autonomie, Le texte parle, certes, d’une solution « juste et mutuellement acceptable prévoyant l’autodétermination du peuple sahraoui », mais il appelle les deux parties à faire preuve de « réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations ». Cependant, le « compromis et le réalisme » n’ont pas forcément la même résonance au Maroc et au Sahara occidental et même en Algérie.
A l’arrivée, c’est le Maroc qui s’en sort plutôt bien de l’épreuve du Conseil de sécurité. Pour les Sahraouis, c’est le cauchemar qui continue…
On prend la même et on recommence ! C’est comme cela qu’on pourrait résumer l’attitude du Conseil de sécurité de l’ONU à l’égard du dossier du Sahara occidental. La résolution 1920 (2010) ne diffère pas trop de toutes les précédentes en ce qu’elle consacre la reconduction du statu quo dans cette région, Evidemment, chaque camp essaye d’interpréter ce document onusien à sa manière, quitte à forcer la lecture. Au final, tout le monde s’en félicite : L’Algérie, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, salue la « constance du Conseil de sécurité dans ses efforts de trouver une solution juste et définitive de la question du Sahara occidental à travers l’exercice par le peuple de ce territoire de son droit à l’autodétermination».
Le Maroc s’est déclaré lui aussi « satisfait de cette résolution, qui réaffirme la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie ». On est donc face à une résolution polysémique qui a cette magie de contenter tout le monde même s’ils ne défendent pas la même cause ! Mais entre ces deux lectures intéressées, il y a le texte adopté par le Conseil de sécurité. Et, en le parcourant, force est de relever que la cause sahraouie n’a pas évolué d’un iota au regard des puissants de ce monde qui décident pour nous.
Mis à part la reconduction pour une autre année du mandat de la Minurso et l’encouragement des protagonistes du conflit – le Front Polisario et le Maroc – à continuer les rencontres formelles et informelles, rien de bien nouveau à signaler du conclave new-yorkais. Le Conseil de sécurité s’est résolu à ne pas résoudre ce conflit. Mais, pour le peuple sahraoui et le Polisario, la résolution 1920 rend l’équation de leur autodétermination bien plus compliquée. On relèvera ainsi que pas un seul mot n’a été écrit sur la violation des droits de l’homme dans les territoires occupés. La Minurso reste la seule mission de maintien de la paix de l’ONU sans mandat pour surveiller les droits de l’homme.
Et c’est un boulevard ouvert à la répression marocaine. De la même manière que le Conseil de sécurité n’a pas jugé utile de placer des garde-fous contre le pillage illégal des ressources naturelles du Sahara occidental, alors qu’il est reconnu être un territoire non autonome. En revanche, le Conseil de sécurité, « peuplé » de pays amis du Maroc, s’est « félicité des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement » en évoquant son plan d’autonomie, Le texte parle, certes, d’une solution « juste et mutuellement acceptable prévoyant l’autodétermination du peuple sahraoui », mais il appelle les deux parties à faire preuve de « réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations ». Cependant, le « compromis et le réalisme » n’ont pas forcément la même résonance au Maroc et au Sahara occidental et même en Algérie.
A l’arrivée, c’est le Maroc qui s’en sort plutôt bien de l’épreuve du Conseil de sécurité. Pour les Sahraouis, c’est le cauchemar qui continue…
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