Une foule considérable était présente au cinéclub de Dakhla (Sahara occidental) dans la soirée de mardi dernier, composée de la presse étrangère et algérienne et de visiteurs espagnols fidèles au Festival international de cinéma du Sahara occidental qui débutera aujourd’hui, jeudi 29 avril, dans le camp de réfugiés de Dakhla.
Le documentaire prend comme point de départ l’histoire d’un jeune Sahraoui, émigré en Espagne depuis huit ans, qui ne voit d’autre solution au conflit saharo-marocain que la guerre.
Au fil des 52 minutes de la durée du film RASD, la justice sans la guerre ?, des images déferlent, honnêtes et parfois choquantes, témoignant des souffrances du peuple sahraoui depuis 1975. Des photos de militants et de manifestants sauvagement torturés et des vidéos clandestines montrant des manifestations pacifiques durement réprimées par la police marocaine dans les territoires occupés, notamment pendant la révolte pacifique de 2005 à Laayoun, sont autant de preuves tangibles incriminant la politique répressive des autorités marocaines.
Pour mieux appuyer son propos, le réalisateur recueille ici et là les témoignages de citoyens sahraouis vivant dans les territoires occupés ou dans les camps de réfugiés de Tindouf. Pour les jeunes exilés dans leurs propres terres, la plus atroce des tortures qu’ils puissent subir est de ne point avoir accès à l’éducation.
A Laayoun, comme dans toutes les villes sahraouies sous autorité marocaine, le droit à la scolarité leur est confisqué presque systématiquement. Quant aux réfugiés sahraouis des camps du 27-Février, de Dakhla, de Smara et d’Auserd, bien que vivant dans des conditions lamentables (sous-alimentation, pauvreté, pas électricité, pas de gaz de ville…), ils ne luttent pas moins pour l’indépendance de leur pays.
Le retour à la terre des ancêtres est leur seule obsession et la liberté leur unique objectif. Pour ce faire, ils sont prêts à endurer le calvaire quotidien d’une vie dénuée du moindre confort afin que les instances internationales et les gouvernements occidentaux puissent voir dans quelles conditions inhumaines l’occupation marocaine les contraint à vivre.
Le combat est sans merci, la vie n’est jamais rose et les enfants ne sourient que rarement, mais une volonté d’acier et une foi inébranlable font la force et la raison de vivre de ces exilés. Le documentaire de Penadès est, comme tant d’autres œuvres cinématographiques favorables à l’autodétermination des Sahraouis, un énième appel au monde occidental pour qu’il se décide enfin à intervenir dans cette innommable tragédie humaine. L’attente, l’espoir et la déchirure que vivent des familles séparées depuis plus de trente années se passent de commentaire.
Le réalisateur exclut la voix off et préfère donner la parole aux victimes des tortures, aux réfugiés et aux citoyens sahraouis vivant sous autorité marocaine.
L’image et la voix tremblante d’une jeune fille racontant les supplices vécus dans les geôles marocaines sont de loin plus éloquentes, plus touchantes et plus réelles que les discours politiques et les promesses onusiennes jamais tenues.
De notre envoyée spéciale au Sahara occidental Sarah Haidar
Le documentaire prend comme point de départ l’histoire d’un jeune Sahraoui, émigré en Espagne depuis huit ans, qui ne voit d’autre solution au conflit saharo-marocain que la guerre.
Au fil des 52 minutes de la durée du film RASD, la justice sans la guerre ?, des images déferlent, honnêtes et parfois choquantes, témoignant des souffrances du peuple sahraoui depuis 1975. Des photos de militants et de manifestants sauvagement torturés et des vidéos clandestines montrant des manifestations pacifiques durement réprimées par la police marocaine dans les territoires occupés, notamment pendant la révolte pacifique de 2005 à Laayoun, sont autant de preuves tangibles incriminant la politique répressive des autorités marocaines.
Pour mieux appuyer son propos, le réalisateur recueille ici et là les témoignages de citoyens sahraouis vivant dans les territoires occupés ou dans les camps de réfugiés de Tindouf. Pour les jeunes exilés dans leurs propres terres, la plus atroce des tortures qu’ils puissent subir est de ne point avoir accès à l’éducation.
A Laayoun, comme dans toutes les villes sahraouies sous autorité marocaine, le droit à la scolarité leur est confisqué presque systématiquement. Quant aux réfugiés sahraouis des camps du 27-Février, de Dakhla, de Smara et d’Auserd, bien que vivant dans des conditions lamentables (sous-alimentation, pauvreté, pas électricité, pas de gaz de ville…), ils ne luttent pas moins pour l’indépendance de leur pays.
Le retour à la terre des ancêtres est leur seule obsession et la liberté leur unique objectif. Pour ce faire, ils sont prêts à endurer le calvaire quotidien d’une vie dénuée du moindre confort afin que les instances internationales et les gouvernements occidentaux puissent voir dans quelles conditions inhumaines l’occupation marocaine les contraint à vivre.
Le combat est sans merci, la vie n’est jamais rose et les enfants ne sourient que rarement, mais une volonté d’acier et une foi inébranlable font la force et la raison de vivre de ces exilés. Le documentaire de Penadès est, comme tant d’autres œuvres cinématographiques favorables à l’autodétermination des Sahraouis, un énième appel au monde occidental pour qu’il se décide enfin à intervenir dans cette innommable tragédie humaine. L’attente, l’espoir et la déchirure que vivent des familles séparées depuis plus de trente années se passent de commentaire.
Le réalisateur exclut la voix off et préfère donner la parole aux victimes des tortures, aux réfugiés et aux citoyens sahraouis vivant sous autorité marocaine.
L’image et la voix tremblante d’une jeune fille racontant les supplices vécus dans les geôles marocaines sont de loin plus éloquentes, plus touchantes et plus réelles que les discours politiques et les promesses onusiennes jamais tenues.
De notre envoyée spéciale au Sahara occidental Sarah Haidar
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