Les «Tom et Jerry» de l’Atlas

M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
Dans le coin, le Maroc est le seul pays où le terrorisme ne frappe pas, n’agit pas, l’hiver, il hiberne, l’été il part en vacances.
Les manœuvres militaires maroco-américaines, «Lion de l’Atlas» qui se tient annuellement depuis 2005 dans le royaume du Maroc, a été entreprise hier pour durer plus d’un mois. Elles engloberont près de 900 soldats américains dans la région de Tan-Tan, située juste au-dessus des limites frontalières du Sahara occidental et qu’on disait, dans le temps, prête à abriter le fameux commandement de l’Africom. A quoi peuvent-elles servir ? Pas à grand-chose sinon à contenter les troufions du voisinage, ils pourront bouffer à satiété tout le temps que durera la manœuvre. Le Maroc a des superflics qui vous enrayent tous les projets terroristes dès qu’ils sont au stade de l’intention. Depuis un bout de temps, on y enregistre régulièrement des arrestations par dizaines sans qu’aucun attentat soit commis. Dans le coin, le Maroc est le seul pays où le terrorisme ne frappe pas, n’agit pas, l’hiver, il hiberne, l’été il part en vacances. Une bizarrerie qui n’a pas échappé au professeur espagnol Carloz Ruiz Miguel. Un observateur averti de la région du Maghreb occidental qui récemment notait pertinemment une «convergence d’intérêts» entre l’AQMI et le Maroc. Alors que le Maroc a toujours prêté au Polisario de solides desseins terroristes, essayant d’accoler coûte que coûte à l’activité terroriste sahélo-saharienne le nom de ce mouvement dont la lutte de libération est l’une des plus propres que connut le monde. Une propagande venimeuse qui reste en verité sans impact, mais que le ministre sahraoui M. Mohamed Lamine Bouhali a tenu à démentir. Dans une interview au journal Al Mouatan, l’homme révèle avoir abordé la situation sécuritaire régionale avec l’émissaire onusien Christopher Ross et dit l’avoir tranquilisé, la culture de la société sahraouie n’ayant rien de commun avec le terrorisme et que sa réalité ne prête pas le flanc à l’infiltration. Mais refuser de verser dans le terrorisme, d’épouser ses méthodes ne veut pas dire se complaire dans l’immobilisme, estime l’homme. Et si jamais les hostilités reprenaient, «nous porterons la guerre à l’intérieur du Maroc», avertit-il. Ce qui n’est pas du tout irréalisable puisque cela eut déjà lieu en 1979, précisément à… Tan-Tan.
 

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