Monde : SON REPRÉSENTANT AU CONSEIL DE SÉCURITÉ A OPPOSÉ SON VETO
La France contre lélargissement du mandat de la Minurso aux droits de lhomme
Le représentant de la France au Conseil de sécurité de lOrganisation des Nations unies sest fermement opposé à lélargissement du mandat de la Minurso au contrôle et à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.
De notre envoyé spécial dans les camps sahraouis, Tarek Hafid
Le Conseil de sécurité de lONU a adopté, dans la nuit de jeudi à vendredi, la résolution 1920 portant prolongation dune année du mandat de la Mission des Nations unies pour lorganisation dun référendum dautodétermination au Sahara occidental (Minurso). Dans ce texte, adopté à lunanimité, les membres du Conseil de sécurité ont encouragé le Front Polisario et le gouvernement marocain à poursuivre les «pourparlers informels restreints» dans le but de parvenir à lorganisation dun cinquième round de «négociations». Toutefois, la Résolution 1920 a fait limpasse sur la question des droits de lhomme dans les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc. La proposition délargissement du mandat de la Minurso au contrôle et à la surveillance des droits de lhomme na pas été retenue. Une situation à mettre sur le compte du représentant de la France au Conseil de sécurité qui a opposé son veto. Notons que quatorze autres membres permanents et non-permanents du Conseil de sécurité de lOrganisation des Nations unies étaient pour la mise en place dun mécanisme de contrôle et de surveillance des droits de lhomme sous légide de la Minurso. En fait, cette position de la France principal allié du gouvernement marocain était attendue par les responsables du Front Polisario. Vendredi, le Premier ministre sahraoui, M. Abdelkader Taleb Omar, avait déploré la position de blocage du gouvernement français. «Nous demandons à la France davoir une position neutre et dappuyer la légalité internationale», a insisté le chef de lexécutif de la République arabe sahraouie démocratique. Abdelkader Taleb Omar nest pas seul à demander un changement de position de la France. Cent sept élus français, qui ont mené une visite dans le camp de réfugiés sahraoui de Dakhla, ont interpellé officiellement leur gouvernement à propos des dangers qui pèsent sur les populations civiles dans les territoires occupés par le Maroc. Ces élus, représentant divers partis et tendances politiques, ont signé une motion qui sera adressée au secrétaire général de lONU et aux membres du Conseil de sécurité de lONU. Cette initiative avait été proposée la veille de ladoption de la Résolution 1920 par le Conseil de sécurité de lONU. Hier, en apprenant la teneur de cette résolution, ces élus ont vivement condamné la position de la France. Néanmoins, dautres initiatives sont actuellement en cours de lancement pour soutenir le droit à lautodétermination du peuple sahraoui. À linstar dune élue de Vitrolles qui a proposé lélaboration dune motion spéciale. Cette dernière doit faire lobjet dun débat au niveau de 36 000 municipalités et qui sera adressé au président Nicolas Sarkozy.
La France contre lélargissement du mandat de la Minurso aux droits de lhomme
Le représentant de la France au Conseil de sécurité de lOrganisation des Nations unies sest fermement opposé à lélargissement du mandat de la Minurso au contrôle et à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.
De notre envoyé spécial dans les camps sahraouis, Tarek Hafid
Le Conseil de sécurité de lONU a adopté, dans la nuit de jeudi à vendredi, la résolution 1920 portant prolongation dune année du mandat de la Mission des Nations unies pour lorganisation dun référendum dautodétermination au Sahara occidental (Minurso). Dans ce texte, adopté à lunanimité, les membres du Conseil de sécurité ont encouragé le Front Polisario et le gouvernement marocain à poursuivre les «pourparlers informels restreints» dans le but de parvenir à lorganisation dun cinquième round de «négociations». Toutefois, la Résolution 1920 a fait limpasse sur la question des droits de lhomme dans les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc. La proposition délargissement du mandat de la Minurso au contrôle et à la surveillance des droits de lhomme na pas été retenue. Une situation à mettre sur le compte du représentant de la France au Conseil de sécurité qui a opposé son veto. Notons que quatorze autres membres permanents et non-permanents du Conseil de sécurité de lOrganisation des Nations unies étaient pour la mise en place dun mécanisme de contrôle et de surveillance des droits de lhomme sous légide de la Minurso. En fait, cette position de la France principal allié du gouvernement marocain était attendue par les responsables du Front Polisario. Vendredi, le Premier ministre sahraoui, M. Abdelkader Taleb Omar, avait déploré la position de blocage du gouvernement français. «Nous demandons à la France davoir une position neutre et dappuyer la légalité internationale», a insisté le chef de lexécutif de la République arabe sahraouie démocratique. Abdelkader Taleb Omar nest pas seul à demander un changement de position de la France. Cent sept élus français, qui ont mené une visite dans le camp de réfugiés sahraoui de Dakhla, ont interpellé officiellement leur gouvernement à propos des dangers qui pèsent sur les populations civiles dans les territoires occupés par le Maroc. Ces élus, représentant divers partis et tendances politiques, ont signé une motion qui sera adressée au secrétaire général de lONU et aux membres du Conseil de sécurité de lONU. Cette initiative avait été proposée la veille de ladoption de la Résolution 1920 par le Conseil de sécurité de lONU. Hier, en apprenant la teneur de cette résolution, ces élus ont vivement condamné la position de la France. Néanmoins, dautres initiatives sont actuellement en cours de lancement pour soutenir le droit à lautodétermination du peuple sahraoui. À linstar dune élue de Vitrolles qui a proposé lélaboration dune motion spéciale. Cette dernière doit faire lobjet dun débat au niveau de 36 000 municipalités et qui sera adressé au président Nicolas Sarkozy.
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