Ceux qui attendaient un sursaut dorgueil et un esprit de responsabilité chez les membres du Conseil de sécurité à propos des souffrances du peuple sahraoui ont dû rester sur leur faim. La résolution 1920 est un chef-dSuvre dinaction, voire de non-assistance à peuple en danger.
Par Hassan Moali
Le document rendu public vendredi est un chapelet dincantations qui nobligent en rien le Maroc. Bien soudés autour de la France, les membres permanents du Conseil de sécurité sont encore une fois passés outre la légalité internationale pour produire une littérature, alors quil était question de solder les comptes dune colonisation en bonne et due forme. Au final, cest une résolution plutôt « sympathique » qui invite le Maroc et le Polisario à négocier encore. Exit les atteintes aux droits de lhomme dans les territoires occupés et motus sur le pillage des richesses du Sahara. Pourtant, la résolution souligne, à juste titre, quon est face à une « impasse ». Mais il fallait bien adopter un document&Ainsi, le Conseil de sécurité a appelé le Maroc et le Front Polisario à poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de lOnu en vue dune solution pourvoyant à lautodétermination du peuple du Sahara occidental.
« En adoptant à lunanimité de ses 15 membres la résolution 1920 (2010), parrainée par lEspagne, les Etats-Unis, la Fédération de Russie, la France et le Royaume-Uni, et telle quoralement amendée, le Conseil demande aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à lautodétermination du peuple du Sahara occidental », souligne un communiqué rendu public vendredi soir.
La voie et la voix des humbles
Le Conseil de sécurité a également décidé de proroger dune année (jusquau 30 avril 2011) le mandat de la Mission des Nations unies pour lorganisation dun référendum au Sahara occidental (Minurso), réaffirmant que les accords militaires de cessez-le-feu conclus avec la Mission doivent être « pleinement respectés » et exhorte les parties (Maroc et Front Polisario) à y « adhérer pleinement ». Prenant la parole à lissue du vote, le représentant de lOuganda a rappelé que le Sahara occidental était un membre à part entière de lUnion africaine depuis 1982. « Cest le seul pays du continent qui attend toujours un processus de décolonisation », a-t-il dit.
Après avoir réitéré le mandat de la Minurso, qui est dorganiser un référendum sur lindépendance du peuple sahraoui, le représentant ougandais sest élevé contre toute tentative de sécarter de ce « principe directeur ». Son homologue du Nigeria a regretté que seul un « nombre restreint » de membres du Conseil de sécurité ait participé aux consultations sur le projet de résolution. Il a fait état dune tentative à « vouloir minimiser les abus en matière de droits de lhomme », soulignant que le minimum que le Conseil de sécurité puisse faire serait de « promouvoir le respect des droits de lhomme en toutes circonstances ». De son côté, le représentant du Mexique a déclaré que sa délégation aurait préféré un texte « plus équilibré », « plus direct », abordant toutes les questions, dont celles du principe dautodétermination et du respect des droits de lhomme, qui constituent l« épine dorsale » de la situation au Sahara occidental.
Par Hassan Moali
Le document rendu public vendredi est un chapelet dincantations qui nobligent en rien le Maroc. Bien soudés autour de la France, les membres permanents du Conseil de sécurité sont encore une fois passés outre la légalité internationale pour produire une littérature, alors quil était question de solder les comptes dune colonisation en bonne et due forme. Au final, cest une résolution plutôt « sympathique » qui invite le Maroc et le Polisario à négocier encore. Exit les atteintes aux droits de lhomme dans les territoires occupés et motus sur le pillage des richesses du Sahara. Pourtant, la résolution souligne, à juste titre, quon est face à une « impasse ». Mais il fallait bien adopter un document&Ainsi, le Conseil de sécurité a appelé le Maroc et le Front Polisario à poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de lOnu en vue dune solution pourvoyant à lautodétermination du peuple du Sahara occidental.
« En adoptant à lunanimité de ses 15 membres la résolution 1920 (2010), parrainée par lEspagne, les Etats-Unis, la Fédération de Russie, la France et le Royaume-Uni, et telle quoralement amendée, le Conseil demande aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à lautodétermination du peuple du Sahara occidental », souligne un communiqué rendu public vendredi soir.
La voie et la voix des humbles
Le Conseil de sécurité a également décidé de proroger dune année (jusquau 30 avril 2011) le mandat de la Mission des Nations unies pour lorganisation dun référendum au Sahara occidental (Minurso), réaffirmant que les accords militaires de cessez-le-feu conclus avec la Mission doivent être « pleinement respectés » et exhorte les parties (Maroc et Front Polisario) à y « adhérer pleinement ». Prenant la parole à lissue du vote, le représentant de lOuganda a rappelé que le Sahara occidental était un membre à part entière de lUnion africaine depuis 1982. « Cest le seul pays du continent qui attend toujours un processus de décolonisation », a-t-il dit.
Après avoir réitéré le mandat de la Minurso, qui est dorganiser un référendum sur lindépendance du peuple sahraoui, le représentant ougandais sest élevé contre toute tentative de sécarter de ce « principe directeur ». Son homologue du Nigeria a regretté que seul un « nombre restreint » de membres du Conseil de sécurité ait participé aux consultations sur le projet de résolution. Il a fait état dune tentative à « vouloir minimiser les abus en matière de droits de lhomme », soulignant que le minimum que le Conseil de sécurité puisse faire serait de « promouvoir le respect des droits de lhomme en toutes circonstances ». De son côté, le représentant du Mexique a déclaré que sa délégation aurait préféré un texte « plus équilibré », « plus direct », abordant toutes les questions, dont celles du principe dautodétermination et du respect des droits de lhomme, qui constituent l« épine dorsale » de la situation au Sahara occidental.
EL WATAN
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