Des détenus sahraouis entre la vie et la mort

Par : Larbi Graïne
39 détenus observent actuellement une grève de la faim parce que le Maroc ne veut pas les juger. Leur situation est des plus critiques après quils ont consommé plus de 39 jours de complète abstinence.
Cinquante cinq détenus politiques sahraouis croupissent dans les geôles marocaines et plus de 5.000 personnes sont portées disparues depuis le 21 mai 2005, cest ce qua indiqué lundi soir Omar Abdessalam, président de lassociation des familles des détenus et disparus sahraouis qui animait une conférence de presse au camp des réfugiés du 24-février à Tindouf.
Selon le conférencier, les autorités doccupation marocaines continuent de pratiquer les disparitions forcées en ciblant les jeunes des territoires occupés.
Et de tirer la sonnette dalarme : «39 détenus observent actuellement une grève de la faim, parce que le Maroc ne veut pas les juger, leur situation est des plus critiques après quils ont consommé plus de 39 jours de complète abstinence» et dajouter : « A Laâyoune et Smara, les autorités marocaines procèdent toujours de la même façon. Elles arrêtent les gens arbitrairement pendant un temps qui ne dépasse pas une ou deux journées, avant de leur faire subir la torture ».
Parmi les victimes figurent les militants des droits de lHomme qui font lobjet dune surveillance particulière.
Omar Abdessalam a lancé un appel pressant à lOrganisation des Nations unies lexhortant à intervenir pour sauver les détenus.
« La responsabilité incombe a dit le conférencier entièrement à lOrganisation des Nations unies, lUnion européenne et surtout lEspagne qui pourrait faire pression à travers ses lois applicables, selon lui, au Maroc». «15 jeunes ont été arrêtés par la marine marocaine puis livrés à la gendarmerie royale» a-t-il encore précisé.
Il a appelé lEspagne, lancienne puissance occupante, à ouvrir une enquête sur les détenus dans les territoires occupés et à cesser de « vendre des armes au Maroc qui les utilise pour violer les droits de lHomme au Sahara Occidental ». Et dajouter : « Le gouvernement sahraoui a déposé plainte contre la vente des armes auprès du ministère espagnol du Commerce et dIndustrie ».
A noter que le Front Polisario sapprête à lancer, dès aujourdhui, la 7e édition du Festival international de cinéma du Sahara Occidental.
Une manifestation inédite dont le clou cette année sera linauguration dune école de laudiovisuel dans le camp de réfugiés du 27-fevrier près de Tindouf. 

Le Midi Libre

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