N'autre vision Ban lAlaouite

Tamek et ses compagnons sont en prison depuis octobre dernier parce qu’ils ont commis un crime impardonnable aux yeux du trône : ils ont rendu visite aux leurs à Tindouf, après une séparation forcée de 35 ans
Par M. Z. (mohamed_zaaf@yahooo.fr )
Contrairement à la grève de la faim dAminatou Haïder à la fin de lannée 2009, où Ban Ki-moon était contraint à suivre le mouvement international qui a aidé lactiviste sahraouie à faire valoir ses droits face au roi, le secrétaire général de lONU se fait cette fois alaouite. Il se rattrape ! Ban se fait ainsi sourd-muet sur laction du groupe Tamek et de ceux qui sy sont joints. Lélan quil affichait il y a quatre mois a complètement disparu chez lhomme. Pourtant, laction de Tamek est la même que celle de Haïder, bien que les conséquences soient plus injustes, plus révoltantes. Tamek et ses compagnons sont en prison depuis octobre dernier parce quils ont commis un crime impardonnable aux yeux du trône : ils ont rendu visite aux leurs à Tindouf, après une séparation forcée de 35 ans. Une détention injuste qui na servi à rien puisque dautres Sahraouis se rendent en groupes dans les camps de refugiés de la Hamada& sans se retrouver en geôle. Peut-être les places manquent-elles dans les bagnes dun roi qui, depuis, marque sa préférence pour les «comités daccueil», dun coût politique moins désastreux. En tout cas, Ban Ki-moon ne bouge pas ! Dautant que les plaintes sahraouies et la protestation des ONG et des forces politiques, qui sélèvent aux quatre coins du monde face aux atteintes des droits humains au Sahara occidental, sont généralement boycottées par les médias du «monde libre». Les seules atteintes tues dailleurs. Le makhzen se retrouve en meilleure posture quIsraël et peut donc y aller. Même si lon est à quelques jours à peine du traitement de la question du Sahara occidental par le Conseil de sécurité. Un Conseil dores et déjà invité à prolonger de toute une année cette fois encore le mandat de la Minurso, alors que les prorogations se faisaient à coups de semestres auparavant. On repousse le problème dune année en comptant sur la «bonne foi» des protagonistes, alors que le produit a déserté lONU elle-même. Comment peut-on parler encore de bonne foi quand le rapport du secrétaire général de lONU escamote lamentablement les droits humains au Sahara occidental et porte ainsi un coup fatal à la confiance. Pourtant, en avril 2009, lidée de garantir les droits de lhomme ne sétait heurtée quà un seul véto, celui& de la «capitale des droits de lhomme». 

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